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Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

Publié le jeudi 15 février 2024 à 22h15min

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Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

Le mot d’ordre de grève des avocats décidé par l’Ordre des avocats du Burkina, en sa séance extraordinaire du 7 février 2024, a été respecté par la corporation. C’est du moins le constat que Lefaso.net a fait dans la matinée de ce jeudi 15 février 2024, au Tribunal de grande instance (TGI), Ouaga1.

Me Guy Hervé Kam a été interpellé dans la nuit du 24 au 25 janvier 2024. Le motif de cette arrestation est toujours inconnu. Une chose est sure, son arrestation n’est pas liée à l’exercice de sa fonction, a informé le Bâtonnier de l’ordre des avocats. Le Conseil de l’Ordre des avocats a engagé des actions pour exiger la libération sans condition de leur confrère. Ainsi, en sa séance extraordinaire du 7 février 2024, il a décidé d’observer un arrêt de travail ce jeudi 15 février 2024 sur toute l’étendue du territoire national.

Au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouaga1, ce jeudi 15 février 2024, aucune présence des « hommes en robe noire ». Dans la salle d’audience principale, les dossiers retenus pour être jugés ont tous été renvoyés. Selon le juge, aucun dossier ne peut être retenu pour être jugé ce jour en raison de la grève des avocats. A la Maison de l’avocat, c’est le même constat. Les avocats ont déserté le lieu.

Les parents, amis ou connaissances des accusés, regroupés sous le hall de la salle d’audience discutent entre eux. Nous accostons un monsieur pour prendre son avis sur la grève et ses conséquences sur les justiciables. « Moi je suis un homme de tenue. J’ai un devoir de réserve qui ne me permet pas de répondre à vos questions », nous lance respectueusement ce militaire.



Plus loin, dame Ouédraogo, une justiciable, descend les marches des escaliers pour retrouver son domicile. Pour elle, la grève est compréhensible même si elle a des répercussions sur les justiciables. « C’est une lutte corporative qui se comprend. Il y a peut-être des raisons expliquant l’arrestation de Me Guy Hervé Kam, tout comme les autres. Mais encore faut-il joindre la manière. Quand on arrête quelqu’un, il faut communiquer pour que le peuple comprenne », a-t-elle analysé.

Joint au téléphone, Me Paul Kéré a déclaré que sa corporation, à travers l’Ordre des avocats, a instruit de déserter les palais et c’est ce qu’ils ont fait. Pour ce qui concerne la suite à donner à ce mouvement d’humeur si leur revendication n’est pas prise en compte, Me Kéré a indiqué que l’ordre se prononcera après la grève.

Obissa Juste Mien
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 15 février à 14:22, par HUG En réponse à : Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

    Ce sont ces genres d action qui peuvent faire flechir les putschistes qui foulent aux pieds l etat de droit.Le president des avocats de l.uemoa a.parlé. Selon.lui, le.procureur a dit qu il n est pas au.courant de l affaire de.maitre kam.Courage aux gens assoiffés de justice. De quoi maitre kam est accusé depuis le.24 janvier.? Qui.vivra verra.Qui.vit longtempns voit la danse de la colombe. Courage a.maitre kam même si au temps du.mpp il a éte avocat de l.etat dans l.affaire qui.l opposait aux magistras à bobo pour les.histoires de coupure de salaire.

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  • Le 15 février à 16:11, par Anonnine En réponse à : Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

    Tous ceux qui ont grévé la, il faut les chasser et les remplacer par d’autres c’est tout.

