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Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

Publié le mardi 9 janvier 2024 à 21h55min

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Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

L’Evènement est visiblement l’un des journaux d’investigation qui n’entend pas baisser la garde. Pour son directeur de publication, Atiana Serge Oulon, le journal assure son rôle de veille, de contre-pouvoir. Dans cette interview, il se prononce sur le fonctionnement du média, l’actualité nationale et l’épisode de la mise sous scellés du journal le 2 juin 2023 par la direction générale des impôts du Burkina Faso. Pour Atiana Serge Oulon, il y a eu des velléités de fermer L’Evènement depuis le sommet de l’Etat.

Lefaso.net : Comment fonctionne un bimensuel comme L’Evènement ?

Atiana Serge Oulon : L’Evènement étant un bimensuel, elle a une petite équipe avec des journalistes permanents, des collaborateurs, des chroniqueurs et des pigistes. Nous essayons de tenir avec l’équipe permanente une conférence de rédaction. A cette occasion, nous faisons la critique de nos différentes parutions, apprécions le fond et la forme, voyons ce qui n’a pas marché afin de pouvoir toujours améliorer les prochaines parutions. Paraître est un défi pour nous et chaque numéro du journal est un perpétuel questionnement à notre niveau pour savoir si le contenu avec la périodicité de deux semaines reflète pour l’essentiel les points importants de la situation nationale.

Quelle différence fondamentale peut-on avoir entre les bimensuels et les quotidiens ?

Nous avons plus de recul, plus de temps pour creuser et fouiller, chercher des choses qui sont enfouies. Les quotidiens font parties des médias qui traitent à chaud, c’est juste évoquer les choses telles qu’elles se présentent. Nous, nous allons au-delà. Nous essayons de creuser, de connaître les dessous des cartes et c’est pour cela que nous avons le temps de pouvoir pratiquer le genre rédactionnel qui est l’investigation. C’est la pratique de ce genre qui a fait qu’on nous a attribué l’étiquette de journalistes d’investigation. Sinon, tout journaliste, qu’il soit d’un quotidien, d’un hebdomadaire, d’un mensuel, d’un bimensuel, de la radio ou de la télévision, de la presse en ligne peut faire de l’investigation.

Du fait que nous nous sommes un bimensuel, nous avons plus de temps. C’est vrai que deux semaines, c’est peu, mais nous essayons de faire ce travail. En fonction des sujets, le temps de travail évolue. C’est ainsi que nous pouvons traiter un sujet en un jour, deux jours, des semaines, plusieurs mois et des années. L’objectif est de faire en sorte que tout lecteur qui lit le journal sente qu’il y a des efforts de recherche de la vérité puisque c’est cela notre boussole.

La révolution numérique a bouleversé le fonctionnement et l’organisation des médias. Comment une presse imprimée, un bimensuel comme L’Evènement, s’adapte à ce changement digital ?

Depuis un certain temps, nous essayons de nous adapter. L’Evènement dispose maintenant d’une formule en ligne qui est payante. Nous essayons de tenir compte de cette crise du papier et de faire de telle sorte que nous puissions exister. Ces chiffres nous encouragent parce depuis la mise en place du site web, la courbe ne fait que croître.

Nous avons des abonnés ici comme ailleurs, c’est vraiment encourageant. Nous comptons en 2024 faire le point de nos abonnés et rendre cela public. A partir de janvier 2024, nous avons décidé de faire du papier en une mensualité c’est-à-dire que nous aurons le papier chaque 25 du mois et une version exclusivement accessible en ligne le 10. C’est une forme d’adaptation. Nous ne sommes pas pour la disparition complète du papier. Nous pensons que le papier a encore de l’avenir, il y a d’autres problèmes qui minent le papier. C’est pour cela que nous avons trouvé cette formule mixte.

« Pour une fois concernant la révision de la constitution, les députés de l’Assemblée législative de transition n’ont pas voté à l’unanimité, il y avait une voix contre », selon Atiana Serge Oulon

Au sein de l’opinion nationale, d’aucuns pensent que L’Evènement, à travers ses contenus, est un media qui s’acharne sur le régime de transition. Quelle lecture avez-vous de cette posture ?

Ce sont des avis qui ne reposent pas sur des éléments factuels à notre sens, sinon qu’on le démontre. L’Evènement n’existe pas à partir du 30 septembre 2022, c’est un journal qui existe depuis mai 2001. En mai 2024, le journal aura 23 ans. C’est un journal qui a été créé dans l’adversité. De Blaise Compaoré en passant par Michel Kafando, Roch Marc Christian Kaboré, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba et le capitaine Ibrahim Traoré, le journal n’a pas changé de ligne éditoriale. Moi je suis arrivé en août 2019 en tant que directeur de publication, jamais il est arrivé que le fondateur me dise que tel papier ne passe pas.

Nous nous sommes posés comme un journal de veille qui fait son travail en relevant les insuffisances, les faiblesses de la gouvernance. Depuis Blaise Compaoré jusqu’à maintenant, jamais le journal ne s’est mis au service d’un pouvoir ou d’un individu. Je demande à ceux qui pensent ainsi de faire une lecture comparée des parutions de L’Evènement du 24 janvier 2022 au 30 septembre 2022 et de cette date de septembre 2022 à aujourd’hui, des deux pouvoirs militaires, celui du lieutenant-colonel Damiba et du capitaine Traoré.

Ils pourront se faire une idée sur la ligne éditoriale de L’Evénement. Ils verront si nous avons prêché pour le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba et si nous sommes contre le capitaine Ibrahim Traoré. Nous ne sommes contre personne, nous ne faisons que notre devoir d’informer et nous sommes de ceux qui pensent que c’est ainsi le journalisme. L’Evénement n’est pas au service d’un pouvoir.

