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Burkina/ Urbanisation : Près de 3 000 hectares de non-lotis dans la ville de Ouagadougou, selon Dahouda Ouédraogo

Publié le lundi 16 octobre 2023 à 23h00min

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Burkina/ Urbanisation : Près de 3 000 hectares de non-lotis dans la ville de Ouagadougou, selon Dahouda Ouédraogo

Ces dernières années à Ouagadougou, la capitale burkinabè, on assiste à la prolifération des habitats spontanés appelés communément les non-lotis. En plus des non-lotis, pendant la saison pluvieuse, plusieurs quartiers de la ville de Ouagadougou subissent des inondations après une bonne pluie. Le président du bureau de l’Ordre des urbanistes du Burkina, Dahouda Ouédraogo, donne les raisons de la prolifération des zones non-lotis mais aussi des inondations.

Lefaso.net : Ces dernières années à Ouagadougou on assiste de plus en plus aux inondations. Qu’est-ce qui pourrait en être la cause ?

Dahouda Ouédraogo : Je pense que les inondations sont dues à une mauvaise urbanisation. Parce que de manière naturelle, les eaux de pluie ont leur chemin quand l’espace n’est pas occupé. Et quand l’espace est occupé par des habitations, on doit le disposer et l’aménager en tenant compte du sens d’écoulement naturel des eaux en créant des caniveaux pour drainer l’eau. C’est ce qui manque. C’est-à-dire qu’on a occupé l’espace sans tenir compte justement de ces voies naturelles des eaux de pluie. Et quand il pleut, l’eau cherche son chemin.

C’est ce qui crée les inondations. Il y a le fait que des gens partent occuper anarchiquement des espaces qui ne sont même pas constructibles et qui sont des zones reconnues comme zones inondables, surtout dans la ville de Ouagadougou. Les zones inondables sont connues. Cela a été matérialisé. Il y a un décret portant délimitation de ces zones inondables. Malheureusement, ces zones sont habitées. Dès qu’il y a une pluie moyenne, ces zones sont inondées.

Peut-on dire que les autorités compétentes ne font pas leur travail ou c’est la population qui est incivique ?

Je pense qu’il y a déjà un problème de contrôle de l’occupation des espaces. Les contrôles de l’occupation de l’espace urbain devraient être systématiques. C’est à dire qu’on n’occupe pas un terrain qui n’est pas un terrain constructible. Malheureusement, quand les gens arrivent à l’occuper, l’autorité laisse faire. Et finalement, cela devient un gros quartier dans la zone inondable. Après on a l’impression qu’on ne peut rien faire. En 2009, il y a eu des inondations.

Les zones déclarées non constructibles ou inondables ont été identifiées. Les gens ont été indemnisés pour aller dans des trames d’accueils. Ces zones sont aujourd’hui occupées à nouveau. On peut dire que ce sont les populations qui n’écoutent pas. Mais il y a l’autorité qui ne fait pas son travail aussi. Parce qu’il ne faut pas laisser le danger arriver et après chercher les solutions.

Qu’est-ce qui doit être fait pour éviter les inondations ?

Il y a deux aspects. Ouagadougou a un schéma directeur de drainage. Il y a des zones inondables qui ont été identifiées et qui devraient permettre d’éviter les inondations. Malheureusement, c’est comment appliquer le schéma directeur de drainage qui pose problème. Comment dire aux gens de déguerpir ? Avec la pluie de la dernière fois, il y a eu de l’inondation dans certaines zones. Ces populations sont au courant qu’ils sont dans des zones inondables. Le lotissement devrait être suivi de viabilisation. On devrait avoir des caniveaux. Malheureusement, compte tenu des moyens, on fait le lotissement, on ne s’occupe que des parcelles.

On ne s’occupe pas de la viabilisation. Quand il n’y a pas de caniveaux, qu’est-ce qui se passe ? Les anciens chemins pour l’écoulement de l’eau sont obstrués parce qu’il y a des habitations. Il faut trouver de nouveaux chemins d’eau. C’est ça le rôle des caniveaux pour drainer l’eau jusqu’à l’exutoire. C’est le travail de l’urbaniste qui fait son lotissement en tenant compte de ces anciennes voies des eaux en créant de nouveau dispositif dans le plan de lotissement vers le drainage pour que l’eau puisse circuler correctement jusqu’à aller vers l’exutoire.

A Ouagadougou, au regard de la prolifération des quartiers non lotis, Comment faire pour résoudre le problème ?

Pour éviter cela il fallait anticiper. On n’a pas eu d’anticipation étant donné que la ville devrait évoluer dans un processus d’aménagement qui commence par la planification. Planifier, c’est la prévision. C’est à dire que dans les années 80, il était judicieux qu’on imagine Ouagadougou à l’horizon 2000-2020. Malheureusement, Ouagadougou n’a jamais eu un bon outil de planification approuvé. En dehors du schéma directeur d’aménagement du grand Ouaga qui a été approuvé en 1990 et je crois en 2019. L’absence de planification crée le désordre. Et comme les Burkinabè sont friands de parcelles...

