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Burkina Faso : L’enregistrement des déplacés internes se fera désormais par la biométrie

Publié le samedi 16 décembre 2023 à 19h00min

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Burkina Faso : L’enregistrement des déplacés internes se fera désormais par la biométrie

Le lancement officiel de la biométrie pour l’enregistrement des Personnes déplacées internes (PDI) a été fait par la première responsable du ministère en charge de l’Action humanitaire, Nandy Somé/Diallo, au cours d’une cérémonie tenue dans la soirée du vendredi 15 décembre 2023 à Ouagadougou.

La mise en place de ce dispositif d’enregistrement électronique des PDI est un projet entamé, selon l’autorité, depuis mai 2019. Ce dispositif salué par l’ensemble des acteurs humanitaires et le gouvernement permettra de disposer de données plus fiables et de rationaliser les interventions au profit des déplacés. Il s’agit, en clair, de deux applications développées avec l’accompagnement de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA).

Une image de la face du système d’enregistrement biométrique

La première application permettra d’enregistrer les PDI, avec des prises d’empreintes digitales. Cette application a été testée du 6 au 12 novembre 2023 sur le site de Kouim-Kuli, à Kaya (région du Centre-Nord), et les résultats sont concluants pour son déploiement à l’échelle nationale. Elle permet par ailleurs de détecter les doubles enregistrements. L’autre avantage de cette application, c’est qu’elle permet de disposer à terme de statistiques en phase avec la réalité des déplacements des populations ainsi que les retours.

Nandy Some/Diallo, la ministre en charge de l’action humanitaire exprimant sa satisfaction pour l’efficacité de la biométrie dans le système d’enregistrement des PDI au Burkina

Quant à la seconde, elle facilitera le traitement, l’analyse et la diffusion des données de l’enregistrement.

Ces solutions apportées par ce système biométrique dans l’enregistrement des PDI ont été saluées par le représentant pays du Haut-commissariat des Nations-unies pour les réfugiés (UNHCR), Maurice Azonnankro. Selon lui, elles apporteront une amélioration dans la qualité des données enregistrées dans le cadre des déplacements forcés au Burkina. Au-delà de cet aspect, dit-il, il y aura une amélioration dans la réponse humanitaire en faveur des PDI. C’est pourquoi, il a remercié l’Agence japonaise de coopération internationale qui a financé ce projet.

Maurice Azonnankpo, le représentant résident du HCR, félicite le gouvernement burkinabè et remercie les partenaires pour l’effectivité de la biométrie dans l’enregistrement des PDI au Burkina

La mise en œuvre de ce système d’enregistrement biométrique et son déploiement vont coûter plus de deux milliards de francs CFA.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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