Est-ce que vous comprenez ces critiques ?

Il faut les catégoriser. Il y a ceux qui sont de bonne foi, qui ne connaissent pas peut-être le fonctionnement des médias, du journal, les règles du métier journalistique. Il y a aussi, ceux qui font des observations de fond et de forme sur le contenu de nos éditions. Nous prenons en compte tout cela. Chaque fois que nous avons l’occasion, nous expliquons, clarifions et reconnaissions des erreurs, des insuffisances et des manquements dans le traitement de l’information. On nous a appris qu’un journaliste doit accepter la critique, toujours se remettre en cause, se poser les questions et essayer de faire de telle sorte de pouvoir s’améliorer.

Ce principe ne nous pose aucun problème. Nous acceptons les critiques. Du reste, nous encourageons les gens et plusieurs fois nous avons eu des lecteurs qui nous ont interpellés sur le contenu. Cela nous permet de nous améliorer et de mieux informer. C’est à travers ces lecteurs souvent que nous avons certains sujets. Des gens nous suggèrent, nous conseillent, nous proposent des sujets que nous traitons. Il n’y a donc absolument aucun problème qu’il y ait des critiques, des observations dans le fond et la forme par rapport à nos parutions.

Mais nous faisons la part des choses aussi entre ceux qui insultent, injurient, menacent, diffament juste à partir des Unes. Ils ne lisent même pas les articles avant de critiquer, d’insulter. Ce sont des choses que nous trouvons inacceptables. A des moments on est obligé de répondre. Deux ou trois fois, notre éditorialiste a dû répondre aux injures, aux grossièretés, aux amalgames faits à dessein. En dehors de ça, nous estimons que les critiques participent à l’animation de la vie politique et chaque Burkinabè a son mot à dire.

Au-delà du journal L’Evènement, il est souvent reproché aux médias burkinabè de ne pas trop accompagner le pouvoir dans la conquête du territoire. Quel est votre avis concernant cette affirmation ?

Il y a deux niveaux. Les premiers sont ceux qui pensent que les journalistes doivent applaudir le capitaine Ibrahim Traoré, dire qu’il est beau, que c’est un leader éclairé, que c’est lui que Dieu nous a envoyé pour nous sauver, qu’il est le plus compétent, qu’il est le plus intègre des Burkinabè, qu’il est le plus patriote. Par conséquent, pour cette catégorie de Burkinabè, les médias doivent participer à la communication du pouvoir, à la propagande, au culte de personnalité. Le deuxième niveau d’appréciation c’est ceux aussi qui pensent que les journalistes, ou plus globalement les médias, ne font pas suffisamment leur métier en faisant de l’auto censure, en faisant du blackout sur des choses qui ne fonctionnent pas bien dans le pays.

Il est arrivé que j’entende des propos sur une collusion entre les médias, les journalistes et le pouvoir, des voix critiques parlent même de corruption, d’achat de conscience. Ces Burkinabè, qui ont aussi cette lecture, estiment que les médias et les journalistes font aussi partie du problème national. Pour revenir au premier niveau que j’ai évoqué concernant l’accompagnement de la transition, ce n’est pas nouveau. Depuis Maurice Yaméogo jusqu’à aujourd’hui, c’est toujours le même discours de ceux qui sont au pouvoir.

Or les journalistes ne sont pas des auxiliaires du pouvoir ou du gouvernement. Un de nos aînés dans la profession, Yacouba Traoré, ancien de la télévision publique dans son livre « Gassé Galo » à propos du pouvoir du journalisme, l’a clairement écrit. Il a dit que le journalisme d’accompagnement qu’ils ont pratiqué ne leur a pas permis d’être à la hauteur de leur mission d’informer. Ce type de journalisme décrédibilise les médias et les journalistes. L’ancien directeur général de la RTB a espéré que ceux qui sont maintenant dans le métier fassent mieux.

Nous, à L’Evènement, nous avons souvent certaines situations où des citoyens nous disent : on vous fait confiance pour vous donner telle information parce qu’on voit qu’on en parle pas ailleurs. Nous avons aussi eu des cas où des citoyens ont exprimé leur étonnement, leur incompréhension voire même leur frustration de constater que des choses se passent dans le pays et aucun média n’en parle.

Nous ne sommes pas à la solde d’un pouvoir. Un journaliste doit pouvoir faire son travail honnêtement, en toute indépendance pour le bien du pays. Parce qu’il faut faire la part des choses entre servir l’Etat, le pays et servir un pouvoir, un régime, des individus. Ce sont deux choses différentes.

Le deuxième niveau d’appréciation, c’est par rapport aux attentes de citoyens qui voient dans les médias, la pratique des journalistes, des manquements, des choses qui ne vont pas et que nous n’évoquons pas, qui pensent que les médias sont achetés. Personnellement, je trouve que de façon globale, la presse burkinabè n’en fait pas suffisamment.

Je suis peut-être dur, mais je pense que nous ne sommes pas à la hauteur du défi qui se pose aujourd’hui. Parce que, au vu de tout ce qui se passe dans le pays, je pense qu’on devrait beaucoup mieux faire que ce que nous faisons maintenant. Je trouve que nous sommes assez ‘’gentils’’, nous tombons un peu dans ce discours de ‘’il faut être patriote, nous sommes en situation de crise, il faut accompagner’’, il faut faire ceci en oubliant que la meilleure façon d’aimer son pays, d’accompagner un pouvoir, c’est de faire correctement son travail.

