Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Toute personne possédant un minimum d’esprit de décence se sentira mal à l’aise en voyant l’habillement de nos jeunes filles. Elles exposent sans sourciller leur corps et se plaisent à attirer les regards ; à la limite on a l’impression qu’elles font simplement une invite à la gent masculine.
Alors que, autrefois, les filles se faisaient respecter par leur politesse et leur manière sobre de s’habiller, aujourd’hui, elles ne se font aucun souci du "qu’en dira-t-on ?". On se demande vraiment dans quel environnement nous vivons. Le phénomène est tel que nous devons rechercher les causes profondes.
En communication, il y a celle qui est non verbale et qui transmet un message très fort. Le "mal habillement" des jeunes filles de nos jours ne serait-il pas une autre façon de communiquer, de lancer un message et d’attirer l’attention des parents, des aînés et des autorités sur leurs préoccupations ? Pourquoi avoir choisi brusquement un mode d’habillement qui dérange les autres et qui les avilie elles-mêmes ? C’est simplement, croyons-nous percevoir, un appel au secours !
Ce n’est un secret pour personne, les jeunes filles sont en perte d’identité, de leur identité. Elles ont perdu tout repère. Elles se cherchent mais ne se retrouvent pas. Elles ont emprunté des chemins tortueux, des chemins sans lendemain. Ces filles d’aujourd’hui seront les épouses et les mères de demain. Sont-elles prêtes pour assumer de telles responsabilités ? Il y a des signes qui ne trompent pas. Le "mal habillement" des filles révèle un profond malaise qu’elles vivent. Le penseur a dit que "chaque être humain est et sera ce qu’il pense de lui-même".
Nous faisons un premier constat : ce modèle d’habillement que nous dénonçons, s’il n’est pas inventé par nos jeunes filles, est tout de même importé et copié par elles. Et ce modèle nous est imposé de gré ou de force au point où toute autre façon de s’habiller est considérée et taxée de démodée, voir dépassée ; comme pour dire : il n’ya que ça à faire et à voir.
Le conseiller conjugal que je suis a cru entendre par ce "look" d’un genre nouveau de nos jeunes filles, une salve d’accusations. Oui la jeunesse et en particulier sa composante fille, accuse. Elle accuse les parents, les aînés. Les jeunes filles les accusent de les avoir mis au monde sans rien de prévu pour leur accueil. Où vivront-elles ? comment vivront-elles ? Avec qui vivront-elles ?.
Ce sont là des questions qu’elles se posent et qui sont restées longtemps sans réponse. La jeunesse accuse pour être abandonnée au carrefour de la vie sans bonne éducation. La jeunesse est déboussolée. Elle cherche quelque chose, mieux quelqu’un à qui s’accrocher.
Les jeunes filles de nos jours veulent un phare qui dicte le chemin à suivre. Elles se sentent abandonnées par des parents trop occupés par le travail, les affaires, la politique à tel point qu’ils ne comprennent plus le besoin de leurs enfants et la misère morale dans laquelle ils sont embourbés. Puissent les parents, les aînés entendre le cri du cœur des jeunes filles qui, par le "mal habillement" disent tout le mal qu’elles pensent d’eux.
Eux qui se sont dérobés de leurs responsabilités. Eux qui se sont tus et qui ont gardé un silence déroutant. Eux qui ont démissionné. Les jeunes filles ne veulent surtout pas entendre : "ce que vous faites n’est pas bien" . Une telle remarque les enfoncerait pour de bon. Elles se lanceront dans la révolte. Ce qu’elles veulent entendre de leurs parents, de leurs aînés, c’est ceci : "voici comment tu dois t’habiller !".
Là, elles trouveront un repère, non un chapelet d’interdits, mais un sillon lumineux qui éclaire pour donner de la valeur à la jeune fille qui, à partir de ces instants prendra la décision d’entretenir son être intérieur par le respect pour elle-même et pour les autres.
Parents, aînés, entendez le cri, discernez tous les reproches que vous fait parvenir le "mal habillement" des jeunes filles. L’écoute prédispose à une communication positive pour la recherche des solutions aux problèmes que vivent les jeunes filles de nos jours.