Dans les années 2006, quand il y avait les grandes opérations de lotissement, les gens passaient par les non-lotis pour avoir des parcelles. En 2006, on avait fait le point des parcelles disponibles à Ouagadougou. On avait vu qu’il y a plus de parcelles que de ménages à Ouagadougou. Malheureusement, les gens continuaient de lotir. Cela veut dire que les parcelles à l’époque étaient produites dans un objectif spéculatif. La conséquence est que les gens ont pensé à un moment donné que le même modèle va se reproduire. Et beaucoup ont vendu leurs terrains. Ils prennent la parcelle, ils la vendent et partent s’installer en zone non-lotie à la périphérie.

C’est ce phénomène qui a fait la couronne de non loti autour de Ouagadougou. La plupart des habitants de ces non lotis ont été attributaires de parcelles à l’intérieur de la ville. Du moment où vous avez eu une parcelle, il fallait rester sur votre parcelle. Mais quand vous vendez votre terrain pour aller vous installer dans les zones non loties, vous participez à la croissance de la ville de manière désordonnée. Parce qu’en ce moment, cette occupation va à un rythme qui dépasse les capacités de l’administration. Parce que partout où les populations partent s’installer, elles vont demander de l’électricité, de l’eau et d’autres infrastructures.

Actuellement, les gens sont dans les non-lotis et ils espèrent un lotissement mais il n’y aura plus de lotissement. La superficie de Ouagadougou est actuellement occupée à presque 96%. Il reste environ 4%. On va lotir où ? C’est pour cela que la solution va passer par la restructuration. Cela veut dire qu’on va réorganiser le non-loti. C’est une forme de lotissement mais en maintenant les gens sur place. Le lotissement se fait sur un espace vide. Mais dès lors qu’il y a des habitants, on ne peut plus parler de lotissement mais de restructuration urbaine.. Maintenant la difficulté qu’on a pour faire la restructuration c’est que pour restructurer, il faut dégager des voies.

Il faut organiser le parcellaire avec une superficie minimale. Alors qu’actuellement dans les non-lotis, les gens sont sur des parcelles de 25 m2 et 30m2. Et les voies sont des voies de 1m, 2m et 3m. Si on veut restructurer un espace de 50 hectares et que pour que chaque ménage ait une parcelle, il faut envisager 150 hectares pour ceux restent sur le site et pour le recasement. Et cet espace n’existe pas. Donc c’est difficile. C’est pour cela que l’autorité parle de restructuration mais elle n’y arrive pas. Cela coûte cher et ça demande de l’espace.

Quel peut-être l’impact des non-lotis sur le développement de la ville de Ouagadougou ?

Mais c’est catastrophique ! Quand vous prenez les quartiers à l’intérieur de la circulaire, les voies sont bien tracées et tout est aménagé. Mais quand vous partez à la périphérie où le non-loti a pris le pas, on n’a pas la même organisation spatiale. Et le coût de la réorganisation coûte cher. C’est à coût de milliards de francs CFA. Parce que le ministère en charge de l’urbanisme a fait le point. On est autour de 2 000 milliards pour restructurer les zones non loties à Ouaga. Actuellement à Ouagadougou, on a presque trois milles hectares de non-lotis.

Pour résoudre ce problème, ne peut-on pas rattacher les communes comme Koubri, Tanghin Dassouri, Loumbila et autres à la ville de Ouagadougou ?

Cela peut être la solution. Mais ce n’est pas de rattacher, mais c’est d’organiser l’espace à l’échelle du grand Ouaga. Vous savez que le schéma directeur d’aménagement du grand Ouaga devrait permettre justement l’organisation spatiale du territoire en intégrant Saaba, Loumbila, Koubri etc. Aujourd’hui la question peut être réglée à cette échelle. Il faut un schéma directeur d’aménagement. Ce qui existe mais qui doit être révisé. Parce qu’il est déjà dépassé. Il faut aussi lier la question des zones non loties en même temps des nouvelles zones à aménager pour accueillir certaines personnes qui viennent des zones non-loties lorsqu’il y aura la restructuration.

C’est ce qui a été fait pendant la révolution. Pendant la révolution, Ouagadougou était pratiquement à 70 % non-loti. Pour résoudre le problème, ils ont fait un lotissement et une restructuration en même temps. C’est ainsi que les vieux quartiers non-loti comme Tampouy, Tanghin, Patte d’oie et autres ont été lotis. A l’heure actuelle, pour régler le problème des non-lotis, il faut envisager de le régler à l’échelle du grand Ouaga. Et passer par la planification en identifiant les zones d’habitat et régler le problème des promotions immobilières. Faire en sorte que ça se fasse de manière simultanée.