Et faire correctement son travail en tant que journaliste, c’est de respecter les règles du métier. David Barry, un de nos doyens dans le métier, a publié un ouvrage sur le rôle des journalistes qu’il a titré « Les journalistes et les écrivains burkinabè face à leurs responsabilités. Essai sur les "inquiéteurs" ». Le titre de l’œuvre donne déjà une indication sur le rôle du journaliste dans la société burkinabè.

Des citoyens estiment que les médias ne soutiennent pas suffisamment les Forces de défense et de sécurité (FDS) engagées pour la reconquête du territoire. Comment comprenez-vous cette opinion ?

Ce sont des opinions qui ne reflètent pas la situation d’ensemble. Au Burkina, il n’existe pas ce média qui ait pris fait et cause pour les terroristes. Si cela existe qu’on nous donne le nom de ce média-là. Prendre fait et cause pour son pays, ce n’est pas s’aligner derrière les gouvernants parce que les gouvernants passent, les régimes passent, le pouvoir passe mais le pays demeure. Ce sont les règles et les principes que nous avons tous convenus ensemble pour vivre en communauté qui doivent être la boussole pour chaque professionnel.

Quand on dit qu’il faut soutenir les FDS, qu’on nous donne l’exemple d’un média qui ne soutient pas, qui ne montre pas, qui ne dit pas quand il y a des actions positives qui sont posées. Bien au contraire, souvent les journalistes initient des sujets pour évoquer la bravoure des soldats, mais c’est soumis souvent à la lourdeur administrative ou au manque de volonté de ceux qui disposent de l’appareil d’Etat.

Parce qu’on a eu des fois où des journalistes ont voulu réaliser des reportages sur des attaques qui ont été repoussées, sur des actions positives, sur des problèmes à la limite qui ‘’arrangent’’ ceux qui sont au pouvoir. On a eu plusieurs situations comme ça où les journalistes proposent mais il y a des obstacles. On verrouille l’information, on ne veut pas que les journalistes accèdent aux sources d’informations.

Pour le directeur de publication de L’Evènement, les journalistes ne sont pas des auxiliaires du pouvoir

Il y a plus d’un an maintenant que le MPSR 2 a pris le pouvoir à la suite d’un coup d’Etat. Plus d’un an après, comment appréciez-vous les actions de cette transition ?

Personnellement, j’ai toujours préféré faire moins de journalisme d’opinion parce que c’est le lieu où il y a toute sortes de subjectivisme, de passions et chacun pense qu’il est le plus intelligent et que ses idées sont les plus raisonnables du monde et tout le monde doit être d’accord. Je suis plutôt factuel.

Chaque Burkinabè peut prendre des indicateurs en termes de localités accessibles, reconnues, qui fonctionnent ; des axes routiers que les Burkinabè peuvent emprunter ; du sentiment de sécurité, du nombre de déplacés internes, de réfugiés dont on ne parle pas suffisamment ; de centres de santé qui ne fonctionnent pas ; d’écoles qui sont fermées ; d’incidents sécuritaires. Chacun pourra apprécier et se dire si ça va ou pas. Si on se fie au discours officiel, on est d’accord pour dire qu’il n’y a pas une grande amélioration Du reste, le président lui-même dit que c’est maintenant que la guerre va commencer.

Qu’est-ce que vous pensez des réquisitions de certaines personnalités critiques envers le pouvoir ?

C’est une forme de détournement de pouvoir pour ce qu’on a vu jusque-là. Ce qui devrait être au service de l’intérêt général pour lutter contre un phénomène qui menace tout le monde est devenu un moyen de coercition pour s’attaquer à ceux qui ne pensent pas comme ceux qui applaudissent. La mobilisation générale telle qu’elle est mise en place, devrait permettre essentiellement de requérir des biens et des services, ce n’est pas pour requérir des individus. Même quand ça devait être des individus, la loi est assez claire.

On ne cible pas, on ne s’assoit pas pour dire qu’on va prendre X ou Y, c’est en termes chiffrés. Regardons en Russie et en Ukraine, on décrète et on dit qu’on a besoin par exemple de 10 000 combattants. On fait un appel et, en l’absence de volontaires, on cible une tranche d’âge pour rechercher les gens. On ne s’assoit pas pour décider que c’est X et Y qu’on réquisitionne. La décision judiciaire a permis de savoir qu’il y a un abus, un détournement de pouvoir.

Le 30 décembre 2023, les députés de l’Assemblée législative de transition (ALT) ont adopté le projet de loi portant modification de la constitution. Quelle analyse faite vous de cette révision ?

C’est dommage une fois de plus. C’est un passage en force, à notre avis. Cela n’honore pas le pays, bien au contraire, je crains que cela soit une mesure qui divise davantage les Burkinabè. Parce quand on veut opérer une révision constitutionnelle, déjà dans la forme cela pose un problème. On ne peut pas nous dire qu’on est en guerre, on a décrété la mobilisation générale et la mise en garde ; il y a des régions du pays où on a mis en place des mesures restrictives de libertés telles que le couvre-feu, l’interdiction de circulation d’un certain nombre de choses et on vient réviser la constitution. Encore que cela a été fait en catimini.

Le processus n’a pas été participatif. Tout cela a été fait parce qu’on voulait mettre la main sur la justice. Sinon le reste, n’est que de l’habillage à mon avis. L’objectif de cette révision, c’est tout simplement de mettre la main sur l’appareil judiciaire parce qu’on l’a vu avec certaines situations. Nous avons l’exemple du dossier Adja Larissa Nikièma.