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  • Le 15 février à 20:28, par Barou En réponse à : Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

    MON CHER HUG
    Le vent a pris une autre direction au Burkina.
    Celui qui s’oppose c’est qui souffre.
    PUTSCHISTES OU PAS ON A UN PRÉSIDENT QUI EST IBRAHIM TRAORÉ AIMÉ ET SOUTENU PAR TOUT PATRIOTE BURKINABÈ
    Abas les valets locaux
    Long life IB
    Long life Burkina Faso
    La patrie ou la more nous vaincrons

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  • Le 16 février à 01:15, par jan jan En réponse à : Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

    Bravo, c’est comme ça il faut réagir, ceux qui pensent qu’ils sont mandatés pour régner sur nous grâce aux armes et matériel militaire acheter avec nos impôts et autres n’ont qu’à se tenir tranquille car on a vu plus que ça dans ce pays et on sait comment ça c’est terminé.

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  • Le 16 février à 07:42, par LE FORGERON En réponse à : Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

    Bonjour,

    Nous pensons que les avocats et leur ordre connaissent bien la procédure. Est-ce que la famille de Mr KAM a posé plainte contre X pour enlèvement ? Si oui alors attendons que la justice suive son cours comme les avocats aiment le dire aux parents des détenues pour enquête. Si non alors l’ordre des avocats doit poser plainte contre X et attendre que la justice suive son cours. Alors l’ordre des avocats comprendra que la lenteur de la procédure judiciaire n’est pas acceptable.

    En conclusion, si une plainte est déjà posée alors l’ordre des avocats doit attendre que la justice suive son cours. Si non, l’ordre des avocats doit poser plainte contre X pour enlèvement et laisser la justice suivre son cours.
    Mr KAM est un citoyen Burkinabè comme les autres. Donc s’il a été enlevé alors poser la plainte en justice et laisser la justice faire son travail. Vous ne devez pas à cause d’une seule personne bloquer le jugement des autres détenues depuis des mois.
    Nous demandons au gouvernement de donner des autorisations à tous ceux qui ont leur maitrise en droit et qui souhaitent défendre un dossier en justice de le faire. Comme les autorisations d’enseigner que le Ministère de tutelle donnait aux diplômés en DEUG, Licence et Maitrise en Maths, physique et autres. Car il y a peu d’avocats pour beaucoup de dossiers en cours en justice et cela entraine des reports de jugement. Et cette lenteur entraine la corruption dans la justice car chacun veut que son dossier soit jugé le plus vite possible.

    Monsieur le Ministre de la justice, donnez l’autorisation de défendre un dossier à tous les diplômés en maitrise de droit qui souhaitent faire ce métier et vous verrez que la corruption va diminuer dans le domaine de la justice. Car notre problème c’est la justice, trop de lenteur car pas délais de traitement d’un dossier. La justice suit son cours. Les avocats pouvez-vous poser une plainte contre X et laisser la justice suivre son cours ? Car les autres dossiers ont besoin d’être jugés.

    La Patrie ou la mort, nous vaincrons !!!!!!!!

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  • Le 16 février à 07:49, par Sacksida En réponse à : Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

    Courage et Determination aux Avocats, Syndicats, aux OSC et a toutes les Organisations Democratiques et que Dieu Sublime vous accompagne toujours pour la Verite, la Justice et la Paix Veritable. Salut

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  • Le 16 février à 16:33, par Burkinabe En réponse à : Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