Rock Audacien D. Damiba,
Conseiller conjugal
Email : amibashalom@yahoo.fr
Sidwaya
Vos commentaires
1. Le 12 février 2007 à 12:55 En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Merci Monsieur Damiba pour cette réflexion qui interpelle chacun de nous et qui invite à assumer notre rôle d’éducateur. Le problème du "mal habillement" est plus qu’un "signe des temps". Voyant les filles habillées de cette manière, cela me revoltait et créait un sentiment de "dégout". En effet, dans tous les coins de rue et plus encore à la télé, c’est comme s’il n’y avait que "ça" à tel point que la notion de femme-mère a totalement disparut au profit de la femme-objet. La femme ou la fille n’est présentée et vue socialement que par rapport à ses "rondeurs" assorties du style dit ’’sexy’’. Ce constat recurrent qu’i s’apparente à un harcelement, une provocation à la limite Hystérique, crée du dégout et un sentiment de colère et de révolte. Mais je suis convaincu avec vous que cette situation est l’expression d’un profond malaise, d’une profonde crise et sans doute d’une interrogation adressée aux adultes. Quelle société avons-nous contribué à construire ? Quel citoyen voulons-nous pour cette société ? Nos luttes et engagements au sein des ONG sont-elles franches. Les responsables d’associations feminines qui luttent pour le droit de la femme sont-elles conscientes de ce phénomène qui crève tristement les yeux ? Où sont les urgences dans cette lutte pour la ’’promotion de la femme" ? La promotion de la femme se limite-elle à présenter la femme comme victime des actes des hommes ? Quel genre de société voulons-nous ? Quel sera le contenu de la notion de mère à moyen et long terme ? Etre mère, est ce encore un projet ? Si le projet d’être mère était encore dans les ambitions, les jeunes filles auraient sans doute été plus regardantes sur leur propre dignité. Que pouvons-nous attendre d’une jeune fille dont la mère passe tout le temps à présenter le mariage comme un calvère ? Ne parlons pas des hommes qui, eux brillent par leur absentéisme en famille et leur gout pour les ’’chaires fraîches" ? Il comdamnent plubliquement mais passent leur temps à exiger du sexy la nuit tombée. Messieurs, mesdames, la balle est dans notre camp. L’attitude de nos filles découle de la société que nous leur avons proposée.
Je crois que le débat doit se faire et de façon courageuse à un moment ou les meurs aussi sont à prendre en compte dans nos efforts de développement. Je connais une dame, PCA d’une structure de référence au Burkina et dans la sous region dont l’habillement dérange sérieusement les collaborateurs et les parttenaires. Que faire ? Quelle conséquence pour le développement ? Et la musique dite promotrice de notre culture ? Quelle culture avec ces clips où la caméra ne se promène que sur les f....?
Nous serons appellés à faire notre méa culpa un jour si ce n’est déjà tard ! Merci Monsieur Damiba de dire ouvertement ce que plus d’un burkinabè rumine intérieurement !
Le 13 février 2007 à 12:00, par Kenfo En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Oui. A ce sujet, il me semble qu’il y a même un texte de loi qui existe, depuis 1973, qui obligerait les filles et les femmes a porter des jupes dont la longueur serait de 8 cm en dessous des genoux !!. Reconnaissons donc que l’état a vu la chose depuis belle lurette, mais le dit texte est tout simplement inaplicable, sans avoir été abrogé. La question est profonde, dans la mesure où elle est liée au sacro-saint concept du "droit à la liberté", sans limite ni limitations. Il y a même des endroits, comme les lieux de cultes ou des lieux de rencontres de personnes respectables où le mal habillement existe, malheureusement. Un MAUVAIS dehors ne saurait être dédouaner par un prétendu BON dedans. Le mal habillement est l’un des symptômes de la perte de repères (dans "repère", il y a "père" dedans). Il me semble qu’il nous faut revoir ce côté-là aussi. Pourquoi nous sommes toujours poreux aux manières des autres, et souvent incapables de faire la part des choses ? .