Cela illustre que ceux qui disposent de l’appareil d’Etat ne sont pas satisfaits et ils ne comprennent pas que la justice, les magistrats, ne répondent pas à leurs désidératas. On a entendu le discours du chef de l’Etat à Pô, clairement ça sonne comme si tout le monde devrait se mettre à plat ventre dès que lui il dit quelque chose, tout le monde doit obéir. Malheureusement, un Etat, ce n’est pas comme ça. C’est vraiment dramatique qu’on se retrouve dans cette situation. Cette révision constitutionnelle nous divise davantage. Cela ne renforce pas l’Etat de droit.

La charte de la transition a prévu des élections en juillet 2024. Est-ce vous pensez que le rendez-vous sera respecté ?

Le rendez-vous de juillet ne sera pas respecté. Nulle part ça ne figure dans l’agenda national pour 2024. On estime que les élections ne sont pas une priorité. Ce qui est assez paradoxal, c’est qu’on nous dit que la situation s’améliore, mais on ne veut pas parler d’élections alors que tôt ou tard, on doit organiser ces élections. En 2024, nous nous avons estimé que c’est une année d’incertitudes parce qu’on ne parle pas d’élections mais on ne dit pas aussi comment on fait pour s’en sortir. Parce qu’on ne va pas rester éternellement dans une transition.

Le pays a pris un engagement libre et volontaire. Le 1er octobre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, dans ses différentes sorties médiatiques avait dit à la CEDEAO de ne même pas se préoccuper, que douze mois, c’était trop et lui n’avait besoin que de trois mois pour régler la question et que le pouvoir empêchait de vivre. C’est lui qui l’a dit.

La question qu’on se pose, qu’est-ce qu’on propose maintenant ? Parce qu’il faut aussi respecter ses engagements. C’est le Burkina qui a pris ces engagements à travers le capitaine Ibrahim Traoré et il a été convenu qu’en juillet 2024 la transition doit prendre fin. Il ne faut pas être dupes, on voit que c’est de faire trainer les choses au maximum. On a vu des soutiens parler de transition de dix ans et même de pouvoir à vie.

On a l’impression qu’on vit dans un autre pays, on dirait que ce n’est pas le Burkina de 2014 où les gens se sont levés, se sont fait tués parce qu’on disait non à un pouvoir à vie. Cette absence de clarification, de feuille de route sur la transition fait partie des éléments, à notre avis, qui vont compliquer la vie des Burkinabè parce que l’organisation communautaire, la CEDEAO va certainement réagir. Ça ne serait pas une surprise s’il y a des sanctions comme on a vu au Mali et au Niger.

Comment avez-vous vécu la mise sous-scellé de votre journal ?

Une malheureuse situation qui est arrivée pour un organe de presse. De mémoire, c’est la première fois qu’un média est fermé au Burkina pour un contentieux fiscal. L’Evénement a fait l’objet d’un redressement fiscal et les choses se sont accélérées. Au niveau du journal, il faut tirer les leçons pour que cela ne se reproduise plus. Après, nous savions qu’on nous cherchait et qu’il fallait trouver le moyen de nous fermer. Pour nous, il y a eu une instrumentalisation du fisc. Nous avions des informations faisant état de velléités de nous fermer à partir de la présidence et finalement ce sont les impôts qui ont été utilisés. Je profite de l’occasion pour remercier toutes ces personnes, ces structures ici au Burkina et ailleurs qui nous ont soutenu durant la période et qui continuent de le faire.

Serge Ika KI
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 9 janvier à 17:46, par Patriota En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Il faut noter que ceux la même que nos journalistes ont en modèles tels les médias occidentaux sont pourtant très patriotes. Ils travaillent pour le bien de leurs nations et leurs communications accompagnent les efforts de leurs institutions. Donc oui, critiquer pour le bien de vos pays mais quant il faut critiquer pour affaiblir sa patrie ce n’est pas la bonne démarche.

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    • Le 10 janvier à 10:45, par kwiliga En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

      Bonjour Patriota,
      Vous affirmez : "les médias occidentaux sont pourtant très patriotes", ben, de mon côté, je suis bien incapable d’émettre un avis sur les "médias occidentaux", je ne suis pas certain que du votre vous soyez réellement en capacité de produire une analyse exhaustive des médias allemands, espagnols, belges, canadiens, lituaniens, slovènes,...
      Parlons donc de ce que nous connaissons (plus ou moins) vous et moi : la presse française. Et là, force est de constater que, si certains médias sont complaisants avec Macron et son gouvernement, il sont loin d’être dans une "patriotique propagande", telle que la conduisent une partie de nos médias.
      Constatons également, en toute objectivité, que ne nombreux médias, qu’il soutiennent la droite, l’extrême droite, tels "Le Point", "Causeur", "Les échos", "Le journal du dimanche", L’opinion", "Valeurs actuelles", "Minute",... ou de gauche et d’extrême gauche : "L’humanité", "le canard enchainé", "Le monde et Le monde diplomatique", "Charlie hebdo", "Médiapart", "Libération",... et bien d’autres, multiplient les critiques acerbes à l’égard du président et de son gouvernement et dénoncent régulièrement les nombreux scandales qui touchent la "majorité".
      Evitons donc ce genre de comparaison, qui nous fait passer pour des nains, en terme de liberté d’expression.
      Pour terminer, je voudrais apporter tout mon soutien et dire mon admiration à Monsieur Atiana Serge Oulon, dont je salue ici la lucidité et le courage.

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  • Le 9 janvier à 18:13, par Bonus En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Le constat qu’il est la est que la quasi totalite des medias aux Etats Unis s’aligne sur la politique exterieure du pays. C’etait le cas pour la guerre en afghanistan, en Irak, et autres.