    Il ya combien de Burkinabè appartenant à diverses corporations professionnelles en prison dans ce pays ? Faut-il en conclure que tous les avocats sont des demi-dieux et que personnes ne doit les interpeler quelque soit les actes qu’ils ont posés ? Y-a-t-il une plainte qui a été déposée à propos de ce Monsieur l’avocat demi-dieu Me Me Kam ? Pourquoi les avocats ne réclame pas un jugement rapide de ce Monsieur ?.Et à propos de jugement rapide, eux avocats ont connaissance de combien de dossiers qui sont vieux fe.plusieur décennies dans les lesquels eux-mêmes sont impliqués et qui ne sont toujours pas jugés ? Eh les Burkinabe !! On a même entendu que les gens de son village s’apprêtent à sortir pour exiger sa libération sans condition ! Comme.quoi, c’est seulement les.avocats qui ont des villages et tous ceux qui sont actuellement en prison n’en ont pas ! Oh, les valets locaux et anti-Transition sont à l’œuvre mais rien n’arrêtera le train de l’histoire ! Tous ceux qui s’agitent savent pourquoi ils s’agitent mais le reste du peuple Burkinabe reste serein car on finira par "mettre le derrière de certaines personnes dehors" c’est à dire, qu’on finira par mettre sur la place publique les raisons de cet interpellation de Monsieur l’avocat ! Jusqu’à preuve de contraire, on a jamais dit qu’un Burkinabe ait fabriqué le dernier modèle high-tech de téléphone, encore moins y mettre un système de sécurité qui empêche que les communications soient suivies. On l’a vu avec le dossier Djibril BASSOLET et Guillaume Soro, Gilbert DIENDERE et autres ! On continue de nier certaines évidences ! Si jamais ce fameux Avocat KAM est impliqué dans une action criminelle et punissable par la loi, même demain, il sera arrêté car il n’est pas au dessus de la Loi ! C’est dommage que ce mouvement vienne des hommes censés connaître plus la loi que les autres citoyens Burkinabe ! Les jours à venir nous instruirons certainement !

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  • Le 17 février à 03:01, par J.E. Sonde En réponse à : Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

    Qu’est-ce que la détention arbitraire ?

    La détention arbitraire est une violation du droit à la liberté. Elle désigne l’arrestation et la privation de liberté d’une personne dans le non-respect du droit national ou des standards internationaux. Les traités internationaux peuvent en effet être invoqués pour garantir le droit à la liberté si la législation nationale protège l’individu d’une manière incomplète ou partiale.

    Une détention arbitraire est inappropriée, injuste et disproportionnée. Elle expose la victime à de potentielles violations des droits humains, puisqu’elle est privée de moyens de se défendre : torture et traitements cruels, inhumains ou dégradants, exécution extrajudiciaire, disparition forcée, etc.

    Le droit à la liberté de la personne est défini par l’article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui liste les conditions dans lesquelles une privation de liberté est considérée comme arbitraire, notamment :
    Le motif de l’arrestation est illégal
    La victime n’a pas été informée des raisons de son arrestation
    Les droits procéduraux de la victime n’ont pas été respectés
    La victime n’a pas été présentée à un juge dans un délai raisonnable

    La détention arbitraire, la répression des libertés individuelles, les exécutions extrajudiciaires sont les outils usuels d’une politique d’intimidation. La détention arbitraire peut être considéré comme un crime de guerre (article 8 du Statut de Rome) et un crime contre l’humanité (article 7 du Statut de Rome). Autrement dit, la détention arbitraire n’est jamais recommandable. Elle signe une profonde rupture avec l’Etat de Droit.

    Les "justifications" de l’arrestation arbitraire de Me Kam que l’on peut lire sur cette page manquent cruellement de discernement. Faut-il rappeler son engagement dans la chute du régime de Blaise Compaoré que nous avons tous célébrée en octobre 2014 ?

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  • Le 17 février à 11:29, par awa coulibaly En réponse à : Burkina / Interpellation de Me Kam : Le mot d’ordre de grève des avocats respecté à Ouagadougou par la corporation

    Un grand patriote et avocat, russe, vient de mourir, à seulement 47 ans, après des années de prison et de tortures dans des conditions d’une cruauté rare : Alexeï Navalny défendait bec et ongles la démocratie et la transparence en Russie . COURAGEUX et LOYAL envers son pays, il vient de mourir d’épuisement . SON TORT ? opposant farouche de V. Poutine, il n’a jamais accepté de se taire ni de se planquer à l’étranger durablement (il avait d’ailleurs été gravement empoisonné à cette occasion).
    On pourrait penser que les dirigeants Burkinabè prennent leçon sur les pires dictateurs sanguinaires de la planète, et s’inspirent du pire ? Quelle tristesse et quel MAUVAIS PRESAGE pour notre cher Faso.

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