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Burkina : L’année judiciaire 2023-2024 est ouverte et placée sous le sceau du traitement des infractions économiques et financières

Publié le lundi 2 octobre 2023 à 22h23min

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Burkina : L’année judiciaire 2023-2024 est ouverte et placée sous le sceau du traitement des infractions économiques et financières

Le monde judiciaire a effectué sa rentrée 2023-2024, ce lundi 2 octobre 2023 à Ouagadougou, en présence du président de la Transition, chef de l’État, capitaine Ibrahim Traoré, garant de l’indépendance du pouvoir judiciaire et sous la présidence du premier président de la Cour de cassation, Mazobé Jean Kondé.

« Le traitement judiciaire des informations économiques et financières : état des lieux et perspectives », tel est le thème de cette 31e audience solennelle de rentrée des juridictions du Burkina Faso, depuis juin 1991, retour à une vie constitutionnelle normale.

Elle a enregistré la présence d’une délégation de la Cour suprême du Mali, conduite par son président, invité d’honneur.

Selon le premier président de la Cour de cassation, Mazobé Jean Kondé, par ailleurs président du Conseil supérieur de la Magistrature (CSM), président de la cérémonie, la justice ne se porte mieux que lorsqu’elle est vue comme une entité distincte et indépendante des autres composantes de l’Etat. Elle est, poursuit-il, la garante des libertés individuelles et collectives et la régulatrice du commerce civil, c’est-à-dire, des relations au quotidien entre les hommes.

Pour ce faire, elle doit être la même pour tous et ne devrait souffrir d’aucune entrave ou pression de quelque nature et pour quelque raison que ce soit, explique le magistrat.

« C’est au nom de ce principe et de cette considération qu’il faut encore relever, pour les regretter très fortement, les évènements qui ont, dans un passé récent affecté le Tribunal de Grande Instance de Ouaga II et au-delà dudit tribunal, toute la justice. L’édification et le renforcement de l’Etat de droit, protecteur dans la durée pour tous, incluent non seulement l’affirmation de l’indépendance de la justice, mais aussi et surtout le nécessaire respect de celle-ci », relève le président du CSM, référence faite à l’affaire dite "Adja la guérisseuse de Komsilga".

Le président Ibrahim Traoré assistait ainsi à cette cérémonie de rentrée judiciaire, en tant que garant du fonctionnement des institutions, dont il a pris possession, un an, jour pour jour (2 octobre 2022), par cette rencontre avec les secrétaires généraux des ministères.

O.L.
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 2 octobre 2023 à 16:18, par Bigbalè En réponse à : Burkina : L’année judiciaire 2023-2024 est ouverte et placée sous le sceau du traitement des infractions économiques et financières

    Merci à Mr le Président de du Conseil Supérieur de la Magistrature pour ce rappel ! Il lui a cependant manqué de rappeler aux magistrats leur devoir de rendre justice et dans les délais acceptables pour tous les citoyens. Combien de dossiers dorment depuis des décennies dans leurs tiroirs sans raisons évidentes, maintenant de ce fait, certains justiciables en prison sans jugement ? Pourquoi certains magistrats ont un mépris pour le peuple qu’ils sont censés protéger par le droit ? Même si avec les avantages accordés par le Président Roch, il y a encore qui estiment qu’ils sont mal payés, qu’ils démissionnent tout simplement au lieu de pourrir notre Justice avec leur corruption ! On sait tous qu’il y a des milliards volés par des citoyens et différents acteurs ont même signalé ces cas : alors que nos magistrats aillent donc récupérer cet argent car la Nation en a besoin pour se défendre ! Ce sera une autre forme de contribution à l’effort de guerre de leur part !

  • Le 3 octobre 2023 à 01:02, par Bob En réponse à : Burkina : L’année judiciaire 2023-2024 est ouverte et placée sous le sceau du traitement des infractions économiques et financières

    Ainsi le ton est donné, en lieu et place de CRIMES économiques, on préfère parler d’INFRACTION. Mieux on ne parle plus de réactiver la loi sur le DÉLIT d’APPARENCE qui mettrait à mal bien de personnes et même des magistrats. Pourtant il n’y a que par L’EXEMPLE qu’on peut lutter contre la Corruption , les Crimes économiques et l’IMPUNITE. Au moins entre 1987 et 2023 des milliers de délinquants au col blanc ont pillé des sommes colossales dans ce pays. C’est ce qui explique en partie le TRÉSOR de guerre de plus de 3000 milliards de FCFA que détiennent les PROMOTEURS immobiliers de leur propre aveux. Imaginez le nombre d’usines, d’aménagements hydrogène agricole qu’on ferait avec autant d’argent. Et que dire du financement de l’effort de guerre ? Or il n’y a que la JUSTICE pour mener à bien ce combat. Il est honteux que ce soit un sous fifre comme DABILGOU qui soit la seule victime parmi les bandits de la politique. Les gros poissons sirotent toujours leur champagne si malheureusement ils ne sont pas à six pieds sous terre. La balle est dans le camp des juges !

