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Université de Koudougou : Bras de fer entre étudiants et administration

Publié le lundi 28 mai 2007 à 08h06min

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Les responsables de l’université de Koudougou ont rencontré la presse le dimanche 27 mai 2007 pour lui faire le point de la situation qui prévaut au sein de l’institution. Cette conférence de presse était relative à la question de redoublement à l’Institut universitaire de technologie (IUT) de Koudougou, qui a poussé les étudiants, au cours de leur AG tenue le samedi 26 mai dernier, décidé d’une grève de 72 heures à compter de ce mardi 29 mai 2007.

Le point de presse a été animé par le président de l’université de Koudougou, Bila Gérard Segda, qui avait à ses côtés le gouverneur de la région du Centre-Ouest, le vice-président de l’université, le haut- commissaire du Boulkiemdé ainsi que d’autres collaborateurs. D’entrée de jeu, le président de l’université a précisé que l’objectif de cette rencontre était de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale la situation qui prévaut au sein de son institution, à savoir, la grève des étudiants de l’IUT qui dure depuis trois semaines. Pour le professeur Bila G. Segda, tous les points de la plate-forme revendicative des étudiants avaient eu une satisfaction, sauf celui relatif au redoublement.

Ce point avait été examiné et adopté par les instances supérieures dont le CFVU et le conseil scientifique, fait-il savoir, en précisant que ces instances ont donné leur accord pour le redoublement, mais en deuxième année et non en première année, comme le souhaitent les étudiants. C’est donc ce seul point qui oppose actuellement l’administration aux étudiants de l’IUT, soutenus par leurs camarades des autres départements, et qui, contre vents et marées veulent aller en grève le mardi 29 mai.

Pour M. Segda, l’administration a tenu des discussions avec les étudiants le vendredi 25 mai en leur expliquant point par point, article par article, mais en vain. Car les étudiants disent qu’ils veulent un seul redoublement au cours de leur cycle sans être obligés à le faire uniquement en 2e année. Ce qui est contraire au contenu de l’article 21 qui fixe les conditions de redoublement.

Le premier responsable de l’université a confié qu’il ne comprenait pas l’inquiétude des étudiants parce qu’il y avait des solutions palliatives en voie d’étude, telles que le transfert, la réorientation pour ceux qui n’auraient pas obtenu les 12/20 de moyenne en première année pour leur éviter d’utiliser tous les droits de redoublement, etc. L’administration se dit prête au dialogue qu’elle a ouvert depuis le vendredi 25 mai dernier. Cependant, le professeur Bila Gérard Segda a soutenu qu’il fallait être intransigeant sur les questions pédagogiques, académiques et scientifiques.

Les étudiants qui ont boycotté le devoir le samedi 26 mai en le transformant en AG se disent prêts à continuer la lutte jusqu’à obtenir gain de cause. Pour le président de l’ANEB, Sylvestre Kambou, aucun étudiant n’est venu à l’université avec un plan de lutte, mais ce sont les circonstances qui l’exigent, a-t-il dit lors de cette assemblée générale à laquelle ont massivement pris part les étudiants. Notons que les étudiants ont déjà accusé un retard de trois semaines et ont jusqu’à 18 devoirs à composer.

Par Dabadi ZOUMBARA

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 28 mai 2007 à 17:30, par un burkinabé à l’etranger En réponse à : > Université de Koudougou : Bras de fer entre étudiants et administration

    les etudiants de l’UIT de Koudougou ne sont pas bien conseillés s’ils tiennent coûte que coûte à la poursuite de leur grève. Ce ne sont en fait qu’eux qui recolteront les pots cassés.
    Dejà certain diplômes burkinabé ne sont même pas reconnus à l’etranger (c’est à dire sur le plan international !). Si en plus de cela une autre année blanche est declarrée (je crois que l’UO en fut victime une fois au passage) on n’est pas bien parti.

    Et de tout cela c’est le fils du pauvre qui va payer cher seulement. les "grands" ont de toute facon la plupart du temps leurs descendants à l’étranger.

    donc un peu plus de clairvoyance dans les actions serait salutaire.
    On doit reclamer évidement ses droits mais pas forcement au detriement de son avenir. Certains points peuvent aussi être reportés aux années ultérieures.

    bonne annee academique à toutes et à tous

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