Kenfo
Le 16 février 2007 à 13:36, par Bernard Somwaoga En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
J’interviens sur le vif de votre intervention au sujet d’une expression que je promets de faire mienne désormais dans mes reflexions. Vous l’avez si bel et bien dit ! Quel belle expression ! Quelle belle reflexion !! Quelle belle figure de style ! Bravo pour la precellence de votre formulation des choses ! Vous ne croyez pas si bien dire : "Un MAUVAIS dehors ne saurait être dedouané par un prétendu BON dedans".
Voici l’une des choses qui me fait porter interêt au forum. C’est l’occasion de debattre, c’est l’occasion de faire montre de réflexion critique, c’est l’occasion de faire usage de talents ne serait-ce que littéraire. Il y a des forums où j’abstiens d’intervenir à cause du niveau bas de reflexion et d’expression.
Merci pour votre intervention, Courage pour le principe de la reflexion critique et de l’expression pertinente ! (A moins que j’ai mal compris).
Le 11 juillet 2022 à 14:34, par Elhadi anass En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
De nos jours, la mode a sa place dans le quotidien des humains.
La technologie offre une multitude de variétés pour des formes et des couleurs, l’homme n’a plus besoin de commander des habillages à distance et n’a qu’à essayer de coudre ou rassembler ses vêtements lui même à sa demeure pour faire partie intégrale de sa présence dehors comme chez lui en construisant ses cellules et dégageant ses sens.
Question de divertissement ou de responsabilité.
2. Le 12 février 2007 à 21:18 En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Mais qu’est-ce que c’est que cette psycho machin chose à 4 sous ?
T’es pas curé des fois toi ?
Le 21 février 2007 à 00:32, par Rock Damiba En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Merci cher lecteur ! Pour votre propre gouverne je vous informe que je ne suis pas CURÉ. Je suis géné de voir que le mal habillement des filles ne vous gène pas. Etre curé n ’est pas péjoratif que je sache. C’est votre droit et je vous respecte bien.
3. Le 14 février 2007 à 23:09, par tyzef En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Peut-être faudrait-il se poser la question aussi de l’environnement culturel qui autorise les jeunes filles à s’habiller ainsi.
Quels sont les statuts disponibles à la femme burkinabè ? Vous le dites vous même, la femme doit-être mère, épouse... Pour arriver à cela, les jeunes filles doivent séduirent.
Mais alors que demandent les hommes ? Quels sont les critères de beauté ? Ne voit-on pas à longueur de journée à la télévision des clips où la femme est réduite à une danseuse sexy. String et body sont ses armes. Et les hommes bavent sans mesure devant ces créatures virtuelles.
Alors comment rivaliser avec celles-ci quand on est une jeune fille. Que diront ceux qui nous plaisent quand ils nous verrons ? Ils se diront sûrement qu’il existe des filles plus exitantes puisqu’on en voit à la télévision.
Et alors bien qu’on sache très bien ce qu’en pensent les parents, ce ne sont pas eux qui nous jugerons, qui nous marierons ... puisque telle est notre condition.
Alors je ne crois pas que ce soit à cause d’un relachement de parents trop occupés mais plutôt d’un choix que font les jeunes filles au regard de ce qui leur est accéssible.
Et si la télévision qui s’adresse aux jeunes mettaient plus en valeur des jeunes femmes qui réussisent par leur travail, par leur créativité et leurs idées ? Et si on arrêtait le “soit belle et tais-toi !” ? Et si la femme existait pour ce qu’elle est et non pas pour ce qu’elle doit être ?
Ferions-nous d’autres choix ?
4. Le 16 février 2007 à 14:48, par Bernard Somwaoga En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Mes remerciements à M.Damiba qui remet au jour le debat sur le statu quo moral de notre société. Le "Mal habillement" est comme l’ont dejà dit les autres intervenants un phénomène socio-culturel qui dérange certaines consciences. Et j’exprime mon indignation à certains egards en disant : "ça me derange, ça m’indigne". Ca m’indigne que la gent feminine ait confondu "se faire belle" et "se faire sexy". Mes soeurs du Burkina, l’on peut se faire très belle sans être obligé de se faire victime d’un feminisme amazonien qui confond dignité feminine et exploitation sexuelle !