Pendant qu’on restructure, on crée de nouvelles zones pour accueillir ces populations. Pour vraiment résoudre ce problème, il faut que l’État se donne les moyens et avoir la volonté politique de résoudre ce problème. Quand vous regardez le centre-ville avec l’opération Zaka qui a commencé dans les années 84 avec la réorganisation du marché central après il y a eu Zaka 2 et Zaka 3 qui est actuellement en cours de construction. Cela fait partie de ce qu’on appelle une volonté de rénover la ville. Il y a eu de grandes opérations comme la cité AN2 et AN3 et les 1200 logements qui visent à régler le problème de logements. Le Burkina a prouvé qu’en matière d’urbanisme, il était en avance.

Quand les maires sont entrés en jeu pour faire les lotissements massifs, qui sont des lotissements à but spéculatif, des gens se sont acheté plusieurs parcelles. Donc les lotissements ont servi à enrichir des gens à Ouagadougou. Maintenant, si on veut rattraper les choses, c’est possible. C’est avoir la vision. Se demander qu’est-ce qu’on veut faire de Ouagadougou dans 40 à 50 ans. Nous les urbanistes, nous pouvons réfléchir à cela. On peut faire de telle sorte que la vision soit une vision participative. Où la population elle-même participe à la construction de la vision. Une fois que cette vision est construite, on a la feuille de route pour réaliser les opérations.

Est-ce que les urbanistes sont impliqués au niveau du ministère en charge de l’urbanisme dans le plan d’aménagement de la ville de Ouagadougou ?

Les urbanistes participent à la construction du schéma. Les urbanistes ont participé à la construction du schéma du grand Ouaga mais il n’est pas respecté. Le document existe mais il n’est pas suivi. Tout ce qui se fait dans l’espace n’est pas conforme aux orientations du schéma.

Est-ce que le coût des parcelles et du logement ne sont pas aussi des causes de la prolifération des zones non-loties ?

Au début, les gens partaient dans les non-lotis parce que c’était un moyen pour eux d’avoir une parcelle. Et c’est aussi lié au fait que l’Etat n’arrive pas à faire une bonne offre en matière de logement. Au stade actuel, l’offre publique en logements n’existe pas. Il n’y a pas de programme de construction de logements pour loger les citoyens. Ce n’est pas comme dans d’autres pays où l’État construit des logements sociaux pour les fonctionnaires.

On avait orienté toute la politique vers la production des parcelles. Le Burkina Faso est le seul pays où on attribue les parcelles avec des commissions. Une parcelle, cela s’achète. Quand on t’en attribue et tu prends pour vendre, cela devient spéculatif. On ne se préoccupait pas de la question du logement. Il y a des gens qui, face à l’inexistence de l’offre publique de logement, sont obligés d’aller chercher eux-mêmes un endroit où se loger. Et c’est ça aussi qui crée les non-lotis.

Quel message avez-vous pour les autorités ?

A l’endroit des autorités je dirais qu’il faut prendre au sérieux la question de la planification de l’aménagement de nos villes. Parce qu’aujourd’hui, avec la crise sécuritaire, la population urbaine s’accroît de manière exponentielle parce que les villes reçoivent des gens qui viennent des zones difficiles. A partir de ce moment, nos villes qui était déjà « malades » vont connaître la « pauvreté » urbaine.

Quand on dit « pauvreté » urbaine ce n’est pas seulement lié à la pauvreté monétaire mais c’est aussi la pauvreté liée au manque d’équipements, d’infrastructures et les questions liées à l’assainissement. On va se retrouver avec des quartiers non-lotis, non-assainis. Il faut également faire les contrôles pour éviter les installations anarchiques.

Propos recueillis par Rama Diallo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 16 octobre 2023 à 23:59, par Bob En réponse à : Burkina/ Urbanisation : Près de 3 000 hectares de non-lotis dans la ville de Ouagadougou, selon Dahouda Ouédraogo

    Quand je circule dans la ville de Ouagadougou ou dans n’importe quelle autre ville du Burkina je me demande pourquoi des politiciens osent demander encore le pouvoir dans ce pays. Si tous ceux qui ont succédé à Thomas SANKARA avaient la moindre fierté ou le moindre amour propre ils se seraient cachés. Nos villes ressemblent plus à un fouillis de taudis mal dégrossis et nos rues à des depotoirs. Aucun style, aucune recherche, aucune personnalité. Nos villes sont à revoir de fond en comble pour leur donner un minimum d’âme et de personnalité.

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  • Le 17 octobre 2023 à 07:20, par Sahaban ganemtore En réponse à : Burkina/ Urbanisation : Près de 3 000 hectares de non-lotis dans la ville de Ouagadougou, selon Dahouda Ouédraogo

    Il faut vraiment que les autorités prennent des mesures pendant qu’il est temps.