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    • Le 10 janvier à 11:00, par ZEUS En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

      Tout simplement pas vrai !
      Allez-y par ailleurs lire ce que MEDIAPART écrit sur la politique extérieure de la FRANCE. Il y a les médias d’état bien sur, mais même la !
      Comme vous semblez bien satisfaits du régime en place, faisons un petit raisonnement a l’absurde : suppose donc que tous les Media se soient alors alignes sur le régime du Rocko ou Damiba que vous avez déclaré défaillants, dites-moi comment votre régime préféré aurait-t’ il pu accéder au pouvoir. Ce qui est loin d’être une approbation des coups d’état pour moi...juste pour que vous saisissiez le raisonnement.
      Il y a bien sur des limites...des limites du reste qu’on aurait aime voir appliquer au régime de Rock : qui divulguait toutes ces info qui sapaient le moral de nos troupes et de la population ? Qui ?

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  • Le 9 janvier à 18:38, par Beouco En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Bravo à L Événement et à son Directeur de publication Atiana Serges Oulon.
    Percevrez dans votre noble métier avec la déontologie qui sied.
    Quand aux Patriotes ,souffrez avec nous Apatrides dans la contribution au FSP.
    Aidez la tyrannie à s enraciner.cela ne ramènera ni sécurité ni cohésion.en juillet 2024, les tonneaux vides wayignan irissi vont aider le passage en force.
    10 ans d insécurité et 10 ans de tyrannie en vue ?
    Ayez pitié des Ancêtres du Burkina Faso et des martyrs de 2014

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  • Le 9 janvier à 18:53, par ZEUS En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Félicitations a l’INDEPENDANT et bon vent.
    Question que le journaliste n’a pas posée ( y’en a plusieurs mais juste celle-ci) : pourquoi entendent-ils publier la liste des abonnés ?
    J’ai pas compris...surtout dans le climat "wayignaniste" actuel ?

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  • Le 9 janvier à 19:10, par Sacksida En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Ecoutez, nos Journalistes et leurs Journaux ne doivent devenir nullement des propagandistes ou des agents de la Pravda de Moscou. Continuez vos analyses et votre Travail Serieux pour l’opinion publique Burkinabe et Africaine donc defendre des Interets Fondamentaux du Peuple Burkinabe. La Verite est aux Medias ce que le sang est aux Corps humains. Vous etes aux Services des Citoyens Burkinabe et nullement aux Services d’un regime qui qu’il soit car l’Etat Burkinabe n’est pas une propriete personnelle ou privee. Tout journal qui n’est pas la Voie de l’opinion publique Burkinabe se decredibilise car les hommes politiques passent mais le Peuple Burkinabe est eternelle. Les Investigations continuent des Journalistes bien sur exigent que vous soyez solidaires et avec une rectitude morale d’integrite et de l’Amour de la Verite incontournable. C’est cela le Patriotisme et comme les Forces Armees Combattantes sont aux Fronts de Guerre. Si un President, un Ministre, un Directeur General ou toute personnes est Corrompus ou Voles des Deniers Publics, vous etes en devoirs de le denoncer Vigoureusement et de le Combattre sans aucun Etat d’Ame car vous defendez des Interets Populaires Burkinabe. Vous devez etre un Vrai Rempart contre la Corruption Endemique et la Mauvaise gestion Publique Desastreuses et consacre le Progres Economique et Social du Peuple Burkinabe. Salut

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  • Le 9 janvier à 19:59, par FRONT En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Au Burkina Faso, malheureusement parmi les prétendus défenseurs des droits humains et de la liberté d’expression, se cachent des marionnettes politiciens et partisans de chefs militaires dictateurs en disgrâce. On prétend donner des conseils sans être cependant des bons exemples. Les gens aiment les bals masqués en croyant que tout le monde est dupe.

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  • Le 9 janvier à 20:59, par Sacksida En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    De plus, non seulement cette question de Revision au minimum de notre Constitution Burkinabe en catmini et non consensuelle nous divise, mais mon avis elle a ete baclee egalement. Par exemple le Conseil Economique et Social aurait pu etre reforme en devenant le Conseil d’Etudes Strategique Economique, Social et Culturel. Le Mediateur du Faso, aurait pu devenir le Mediateur Administratif et Social du Faso et que l’Organe joue concretement son role de gestion et de resolution des problemes entre les gouvernes et les Gouvernants. La Haute Cour de Justice aurait pu devenir la "Cour de Repression des Crimes Economiques et Financiers" chargee de juger des Dossiers d’Infractions de plus de 250 Millions de FCFA. Ainsi donc les Dossiers Criminels de 250 Millions par ordre decroissants seraient traiter et juge dans le Tribunal de Grande Instances. Mais l’on a voulu executer la volonte de Ibrahim Traore et pourtant elle n’est nullement pertinentes et rationnelles. Quand on parle de Conseil National des Communautes, ca ne veut rien dire sauf a creer des Confusions et des Conflits Communautaire. Donc, vraiment deplorable cette facon de faire qui loin d’etre pertinentes, averees et necessaires
    Que Dieu Sublime aide notre Peuple Burkinabe. Salut

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  • Le 9 janvier à 22:42, par warzat En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Ce frère journaliste est l’incarnation des insuffisances dans les médias. Il a un ton hautain jouant toujours le sachant sur les plateaux télé, mais au fait incapable de raisonner sous plusieurs prismes, sinon celui franco-français. C’est triste. Il faut absolument que nos coutumiers participent à l’élaboration de la constitution. Ne dirigera pas ce pays qui veut, selon les règles occidentales.....bonne filiation surtout (qui est ou qui était son père), enfance, scolarité, amis d’enfance, campus, moralité....l’enfant aux mains propres mangent dans le plats des anciens ensuite : Proverbes 20-11 ’’l’enfant laisse déjà voir par ses actions, si sa conduite sera pure et droite’’.

