Certains passagers ont pu profiter des tarifs bas que pratiquaient cette compagnie, devenue une menace sérieuse pour les autres sociétés aériennes qui desservent la sous-région. "L’aventure n’ira pas loin", ont avancé à l’époque des observateurs avisés de la navigation aérienne, qui trouvaient qu’une entreprise de cette envergure méritait davantage de fonds pour être lancée.

"En plus, le marché est trop petit pour 2, 3, voire 4 compagnies", ont avancé des responsables d’autres sociétés aériennes. "En tout cas, nous ne sommes pas venus pour arracher les clients des autres", avait-on signifié du côté de Point-Air. La situation était ainsi gérée jusqu’à ce que surviennent des difficultés dans la maison Point-Air elle-même.

C’est ainsi que par voie de presse, l’opinion avait appris la démission du président du Conseil d’administration de Point-Air. Si rien n’est confirmé pour l’instant de ce côté, un conseil d’administration s’est tenu à Point-Air la semaine dernière. "Personne n’est parti", a affirmé un collaborateur extérieur de la compagnie. Toutefois, aucune solution n’a réellement été trouvée pour faire redécoller Point-Air qui n’a toujours pas une autorisation de vol sur Abidjan, par exemple.

On apprend également que Point-Afrique, qui aurait promis d’injecter de l’argent à fonds perdus dans le fonctionnement de Point-Air durant cette année 2006, s’est rebiffée et renverrait la balle au président du Conseil d’administration.

Ce dernier reprocherait, quant à lui, à la société de ne pas respecter des engagements qu’elle aurait elle-même pris. De même, du personnel naviguant local qui a été recruté pour le compte de cette société serait toujours sur le banc de touche.

En attendant, les usagers du transport aérien verront sans doute ailleurs. Du côté de Point-Air, on garde l’espoir de reprendre les vols en juin prochain.

M.Y

Le Pays