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  • Le 17 octobre 2023 à 08:09, par C’est clair comme eau de roche En réponse à : Burkina/ Urbanisation : Près de 3 000 hectares de non-lotis dans la ville de Ouagadougou, selon Dahouda Ouédraogo

    Grand merci à Mr l’Urbaniste. Il faut des techniciens comme cela pour éclairer l’opinion publique et l’État. Maintenant la balle est dans le camp de l’État pour corriger et redresser les choses. Généralement, ce sont les Transitions qui sont habilitées à faire du bon boulot en matière de lotissements, de restructurations, etc. car les Transitions se fichent des voix des électeurs.
    Il faut rappeler tous les maires, conseillers et autres vendeurs illicites qui ont vendu les parcelles pour s’enrichir ; ces gens en son temps n’avaient pas peur de la prison et défiaient les honnêtes citoyens et la justice. Tous ceux qui ont déjà vendu leurs parcelles attribuées par l’État ne doivent plus avoir une demi-parcelle même sur toute l’étendue du territoire du Faso. L’État doit tout faire pour être en règle vis à vis des honnêtes citoyens qui ont payé leur contribution aux lotissements. Si l’État semble depassé, il peut demander de façon exceptionnelle la contribution des promoteurs immobiliers pour apurer le Passif Foncier Urbain à Ouaga et Bobo afin que justice soit rendue aux citoyens. Et il faut le faire maintenant 2023 - 2024 avec la Transition pour régler le problème (cette supposée bombe foncière) une bonne fois pour toute.

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  • Le 17 octobre 2023 à 08:22, par Sheikhy En réponse à : Burkina/ Urbanisation : Près de 3 000 hectares de non-lotis dans la ville de Ouagadougou, selon Dahouda Ouédraogo

    Bel article et vraiment rien à dire. le bitumage des voies à permis de mettre à nue le problème des zones non-loties. Elles sont visibles et jouxtent les voies bien aménagées à Karpala, Saaba, Nioko, Komsilga etc. Le pire c’est quand des citoyens qui se disent malins se permettent d’y construire de véritables immeubles. En outre, la SONABEL et l’ONEA acceptent de desservir ces zones. Le problème est qu’il faudra tôt ou tard régler cela et le plus le plus tôt serait le mieux, même si c’est petit à petit. Le burkinabè est assez spécial en matière de gestion immobilière et foncière...

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  • Le 17 octobre 2023 à 23:16, par Didier En réponse à : Burkina/ Urbanisation : Près de 3 000 hectares de non-lotis dans la ville de Ouagadougou, selon Dahouda Ouédraogo

    Avec tout ce désordre on trouvera des gens faire les éloges de leur démocratie. C est ça la démocratie pour vous ? Permettre à des délinquants sans aucune vision pour le peuple de le gérer ? Franchement décevant !!! Même pas de parking de prévu pour le grand marché de Ouaga, n en parlons pas dans les services. Les espaces verts ont été parceles et vendus, les réserves pareil. Revoyons tous le contenu à donner au mot "démocratie" avant d y retourner.

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  • Le 18 octobre 2023 à 10:44, par HORUDIAOM En réponse à : Burkina/ Urbanisation : Près de 3 000 hectares de non-lotis dans la ville de Ouagadougou, selon Dahouda Ouédraogo

    Ma gratitude à lefaso.net qui a toujours abordé et traité des questions importantes et pertinentes de la cité. Merci à M. Ouédraogo pour la clarté de son propos. La question de l’urbanisme et des routes me passionne à plus d’un titre. Je prends toujours le malin plaisir à lire ces genres d’articles. Comme disait Machiavel dans le prince, il faut ne pas différer une guerre sinon, elle devient plus catastrophique avec le temps. Donc, prenons le taureau par les cornes. Je l’avais déjà proposé sur ce forum ; pourquoi ne pas faire un effort de restructuration comme on le fait avec l’effort de guerre. C’est peut-être osé mais c’est dans les grandes folies que les grandes choses sont faites. C’est mon point de vue. Le président de l’ordre des architectes a bien résumé toute la problématique. Au pouvoir public d’oser et c’est maintenant ou jamais. Certes, tout est prioritaire dans le pays et la priorité des priorités, c’est la guerre mais parallèlement, il faut aborder ce problème aussi. L’effort de restructuration de la ville de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso en tandem avec l’état à travers le ministère des Infrastructures, et celui de l’habitat, les promoteurs immobiliers avec l’appui des Burkinabè. Il faut surtout l’accompagnement d’un plan spécial pour le désenclavement du Burkina, notamment les grandes voies et les voies secondaires. Le reste, nos petits politiciens à la grosse panse et au gosier éhonté viendront poser leur pierre aussi.

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