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  • Le 9 janvier à 23:05, par TANGA En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Monsieur se voulant un bon journaliste, je vous invite à vous installer en Ukraine et dire la vérité sur ce qui se passe là-bas pour les recrutements et autre. Nous on vous applaudira.
    Allez y même en France dire la vérité sur la guerre en Ukraine, nous vous applaudirons toujours.
    Ici, in ne vous demande pas de mentir, vous vous demande d’être conséquent avec vous même, votre peuple et votre pays dans la quête de survie puis de vie.
    Sizur oulin, sachez que aucune organisation ne viendra ici imposer au peuple d’accepter l’inacceptable dans les ondes et ou dans les journaux.

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  • Le 10 janvier à 01:07, par Bob En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    J’ai déjà proposé que par souci de TRANSPARENCE tous les médias publient leurs sources de financement pour qu’on sache qu’ils ne travaillent pas pour des forces occultes. En Occident on sait que la quasi totalité de la presse LIBRE est aux mains de quelques milliardaires et je serais curieux de savoir qui finznce quel média au Faso. L’autre curiosité au Faso c’est que les partisans d’une presse LIBRE et des droits de l’homme pensent qu’ils ont RAISON et les autres TORT. Autant vous défendez une liberté sans bornes autant vous devez accepter que d’autres soient plutôt partisans d’une presse RESPONSABLE comme disait certains. Autant vous traitez les autres d’intolérant autant vous faites preuve d’intolérance. Si vous avez le sentiment d’être ASSIÉGÉS, c’est peut-être parce que vous êtes ultra minoritaires. Dans de telles situations on endure comme les premiers chrétiens. On ne peut pas s’opposer à l’immense majorité et être dans le confort, sinon on aurait eu 200 MAndela ou 1000 SANKARA. Sinon aucun texte nouveau n’est venu modifier la liberté de presse ou les droits de l’homme . Enfin je pense que le journaliste manque d’humilité. Personne ne lui demande quoi que ce soit, les millions de burkinabé qui supportent IB ont, malgré la haute opinion qu’il a de lui-même beaucoup plus d’importance que lui. Je ne crois pas que ses critiques ou ses louanges aient une quelconque importance pour l’avenir du pays. C’est son droit de critiquer et de dénigrer, mais qu’il pense de temps en temps à faire quelques propositions. Critiquer, dénoncer est bien, mais sans action on fait du surplace.

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  • Le 10 janvier à 03:51, par Piiga En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Merci Mr Oulon pure vérité. un vrai journalist patrioque bravo pour cette éclairage.

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  • Le 10 janvier à 07:05, par HUG En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    C est vrai cher journaliste.Courage à vous car le travail bien fait n est jamais perdu.Certains pensent qu ils sont tellement indispensables que le pays va disparaitre sans eux.Non personne n est indispensable et chacun sera jugé devant sa conscience et l histoire. Allons seulement.Encore courage aux rares journalistes qui ne bafouent pas leurs coursbd ethique et de deontologie que certains veulent mettre en cause.Suivez mon regard

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  • Le 10 janvier à 08:29, par LOMPO MIYIEBA En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    C’est l’opinion d’un politicien et non celle d’un journaliste. Il n’est coherent ni veridique dans tous ce qu’il dit. On sent la malhonnêteté et la ruse dans tout ce qu’il dit. Pour lui la situation national est catastrophique sur tous les plans. Mais en meme il pense que le gouvernement doit en meme temps et obligatoirement organiser les elections ici et maintenant dans la meme situation de macabre qu’il decrit. Je me demande où se trouve la logique.

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    • Le 10 janvier à 12:59, par ZEUS En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

      Il faudrait vous demander un jour pourquoi on demande partout que les élections soient organisées !
      En dehors bien sur des politiciens qu’on pourrait soupçonner de vouloir reprendre leur pain, il y a des gens comme moi qui n’ont jamais fait de politique directement, ni de campagne, ni profiter aucunement d’un des régîmes en place directement et de manière inopportune.
      Mais pourquoi des gens comme moi appelleraient pour des élections, sachant que les régimes civiles passées ont montre des niveaux de corruption insolents, en apparence en tout cas :
      1) Parce que tous les régimes militaires qui se sont succédées n’étaient pas moins corrompus ; du reste il n’est même pas démontré qu’il y ait plus de corruption a la douane ou au trésor publique aujourd’hui qu’a l’intendance militaire ou au service des appro des équipements ;
      2) Et c’est le plus important : tout régime militaire, quel qu’il soit nous expose a un autre coup d’état, a la division de l’armée et potentiellement a un conflit ensanglanté dans nos villes un jour.
      Demandez-vous un jour pourquoi les pays que vous essayez d’imiter ne font pas de coup d’état ?
      IL N’YA PAS DE SUPER HOMME- IL Y EN A PAS !

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    • Le 10 janvier à 14:04, par Passakziri En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

      @ LOMPO MIYIEBA,
      La malhonnêteté on la sent chez vous seulement parce que le journaliste que je compte parmis les meilleurs du pays lui donne son opinion, il n’a pas dit qu’il cherche à faire plaisir à LOMPO MIYIEBA ou à qui que ce soit. Vous n’avez pas encore compris qu’il est utopique de rêver d’une pensée unique au Faso ?

      Passakziri

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  • Le 10 janvier à 09:01, par Sabari En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Merci M OULON,
    Les gens confondent trop souvent journalisme et communication. Je me demande ce que AIB et la RTB deviendront après cette transition. Qui leur fera confiance ? Doit-on continuer à payer des journaliste qui font de la communication et non du journalisme ? Ne doit-on pas les intégrer dans les différents ministères pour que ce soit au moins claire pour tout le monde ?

