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Burkina/Lutte contre l’impunité : Une filière d’interprètes judiciaires lancée pour répondre aux besoins

Publié le mardi 3 octobre 2023 à 19h40min

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Burkina/Lutte contre l’impunité : Une filière d’interprètes judiciaires lancée pour répondre aux besoins

Ce mardi 3 octobre 2023 restera une date historique pour le monde de la justice burkinabè. Pour cause, une nouvelle filière d’interprètes lancée en ce jour dans la capitale burkinabè, Ouagadougou. Le lancement de cette nouvelle filière a été présidée par Mohamed Sawadogo, directeur de cabinet du ministre en charge de la fonction publique, qui avait à ses côtés d’autres partenaires de mise en œuvre de la nouvelle filière.

Cette nouvelle filière d’interprètes judiciaires dont le lancement officiel s’est tenu ce 3 octobre 2023, vise à renforcer l’offre et la demande de justice au Burkina, à travers l’amélioration du fonctionnement de la chaîne pénale et l’accès à la justice des populations au service public de la justice.

Cette nouvelle filière, qui vient s’ajouter aux offres de formation de l’Ecole nationale d’administration et de la magistrature (ENAM), entre dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’appui au renforcement de la justice pour lutter contre l’impunité (PARJI) qui est en cours depuis 2021.

Mohamed Sawadogo, directeur de cabinet du ministre en charge de la fonction publique

Le projet s’inscrit dans une démarche globale de l’agence belge de développement (Enabel) d’accompagner les efforts de l’Etat en matière de paix et de sécurité dans le pays. L’initiative est soutenue financièrement par l’Union européenne, dans le cadre de son programme Justice au Burkina, dont l’intervention vise à répondre aux besoins des juridictions et des justiciables dans le ressort de la cour d’appel de Ouagadougou.

Danny Denolf, représentant résident d’Enabel au Burkina Faso

Au cours de la cérémonie de lancement, les différents partenaires de mise en œuvre se sont succédés au pupitre pour parler de son utilité et de son importance dans l’appareil judiciaire. C’est ainsi qu’en lançant officiellement cette filière, le directeur de cabinet du ministre en charge de la fonction publique, Mohamed Sawadogo, n’a pas manqué de rappeler cela et de parler de sa légitimité et légalité, parce qu’elle a été mise en œuvre par l’arrêté du ministère en charge de la fonction publique et aux candidats remplissant les conditions générales de recrutement prévues à l’article 17 de la loi no 081-2015/CNT du 24 novembre 2015.

Marc Duponcel, représentant du chef de la délégation de l’Union européenne

Les représentants d’Enabel, Danny Denolf, de l’Union européenne, Marc Duponcel, du directeur de cabinet du ministre en charge de la Justice, Bepoadi Sinini, et le directeur général de l’ENAM, Dr Jacob Yarabatioula, en prenant la parole, sont eux-aussi revenus sur l’utilité et l’importance des interprètes judiciaires pour la justice. Selon eux, l’interprétation judiciaire dont le rôle dans le cadre de la justice est divers et crucial. « Il s’agit d’abord de la traduction des échanges entre parties ne s’exprimant pas dans la même langue. L’interprète judiciaire intervient dans une grande diversité contextuelle : au tribunal, lors des audiences et des procès, mais également pour les dépositions, les auditions de témoins ou encore les interrogations et autres », ont-ils éclairé.

Coupure du ruban

Le renforcement de cette filière va donc avoir un grand impact sur la qualité de la justice et l’accès des justiciables à la justice a renchéri le directeur général de l’ENAM. Tout en soulignant que pour cette première promotion, les interprètes judiciaires sont au nombre de 39 élèves recrutés par concours direct de cycle B, c’est-à-dire, niveau BAC.

Vue partielle du matériel

Le coût de cette première formation est estimé à plus de 85,28 millions de FCFA et va porter sur plusieurs aspects. Il s’agit notamment du renforcement des capacités des interprètes exerçant déjà dans les juridictions sur diverses thématiques, l’élaboration d’un lexique des termes juridiques dans quatre langues (Mooré, Dioula, Fulfuldé et Gulmacéma), la dotation de matériels didactiques et bureautiques, la réfection et l’équipement de deux salles de cours pour la filière de l’interprétation judiciaire.

Vue partielle de l’une des salles de cours

La cérémonie s’est achevée par la coupure du ruban de l’ouverture des salles qui ont été offertes par les partenaires afin d’offrir une formation de qualité aux différentes bénéficiaires. Il s’agit de deux salles insonorisées équipées pour les formations théoriques et pratiques, ainsi que du matériel composé, entre autres, d’une quarantaine d’ordinateurs, de micros et de baffles.

Yvette Zongo
Lefaso.net

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