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Crise à l’UGTB : "Nous ne sommes pas d’accord avec la gestion du SG"

Publié le vendredi 4 mai 2007 à 08h02min

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Le congrès extraordinaire de l’Union générale des travailleurs du Burkina (UGTB), qui devait se tenir le 25 mars dernier à Ouagadougou, a failli ne pas l’être du fait de dissensions internes ouvertes. Clément Tiendrebéogo, secrétaire à la Jeunesse de l’UGTB, section de Kadiogo, faisait partie de ceux qui étaient contre la tenue du congrès.

Reçu à notre rédaction sur son insistance, il aborde dans l’entretien qui suit les raisons de leur mouvement et des aspects de la vie du syndicat.

"Le Pays" : Vous faites partie de ceux qui ont tenté d’empêcher la tenue, le 25 mars dernier, du congrès extraordinaire de l’UGTB. Qu’est-ce qui a motivé votre acte ?

Clément Tiendrébéogo : La veille, nous avons appris par les ondes que l’UGTB devait tenir un congrès extraordinaire, le 25 mars à l’Education ouvrière. Le problème, c’est que les membres du bureau national et les secrétaires généraux de section n’ont pas été conviés à cette rencontre. Mais quelques-uns parmi nous avaient reçu des convocations, à la veille du congrès.

Le jour "J", nous nous sommes rendus au congrès et le secrétaire général, M. Bamogo, nous a refusé l’accès à la salle. Mais bien avant de venir au congrès, nous avons reçu l’information selon laquelle le Secrétaire général devrait recevoir une décoration, et beaucoup étaient juste là pour assister à la décoration. Ce qui signifie que certains participants au congrès ignoraient les textes qui régissent le syndicat.

Pour nous ce congrès n’est pas légal parce que sa convocation n’a pas respecté les statuts de notre structure. Le secrétaire général seul ne peut convoquer un congrès sans l’aval du bureau national et des secrétaires généraux des sections. Il est donc clair que ce congrès est illégal et non statutaire. Et c’est ce qui nous a motivé à le boycotter. La manière dont il été organisé ne s’inscrit pas dans le souci de défense des intérêts des travailleurs.

Votre secrétaire général dit que vous êtes manipulés par certaines personnes ?

Notre réaction est due uniquement au fait que M. Bamogo gère mal le syndicat. Depuis qu’il a été élu, il n’a jamais convoqué une assemblée générale en bonne et due forme. Il cumule les postes : il est à la fois secrétaire général et trésorier. Il a été élu pour 4 ans comme tous les autres membres du bureau national. Alors, pourquoi convoquer un congrès anti statutaire ?

Il a laissé entendre que c’est pour respecter les textes ...

Il n’a jamais respecté les textes. Après le décès de notre trésorier, il l’a remplacé à son poste. En même temps qu’il est secrétaire général, il cumule d’autres fonctions. En somme, c’est l’homme à tout faire. Il n’a jamais appliqué les textes.

Vous n’avez pas pu assister au déroulement du congrès. Etes-vous au moins au courant de ses conclusions ?

Nous avons reçu les échos à travers la presse. M. Bamogo a gardé son poste et s’est entouré de ses proches. Son fils est par exemple devenu son adjoint. Tout cela est inadmissible parce qu’on ne peut pas gérer une structure syndicale de la sorte. C’est pourquoi nous ne sommes pas d’accord avec sa gestion.

Qu’entendez-vous faire ?

Le bureau national et les secrétaires généraux de sections ont adressé une lettre de dénonciation au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD). Nous avons confiance en ce ministère. Nous espérons obtenir l’annulation de ce congrès illégal. Nous voulons une fois de plus rappeler au secrétaire général Bamogo son devoir de respect vis-à-vis des textes. Ce qui nous intéresse, nous, ce n’est pas le pouvoir, comme certains pourraient le penser, mais la bonne marche du travail.

Selon vous, pourquoi votre secrétaire général agit-il ainsi ?

Pour beaucoup de raisons. Or, il doit plutôt défendre les travailleurs dans la légalité. Depuis que Bamogo a été élu, il n’a jamais organisé une activité d’envergure nationale. Même le 1er mai, il se retrouve le plus souvent avec quelques éléments. Pour nous, la lutte syndicale doit être collective et non individuelle.