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    • Le 10 janvier à 11:06, par Kongre En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

      C est le pays qui est devenu comme cela , même le boucher peut donner des avis sur le travail du chirurgien.Tout est devenu procès d intention tant que tu ne vas dans le sens que l autre veut. Dommage tout cela.

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    • Le 10 janvier à 11:34, par Tintin En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

      M.SABARI j’ai lu avec interet votre ecrit.C’est vrai beaucoup confonde journalisme et communication ;cela est du surtout au niveau de la population qu’il faut aussi comprendre.
      Vous avez posé une question à savoir que deviendrons la RTB et l’AIB apres la guerre ? A votre suite je pose la question que deviendrons FRANCE 24 et RFI et les medias occidentaux aprés la guerre RUSSIE -OTAN et celle ISRAEL-HAMAS.
      Ces medias ont pris leur position qui est bien claire dans ces 2 guerres.On ne les entends jamais s’attaquer à ZELENSKI ou NETANYAOU qui a fait plus de 20.000 morts Palestiniens.Pourtant ,nos journalistes ont été formés à l’école française (nos premiers journalistes ont été formés en France ).Aujourd’hui nos journalistes pretendent connaitre le journalisme mieux que ceux de RFI et FRANCE 24.Nos journalistes faites pardon et copier simplement ceux qui vous ont montré le journalisme.Ayez l’intelligence de ne pas appliquer ce qu’ils vous ont appris théoriquement mais appliquez ce que eux memes appliquent sur le terrain.

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  • Le 10 janvier à 10:25, par Alpha2025 En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Que l’on se comprennent bien. Pour ma part, je suis patriote. Bien que n’ayant jamis été fonctionnaire, je soutiens avoir travaillé pour le développement de mon pays. Il est vrai que ce n’est pas très difficile : il suffit pour ce faire que chacun dans sa position, fasse son travail, tout son travail, et le fasse correctement. Il n’est pas donné à tout le monde d’occuper des positions comme celle qu’occupe le président IB, qui en dépit de cette position, n’a pas le monopole du patriotisme. Ceci dit je suis d’accord pour accompagner les autorités dans leur mission de reconquête du pays. Si je veux que mes petits enfants aient une patrie, cela est une évidence. Mais qu’on ne s’attende pas à ce que je dise "Amen Alleluia !" à tout ce qu’ils proposent. Que l’on accepte que d’autres puissent avoir des positions différentes et que de la concertation et de discussions constructives, naisse la lumière. Le problème des autorités actuelles est qu’elles refusent toute forme de discussion. Elles veulent imposer leur point de vue. Je pense que ceci est lié à leur statut de militaire. Au sein de l’armée, les ordres ne doivent pas être discutés. Nos autorités, du fait de leur statut, n’arrivent pas à s’adapter aux débats contradictoires courants en situation normale. Certains considèrent ces débats comme une perte de temps. Il n’en est rien. Si nous semblons faire du surplace, cela est plutôt lié aux hommes qui animent la vie publique qu’au principe de la démocratie. Peut-être que pour tout clarifier, il ne fallait pas que IB prête serment sur la constitution, qu’il n’y ait pas d’ALT, et que le pays soit dirigé par ordonnance. Cela aurait été clair pour tout le monde. e toutes façons, tôt ou tard, nous reviendront à la démocratie. Je dis bien démocratie, et non comme le prônent certains "démocratie à l’africaine", concept nébuleux dont le contenu ne peut être défini. Le vrai retard est causé par les changements institutionnels brutaux, en français facile, les coups d’état. Qu’IB ne se plaigne pas que nous n’allons pas assez vite, car en faisant son putsch, il a fait reculer le pays.

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  • Le 10 janvier à 10:27, par Passakziri En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Je ne cesse de le dire , les journalistes burkinabé n’ont rien à apprendre des journalistes neo-panafricains venus généralement du cameroun qui veulent leur donner des voies à suivre . Non pas de complexe en matière de journalisme au Burkina. Les autres peuvent apprendre de nous aussi, et Mr. Oulon, Cyriaque Paré, Boukari Ouoba , Abdoul Fatave Tiemtoré, et plein de noms que je ne peux finir de citer ici sont d#excellents journalistes qui n’ont rien à apprendre des grandes gueules qui se passent pour panafricains tout en restant aphones quant à la situation au Cameroun, comme si la situation là bas était bien plus meilleur. Non. ni en démocratie , ni en liberté de la presse , ni en sécurité, on ne peut dire que le Cameroun est bien mieux logé. Alors chers donneurs de lecons profitant de la propagandiste RTBOEUF pour eparpiller des choses incorrectes, pourquoi on ne vous entend jamais quand il s’agit du Cameroun ? Lá bas aussi il y’a des militaires. Dites leur de faire comme au Burkina non ? Mon oeil. Vous ne pouvez pas aimer le Burkina plus que le Cameroun et vous ne pouvez pas aimer le Burkina plus que les burkinabè.

    Passakziri

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  • Le 10 janvier à 11:21, par non’ga En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Merci. L’Evènement est le seul journal au Burkina qui n’a jamais eu peur de dire la vérité depuis la mort de Sankara et du journaliste Norbert Zongo. Grâce à ce journal, nous savions qu’il y’avait encore des hommes au Burkina. C’est grâce à ce journal que tous les Africains et occidentaux qui aimaient le Burkina suivaient de près la situation au burkina. Ils ont pris beaucoup de risques. Ils ont toujours été braves. Bravo à eux. Ils font partie des combattants pour la vérité et pour la liberté d’expression. Merci à tous les journalistes qui font un travail remarquable, chacun à son niveau.

