La rentrée syndicale a eu lieu mercredi 27 septembre 2006 à travers la grève organisée par les centrales syndicales et syndicats autonomes du Burkina. Plus d’un millier de personnes environ ont répondu présent à l’appel de ces syndicats, pour protester contre la vie chère au Faso. La marche prévue ce jour à Ouagadougou avait pour point de départ et d’arrivée, la Bourse du travail.

Sur une distance estimée à 10 km environ, selon nos sources, les marcheurs ont chanté et scandé des slogans contre la vie chère au Burkina. Partis de la Bourse du travail, ils ont longé le marché centrale de Ouagadougou « Rood Woko » et le palais de justice avant de se retrouver dans les quartiers Dapoya et Cité AN III.

Ils ont ensuite contourné l’immeuble de la BCEAO avant de rejoindre la Bourse du travail. Malgré le soleil qui a déployé ses ardents rayons provoquant une forte chaleur et le carême musulman, les marcheurs ont donné de la voix pour dire « Viimam ya kanga » (la vie est dure, en langue nationale, mooré). Un meeting à la Bourse du travail a donné l’occasion aux responsables syndicaux de donner leur lecture de la reprise.

« Il est temps de passer à la vitesse supérieure »

La grève du 27 septembre s’est déroulé la veille de la reprise des négociations gouvernement/syndicats prévue ce matin. Les syndicats avaient claqué la porte des négociations suite à une augmentation du prix du carburant en mai dernier. Pour décrisper la situation, le Conseil économique et social (CES) a entrepris une médiation en vue d’une reprise du dialogue sociale. Mais les syndicalistes affirment leur ferme volonté à engranger des acquis pour soulager les travailleurs burkinabè. « Nous irons demander au gouvernement de donner des réponses précises à nos doléances », soutient Tolé Sagnon, secrétaire général de la Confédération générale du travail du Burkina (CGTB). Pour les syndicalistes, plusieurs éléments nouveaux sont venus allonger leur liste de revendications.

Il s’agit de l’augmentation du prix de l’électricité, l’augmentation des frais de scolarité et le port obligatoire du casque. Des faits que les syndicats souhaiteraient discuter avec les gouvernants pour trouver des solutions. Pour eux, si la rencontre de ce matin accouche d’une souris, ils passeront à la vitesse supérieure en initiant des grèves plus longues et en occupant la rue de manière permanente.

A l’endroit des militantes et militants, les responsables syndicaux ont demandé la vigilance et la mobilisation. Les actions à venir dépendent des résultats des présentes négociations.

Romaric DOULKOM (romarikom@yahoo.fr)

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