  • Le 3 octobre 2023 à 10:20, par Conscience du Faso En réponse à : Burkina : L’année judiciaire 2023-2024 est ouverte et placée sous le sceau du traitement des infractions économiques et financières

    Nous espérons que les Magistrats du Faso ont passé de bonnes vacances et qu’ils sont revenus avec plein d’énergie pour évacuer les vieux dossiers et ceux pendants.
    De grâce, aucun citoyen ne doit séjourner en prison des mois voire des années sans être jugés. Pour l’amour de Dieu et de nos ancêtres, il faut évacuer les vieux dossiers, même s’il faut travailler 12h par jour et même les weekends.
    Il faut aussi songer ensuite aux dossiers liés aux conflits fonciers (vente illicite de parcelles, détournements de parcelles, etc.).
    Il faut libérer nos prisons des petits voleurs de poulets, des choses mineures dont la valeur n’excèdent pas 25 000CFA contre des travaux d’intérêts communs ou publics. Par contre quant aux grands voleurs de millions, milliards, motos, crimes de sang, il faut châtier avec la grande rigueur. Plus question de les enfermer seulement, il faut saisir leurs biens jusqu’à concurrence des montants volés ou détournés. Il faut que le législateur songe à inserrer le passage chez les Kolgwéogo pour recevoir un châtiment exemplaire avant la prison pour les gros voleurs récidivistes. C’est parce qu’ils sont conduits directement en prison pour être nourris, logés gratuitement aux frais du contribuable, qu’ils sont toujours prêts à récidiver pour créer trop de boulot pour nos juges, avocats, GSP, Police, Gendarmes, etc.

  • Le 3 octobre 2023 à 11:32, par Sheikhy En réponse à : Burkina : L’année judiciaire 2023-2024 est ouverte et placée sous le sceau du traitement des infractions économiques et financières

    C’est parti, même si le travail continuait quand même au niveau des tribunaux. Je rajoute que même le traitement des dossiers sociaux doivent être diligentés parce c’est un partie de la justice qui n’est pas très médiatisée alors qu’il y a des drames et frustrations au quotidien liées à la lenteur du traitement de beaucoup de dossiers.

  • Le 3 octobre 2023 à 11:49, par Sosoli En réponse à : Burkina : L’année judiciaire 2023-2024 est ouverte et placée sous le sceau du traitement des infractions économiques et financières

    Des militaires allés encercler un palais de justice pour extraire une justiciable ! Jamais vu nulle part ailleurs au monde.
    Cela restera à jamais gravé dans les annales de l’histoire du Burkina comme un terrible contre exemple de la séparation des pouvoirs, dans un État moderne. Terrible, incroyable, jusqu’à ce que cela survienne !

  • Le 4 octobre 2023 à 10:50, par Claude En réponse à : Burkina : L’année judiciaire 2023-2024 est ouverte et placée sous le sceau du traitement des infractions économiques et financières

    Merci à nos magistrats pour le travail qu’ils abattent au quotidien parfois dans des conditions pour rendre justice aux citoyens. Néanmoins nous sommes parfois en déphasage avec vos procédures pour dire le droit. Il n’y a pas si longtemps tout le Pays a failli être paralysé suite à une vidéo qui a circulé sur les réseaux faisant état de sévices corporels infligés à un citoyen par d’autres citoyens. Le procureur du faso s’est saisi de l’affaire et la suite tout le monde la connaît. Il y’a quelques jours une autre vidéo à circulé faisant état de ce que des citoyens étaient pris en flagrant délit de reconditionnement de sacs de vivres destinées à approvisionner des magasins de l’Etat dans une Province. Cette vidéo en apparence est restée sans suite. Ma question est la suivante : cette affaire ne mérite-t-elle pas une saisine du procureur oubien elle n’intéresse pas la justice ? Excusez moi si certaines terminologies ne sont pas exactes, je ne suis pas un spécialiste du droit

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