Occasion pour la délégation de ACONTA, conduite par son coordonnateur par intérim, Adama Zango, de féliciter les autorités de la santé à travers le ministre Robert Kargougou, pour la bonne collaboration avec la société civile dans la mise en œuvre des actions de lutte anti-tabac, dont l’élaboration des textes, notamment sur la prévention de l’ingérence de l’industrie et l’emballage neutre des produits du tabac. « Le processus d’élaboration de ces textes est participatif et la société civile arrive à jouer sa partition », loue M. Zango.

En ce qui concerne le rapport 2023 sur l’indice d’ingérence de l’industrie du tabac, il évalue la façon dont le gouvernement du Burkina Faso répond aux tactiques de l’industrie du tabac en utilisant les directives de de l’article 5.3 de la Convention-cadre pour la lutte anti-tabac de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’audience a donc permis de présenter le contenu dudit rapport, officiellement lancé le…. sous le parrainage du ministre en charge de la santé.

Photo de famille à l’issue de l’audience

« Le Burkina Faso était le premier pays africain sur les 17 pays et au niveau mondial (sur 90 pays) à rendre public le contenu de son rapport. Le pays était classé 5e en Afrique et 11e au niveau mondial (les années antérieures, ndlr). Ce qui traduit un faible niveau d’ingérence », relève le coordonnateur par intérim, Adama Zango, soulignant cependant que de nombreux efforts restent à faire.

D’où les recommandations, qui se présentent également comme des défis, d’annuler l’arrêté conjoint N°2015-0356-MICA/MEF portant institution d’un système d’authentification, de suivi, de traçabilité et de vérification fiscale des produits du tabac fabriqués ou importés au Burkina Faso basé sur les normes Codentify (car il s’agit d’un système de contrôle de l’industrie du tabac, pourtant, le système de suivi et de traçabilité des produits du tabac doit être entièrement contrôlé par l’Etat à l’image de ce qui est fait au Kenya) ; adopter l’intégralité du contenu des projets de décret portant prévention de l’ingérence de l’industrie du tabac dans les politiques de santé publique et emballage neutre des produits du tabac.

Toujours au titre des recommandations, il y a celle portant révision de la loi anti-tabac pour être en phase avec les enjeux de la lutte et contrer les actions de l’industrie du tabac (prise en compte des produits nouveaux et émergents dans la loi anti-tabac : chicha, cigarette électronique, tabacs chauffés avec ou sans nicotine) ; l’adoption du décret portant réglementation de la composition et les émissions des produits du tabac ; l’adoption du projet de décret réorganisant et améliorant le fonctionnement du Comité national de lutte contre le tabac.

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On note en outre la finalisation et la mise en œuvre du programme national de lutte contre le tabac et la création d’un fonds pour financer les activités de lutte contre le tabac.

Le coordonnateur par intérim de l’ACONTA, Adama Zango (à gauche), remettant symboliquement le rapport au ministre, Dr Robert Kargougou.

"Ce n’est pas facile, quand on mène la lutte, certains pensent que nous sommes contre leurs intérêts", commente le coordonnateur par intérim de ACONTA.

Une démarche saluée par le ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Robert Kargougou, qui souligne apprécier le travail abattu par ACONTA et ses partenaires en faveur de la santé publique. Il se réjouit que, des illustrations à l’appui, la lutte paie sur le terrain, au bénéfice des populations et de l’environnement.
« Courage pour la lutte pour la santé publique. (…). On va continuer à mener la lutte ensemble », a-t-il galvanisé avant de rassurer avoir pris note des recommandations, dont il dit également que le suivi sera assuré.

La rencontre a également enregistré la présence du chargé de mission du ministre de la santé et de l’hygiène publique, Dr Narcisse Naré ; de la directrice de la promotion et de l’éducation pour la santé et du chef de service à la direction de la promotion et de l’éducation pour la santé.

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O.L
Lefaso.net