Mais que voulez-vous si aujourd’hui la chose sexuelle est devenu le cours de la monnaie à la bourse des médias, à la bourse de la publicité, à la bourse du cinéma, à la bourse des emplois, à la bourse de la mode. Quelle "appatariat" sexuel ! Aurais-je été une fille qu’aujourd’hui je serais peut-être "mooouuulé" en decollété et en micro-jupe.
Pour qu’une prestation de service connaisse un essor, il faut bien des clients. Y’aurait-il des complices à denoncer autant que nous les hommes ? Si les femmes sont en "mal habillement" c’est parce que les hommes y ont pris goût et ne cessent de renouvéler implacablement la commande. Gare à toi, jeune fille si tu oses t’habiller comme une religieuse !
A tel point qu’aujourd’hui à la télé, le "bump and grind" littéralement le "cogner et moudre", à la limite un numéro de striptease, est devenu le geste-phare, le geste-vedette de tout clip qui "se respecte" (Ce geste qui serait herité du striptease est une imitation de l’acte sexuel pour ceux qui ne le savent pas encore).
En conclusion, j’accuse l’environnement social. J’accuse les médias. J’en veux à nos lieux de cultes. J’en veux à toi, leader religieux, qui laisse faire dans ton environnement. Oui, j’en veux à toi "Holy Joe" !
Ce que je propose, que celui qui deplore sincèrement cet etat de fait commence par lui-même, sa propre maison.
5. Le 17 février 2007 à 16:26 En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Bonjour,
je trouve ce sujet vraiment d’actualité, faisant le même constat malheureux... Etant une femme, je crois avoir compris que le véritable problème réside dans le fait que ce sont les hommes qui encouragent (directement ou non) ce genre d’accoutrement et en plus mes pauvres soeurs ont complètement perdu tout esprit de discernement. Il n’ya pas longtemps j’entendais une discussion de jeunes écervellées qui disaient qu’elles ne jurent que par le "string" accompagné d’un "pantalon taille basse" + "haut sauté" afin que les mecs puissent baver en les regardant ! J’étais outrée, pourtant je ne suis pas une "réligieuse" ; j’estime m’habiller dans un style correct sans ressembler à un "maitre ninja tout couvert" et ce qui est sexy en moi ne se voit pas de l’extérieur ! Moi je remercie mes parents pour l’éducation qu’ils m’ont donné et pour cela je ne tiens pas à les decevoir ni à leur faire avoir honte de moi. Le mot clé dans toute cette histoire est RESPECT. Enfin, je tenais à ajouter mon grain de sel à la discussion
6. Le 4 mars 2007 à 10:31, par guillaume En réponse à : > Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Bonjour, je suis un jeune homme de 23ans. J’ai lu cet article que j’ai trouvé à mon goût rétrograde, passéïste, nostalgique pour un retour en arrière , sur la tenue vestimentaire des filles alors que pourtant les choses n’ont vraiment que très peu avancé. Je pense qu’elles peuvent s’habiller comme elles veulent sans qu’on les oblige à suivre des stéréotypes féminins, c’est leur choix. La tenue vestimentaire est une chose parmi d’autres, mais les moeurs, les principes ont du mal à changer, alors si on bloque chaque évolution , quand est-ce qu’on va arriver à une égalité entre filles et garçons ?
7. Le 26 avril 2013 à 17:46, par moubeyinovicia En réponse à : Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Elles toutes croient qu il soufie d etre jolie pour se faire aimer mais elles se trompent tu peux etre belle comme Marie mais sans ta beauté intérieure tu es rien face autres filles naturelle
8. Le 22 octobre 2014 à 19:54, par SOME Cyprien En réponse à : Le "mal habillement" des jeunes filles : Un appel au secours !
Bien merci à monsieur Rock A. DAMIBA pour cet appel lancé à tous avec des pistes de solutions. Notre jeunesse, garçons comme filles, a besoin que les parents, les aînés et les responsables fassent attention à elle. Merci pour cet appel qui est un rappel.