Propos recueillis par Grégoire B. BAZIE

LE Pays

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Vos commentaires

  • Le 15 juin 2009 à 03:02 En réponse à : Crise à l’UGTB : "Nous ne sommes pas d’accord avec la gestion du SG"

    Clément Tiendrebeogo au lieu de dire qu´il ont échoué et cherche de faux arguments pour se défendre, il dit qu´ils ne sont pas d´accord. Ouedraogo Soumaila, Zougrana Eugene, Tiendrebeogo clément, Tapsoba Rasmata, Deme Oumar, Nikiema Rasmané, et Sawadogo Adama se sont rendu a la bourse du le 28/09/06 avec un PV de Bureau exécutif de comité de crise qui n´est pas statutaire, et on agresse la personne du SG de l´UGTB Bamogo N Etienne pour prendre sa place. Et il fallu l´intervention des militants de base du mouvement pour réinstaller le SG à sa place.
    Le motif de leur acte de tentative pour boycotter la tenue du congrès du 25/03/07 est dû de l´ échec de leur congrès non statutaire tenu le 10/02/07 S/c des SG de section et diffusé à la RTB. Tout en sachant que leur congrès est non statutaire en accore avec le Directeur juridique du MATD MR SANOU et que BAMOGO a demande de tenir un congrès par la procédure Statutaire, ils ont élaboré un plan de combine pour saboter le congrès qui a été déjoué par un militant vigilant. La combine était de piéger le SG en inversant l´autorisation de tenue de congrès remettre aux SG de section qui n´avais pas l´autorisation de tenir un congrès. Cela explique le motif de leur tentative physique d´empêcher la tenue du congrès du 25/03/07. Les faits peuvent être vérifiés à la source.

    Le ``J´´, ils se sont rendus aux congrès pour boycotter le congrès et les congressistes les ont chassés. Clément laisse entendre qu´il ont reçu l´information selon laquelle le SG Bamogo reçoit décoration. Même si c´ était pour décorer Bamogo est ce qu´ils ont le droit d´empêcher la décoration de Bamogo ? Qu´est ce qu´ils ont à faire là-bas ? Ces actes agressifs sont anormal qui devrait être punis par la loi en vigueur. Ils on le droit se plaindre mais pas le droit d´agresser.

    Si Clément peut présenter la preuve de la non légalité de ce congres mieux que ca, il n´en qu´à l´apportée. Clément n´a pas de preuve, même la preuve qui atteste son poste de secrétaire à la jeunesse de l´UGTB. Nous avons toutes les preuves concrètes de la légalité du congrès. Les gents ne savent pas ce qui se pense en bas de cette affaire. Sinon comment, on peut agresser physiquement quelqu´un sans rendement de justice. Bamogo a demandé justice. Justice n´est pas rendue.

    Ils sont manipulés ou pas, ce n´est pas par violation de textes qu´ils doivent procéder pour chasser le SG de l´UGTB. Es ce qu´ils peuvent donner une explication statutaire qui prouve la violation des textes par Bamogo ? Bamogo a le plein droit de ne pas convoquer une assemblée générale avec les membres de comité crise non statutaire. Ca par exemple, explique qu´il respecte les textes. La tenue de ce congrès est la preuve, que Bamogo convoque toujours les assemblées générales en bonne et due forme.

    A l´absence du trésorier et son adjoint selon les textes qui régit le mouvement donne le droit aux SG qui assurent le fonctionnement général du mouvement. L´argument de Mr Tiendrebeogo Clément ici est non Statutaire.

    Le fils de Bamogo est burkinabé comme lui Clément. Il a le droit de jouir comme tout burkinabé le droit de la liberté syndical. Les congressistes l´ont élu et c´est normal. Cela n´est pas anti- textes ni inadmissible.

    Le rejet des travaux du congrès par le MATD n´est pas du fait qu´il est illégal, mais par le fait que les Clément ont l´aval du Directeur Juridique Mr Sanou du MATD. La preuve est que tout est clair et Mr Sanou évite une instance juridique demandée par le SG Bamogo pour défendre ses droits. Le Bureau national de l´UGTB est dysfonctionnel et inactif, vous qui vous disent SG de section sont un comité de crise non statutaire. Ceci sont des objets valables d´ une des raisons valable défendre les droits du congrès. Si le congrès du 25/0/07 n´obtient pas sont droit, cela est l´objet de la preuve que le Burkina n´est pas un Pays de droit.

    Avec les agressions menaces terrorisées des Clément, comment voulez qu´il organise encore une manifestation pour se faire buter. Puisque vous ne le laissez le choix.

    Par Edmond Marie Bamogo

    Secrétaire á l´organisation et á la mobilisation
    La section du Kadiogo UGTB

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