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  • Le 10 janvier à 12:48, par Sacksida En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    De toute facon, chaque Citoyens Burkinabe et Honnete.donne son opinion par rapport a son niveau de comprehension, de formation technique Professionnelle, de politique et a sa Culture Generale. Ce qui est deplorables apres 400 ans d’esclavages, plus d’un siecles de brimade, de tyrannie coloniale inhumaine et de Dictature Neocoloniale et Imperialiste. Apres plus de 60 ans d’independance de misere sociaux economiques et de Dictatures et il y’a encore des Africains qui se disent Patriotes Africains qui pensent que la Liberte de pensee et la Democratie Populaire sont bonnes pour les autres, alors que l’histoire politique et humaine progressent inexorablement sans tenir compte des insufficiences de certaines personnes. L’age de la Pierre Taillee est revolue. Des gens qui profitent des progres Veritable et Technologique, les Voitures Electriques, les Avions Modernes, Internet et les Moyens Materiels Technologiques, les Drones veulent nous faire croire que l’avenir Radieux se trouve dans le passé de nos ancestres. Ces gens ignorent que c’est le niveau de Democratie Populaire ou Citoyenne qui precede le Developpement Economique et Social Fondamental. A contrario la Dictature Russe Imperialo Russe par exemple n’aboutira qu’a l’enrichissement ilicites et a l’epanouissement des Dirigeants Politiques Corrompus contre des Interets du Peuple Burkinabe. Pour cela, il ne faut nullement se tromper. Salut
    .

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  • Le 10 janvier à 12:50, par Kladjou En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Monsieur le Directeur de publication.
    je vais juste réagir sur deux points
    (1) Vous dites : "Le 1er octobre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré, dans ses différentes sorties médiatiques avait dit à la CEDEAO de ne même pas se préoccuper, que douze mois, c’était trop et lui n’avait besoin que de trois mois pour régler la question et que le pouvoir empêchait de vivre. C’est lui qui l’a dit."
    Ceci est un mensonge, et je vous défie de m’apporter la preuve de ces allégations où le Le Président TRAORE affirme que "lui n’avait besoin que de trois mois pour régler la question", puisque vous dites que vous êtes factuel.

    (2) En réponse à la fermeture de votre journal vous dites "Pour nous, il y a eu une instrumentalisation du fisc. Nous avions des informations faisant état de velléités de nous fermer à partir de la présidence et finalement ce sont les impôts qui ont été utilisés".
    Je pense que vous vous donnez trop d’importance Monsieur ! A la présidence au moment des faits, les gens avaient autre chose de plus sérieuse à faire que s’occuper de la fermeture de votre journal. En chantre de la démocratie et la bonne gouvernance, s’acquitter de ses impôts c’est le minimum et de surcroit pour un organe de presse qui bénéficie de l’aide publique aux médias venant des impôts payés par les autres. Fallait-il attendre un redressement fiscal (c’est à dire qu’on a triché), resté sans suite pour qu’on vous ferme pour impôt ? Que dites-vous alors de toutes ces petits commerces et magasins qu’on ferme pour impôt tous les jours ? Eux ne sont certainement pas important comme l’Evènement, on peut les fermer et ya foyi ; se sont des sous-burkinabè !! Et pourquoi n’avez-vous pas intenté un procès pour instrumentalisation Monsieur le Directeur ?
    Trop d’incohérences dans vos réponses et je pense très franchement que vous n’avez pas encore pris la mesure des changements en cours au Faso. Continuez à dormir sur votre supposé popularité acquis dans un contexte bien révolu ; votre réveille n’en sera que plus douloureux

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  • Le 10 janvier à 13:09, par Beouco En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Warzat et Tanga

    Personne ne vous oblige à lire le journal Événement.
    Personne sur cette terre ne peut museler la presse .
    Enfin,si museler la presse est le credo du mpsr2,qu ils fassent mieux en coupant l internet sélectivement à nous les apatrides.
    Quand viendra fin 2024 et qu il vous sera imposé encore des taxes supplémentaires vous comprendrez que des résultats il y en a pas vraiment.
    J implore le pardon des Ancêtres pour que le Burkina Faso survive à l imposture.

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  • Le 10 janvier à 14:12, par Banana Republic En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Ce monsieur parle plus comme un leader de parti politique.
    Quand on est patriote, on paie ses impôts, c’est dommage que l’interviewer n’ait pas insisté sur cela. Des gens qui ne paient pas leurs impôts et qui s’autoproclament patriotiques, donneurs de leçons.
    En voulant instruimentaliser les petits esprits.

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  • Le 10 janvier à 15:51, par Sidbala En réponse à : Burkina : « Les médias sont un peu tombés dans ce discours d’il faut être patriote, il faut accompagner », regrette Atiana Serge Oulon

    Journalisme d’investigation, de contre-pouvoir... C’est qu’au Burkina, les journalistes d’investigation sont systématiquement contre tout ce qui émane du pouvoir. Rien n’est bon. Ils peignent en négatif tout ce qui vient du pouvoir. En ces temps de guerre, leur plat de résistance était constitué des victimes militaires et civils faites par les terroristes . Depuis que ces données ne leur sont plus disponibles, ils n’ont plus rien à écrire, plus rien à vendre, surtout qu’ils ne veulent pas publier les victoires de nos vaillants FDS et VDP. 10 civils, 10 FDS ou VDP sont-ils tués qu’ils s’empressent de faire une publication avec commentaires acerbes. Les FDS et VDP ont-ils tué 30,terroristes ? Ils passent cela sous silence. C’est cela le journalisme d’investigation ?

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