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"Les femmes en noir du Faso" : Un nouveau rendez-vous est pris

Publié le mardi 14 novembre 2006 à 08h42min

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"Les femmes en noir du Faso" ont organisé une cérémonie de soutien à la lutte contre l’impunité et pour la réouverture du dossier Norbert Zongo. C’était le 12 novembre 2006, à 15h sur la tombe de l’illustre disparu. Les femmes ont pris la résolution de se retrouver en ces lieux tous les premiers dimanches du mois à 15h.

"Les femmes en noir du Faso" ont choisi de se retrouver au cimetière de Gounghin sur la tombe de Norbert Zongo pour protester contre le refus du parquet de rouvrir le dossier.

Dans un message lu au cimetière par les femmes, elles ont remercié tous ceux qui avaient effectué le déplacement (il y avait des responsables de partis politiques et de nombreux sympathisants) pour témoigner de leur volonté de résister à l’impunité.

Les femmes ont aussi saisi l’occasion pour renouveler leurs remerciements à Robert Ménard, qui à leurs yeux, "continue d’abattre un grand travail pour leur apporter la vérité et la justice après lesquelles elles courent depuis 1998". A tous ceux qui étaient présents, il leur a été demandé de ne pas se décourager, ni se laisser ébranler par "les dénigrements parce qu’ils ont choisi la voie des justes, toujours semée de difficultés et de méchancetés.

Il a enfin été question de se préparer pour de grandes mobilisations qui commémoreront le 8e anniversaire du drame de Sapouy. Outre le message des "Femmes en noir du Faso", les femmes musulmanes ont dit un mot et fait un doua.

Quant au père Frans Balmas, il a apporté son soutien aux manifestantes, avant de dire la prière finale. Si d’habitude, le rendez-vous des femmes au cimetière était pour tous les dimanches à 11h, dorénavant, il n’aura plus lieu que le premier dimanche de chaque mois à partir de 15h.

Pierre Tapsoba
Marie Grégoire Sirima

L’Observateur

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Vos commentaires

  • Le 14 novembre 2006 à 19:56 En réponse à : > "Les femmes en noir du Faso" : Un nouveau rendez-vous est pris

    Frans BALMANS, Robert MENARD, tous perturbateurs de notre burkina natal. Les femmes en noir doivent se rendre à l’évidence que la justice ne peut faire n’importe quoi pour leur simple désir. Mieux vaut plutôt faire des actions de développement aux échéances fixées pour faire le pitre devant la tombe de Norbert qui n’aura, certainement pas souhaité cette manifestation intempestive, connaissant son intégrité. Bibèga, France.

    • Le 19 novembre 2006 à 17:51 En réponse à : > "Les femmes en noir du Faso" : Un nouveau rendez-vous est pris

      Au pseudo Bibèga,

      Et vous vivez en France ! Diantre, quel est donc votre parcours pour bénéficier de cete chance de vous ouvrir au monde ? Et de comprendre que "ce qui vient au monde pour ne rien perturber ne mérite aucun égard"... Malheureusement, dans votre cas, peine perdue ; il faut avoir quelque obtusion (perverse ?), beaucoup d’ignorance, et bien de complexes recroquevillés sur un orgueil maladif pour ’surveiller’ de près tout ce qui touche à Norbert, Zongo de son nom, que vous le vouliez ou non, symbole mondialisé autant que la russe Politkovskaia... Et Norbert Zongo n’est plus la propriété burkinabè, vos ’amis’ ont tout fait pour ! Quant à ces ’étrangers’ perturbateurs, ne seraient-ils respectables qu’à la condition de n’être que tiroirs-caisses et lobbies laudateurs, pourvoyeurs avec oeillères de 80% du budget de votre pays indépendant ? Ceux-là, oui, peuvent avoir le droit régalien de fréquenter ce bout de terre déshéritée, et ma foi ignorée, obstinément 5e pays le plus ’attardé’ - traduction ’perturbatrice’ des rapports Pnud-. RSF, non ! UPF, bienvenue ! Une église parmi les plus conservatrices du catholicisme, alléluia ! La théologie de la Libération, pas de ça chez vous ! Les ’folles de la Place de Mai’ en Argentine, soit, mais des ’femmes en noir’ au cimetière de Gounghin, scandaleux ! Femmes aux fourneaux, ou alors à la portière de Chantal Compaoré...Il faut être intellectuellement malhonnête pour ne pas voir que vos idoles à vous, dont on taira ici les prouesses depuis 20 ans, ont en effet de la chance de n’avoir contre ’leur système’, outre bien de Burkinabè autrement plus courageux que vous, et beaucoup d’autres Africains, que Balmans et Ménard. Imaginez que les Français "à la base" qui vous accueillent n’en sachent que le quart...
      Alors, profitez de votre séjour hexagonal pour vous enrichir, j’entends intellectuellement, de nos ébats démocratiques, de notre bouillonnement citoyen ’perturbateur’, lisez, lisez, regardez, participez, critiquez, vitupérez contre nos tares et nos faiblesses, nos hypocrisies (surtout nos hypocrisies). Je vous en conjure, préférez le désordre à l’injustice : syndiquez-vous, manifestez dans nos rues, adhérez à un parti politique (l’UMP ? Le Front National ?), engagez-vous dans des associations de quartiers, n’ayez pas peur, nous ne sommes plus en Afrique. Nous, Français à l’étranger (+2 millions), déversons aussi dans les tonneaux des Danaïdes de vos ’mogho puissants’ sans avoir votre chance : obligation de réserve et devoir de banquer, prière de laisser au placard valeurs et idéaux... Permettez, Bibèga, de vous dire, mais vous le savez fort bien, que nous sommes les plus nombreux à croire qu’il faut au contraire se mêler de ce "qui ne nous regarde pas". Un ’leader’ n’est pas un roi, encore moins un dieu, il a des comptes à rendre, il n’est qu’un représentant, un délégué, même capitaine au long cours, obscur économiste ou milliardaire inculte...
      Et si tout cela ne vous convenait pas, courage, prenez vite un avion de Sarkozy, ’vos’ valeurs ne seraient pas les ’nôtres’. Un ami journaliste en séjour burkinabè me parlait de ces Hommes " réfractaires à l’universel", uniquement intéressés par le beurre et l’argent du beurre... Rassurez-nous, vous n’êtes pas de ces gens-là ?
      Frédéric Bacuez, Sénégal.

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