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Burkina/Restauration du couvert forestier : Près de 2000 plants mis en terre dans la forêt classée de Kua

Publié le lundi 14 août 2023 à 22h30min

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Burkina/Restauration du couvert forestier : Près de 2000 plants mis en terre dans la forêt classée de Kua

Le Mouvement pour la protection de la forêt classée de Kua (MPFK) a initié, le samedi 12 août 2023, une campagne de reboisement dans ladite forêt à Bobo-Dioulasso. Près de 2000 plants ont été mis en terre à cet effet. Cette campagne participe ainsi à la restauration des ressources forestières et fauniques de cette forêt. La cérémonie était placée sous le parrainage du ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, Roger Baro.

Les autorités burkinabè sont engagées dans la protection et la préservation des ressources végétales, dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique. Une lutte qui passe par la restauration du couvert forestier. C’est ainsi que de nombreuses initiatives ont vu le jour dont la Journée nationale de l’arbre. Selon le Mouvement pour la protection de la forêt de Kua, la protection et le renforcement du couvert végétal de nos forêts est une impérieuse nécessité et cela passe par l’implication de tous.

En initiant donc cette campagne de reboisement, le Mouvement pour la protection de la forêt de Kua veut participer à la restauration des ressources forestières fauniques de la forêt et générer des revenus additionnels pour les populations riveraines. C’est dire que ce reboisement s’inscrit en droite ligne avec la politique gouvernementale de la transition qui a lancé officiellement la 5e édition de la Journée nationale de l’arbre le 15 juillet 2023. Près de 2000 plants ont été mis en terre sur une superficie de 4 hectares. Et le choix des plants a été fait avec les techniciens de l’environnement compte tenu des caractéristiques de cette forêt.

Les officiels présents à la cérémonie de plantation d’arbres dans la forêt classée de Kua

Il s’agit des espèces telles que le « Sienna siama », « Kigelia africana », « adansonia digitata », « Acacia nilotica », « Eucalyptus egyptiaca », etc. « Nous voulons à termes que ces arbres puissent servir non seulement pour la reforestation mais aussi être utiles aux hommes », a souligné Moussa Zerbo, coordonnateur du Mouvement pour la protection de la forêt de Kua. Le thème retenu pour cette campagne de reboisement est le même que le thème de l’édition 2023 de la Journée nationale de l’arbre qui est « Arbre, symbole de résilience des communautés dans un contexte d’insécurité ». C’est conscient de l’importance et du rôle de la prise en compte du changement climatique dans les efforts de consolidation de la paix que les membres du mouvement ont souhaité symboliser leur engagement dans la préservation et la restauration des écosystèmes pour renforcer la résilience des communautés.

Cette campagne de reboisement dans la forêt classée de Kua fait suite à une première édition qui a eu lieu dans la forêt classée de Kuinima, l’année dernière. Un acte que le mouvement compte étendre dans d’autres forêts. « Nous sommes très soucieux de la protection de l’environnement et partant de la protection de nos forêts. C’est pourquoi, nous restons toujours engagés pour poursuivre ces actions de reboisement dans d’autres forêts », a laissé entendre Moussa Zerbo. Avant de poursuivre : « Il y a eu beaucoup d’incompréhensions autour de la forêt et aujourd’hui nous avons compris que cette forêt de Kua est un patrimoine qu’il faut sauvegarder. En aucun moment, aucun fils de Bobo-Dioulasso ne s’était opposé à la construction de l’hôpital de référence. Nous avons lutté pour préserver cette forêt, donc il faut en prendre soin d’où cette initiative ».

Moussa Zerbo, coordonnateur du Mouvement pour la protection de la forêt de Kua, expliquant que cette campagne vise la protection et le renforcement du couvert végétal de nos forêts

« Assurer l’avenir de nos forêts, plus qu’une responsabilité, un devoir »

Cette cérémonie de plantation d’arbres était placée sous le parrainage du ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, Roger Baro. Dans son allocution, il a souligné l’importance de la préservation des ressources végétales. A l’en croire, faute de plantation d’arbres, les forêts ne seront plus en capacité d’assurer pleinement leur rôle d’acteur clé du développement durable des territoires : protection de l’eau et des sols, maintien de la biodiversité, lutte contre le changement climatique, etc.

Il a rappelé que la forêt de Kua est emblématique et qu’il « est du devoir de chaque citoyen de la protéger afin qu’elle puisse servir demain aux populations ». Selon le ministre Baro, à travers cet acte, le mouvement pour la protection de la forêt de Kua veut démontrer son engagement dans le combat en faveur de la préservation de l’environnement pour un développement harmonieux et durable du pays. Il ne manque pas de dévoiler la vision du gouvernement par rapport à la préservation de cette forêt.

« La vision du gouvernement est de faire de la forêt de Kua une réserve de biodiversité, un puits de carbone, un espace naturel d’éducation et de recherches, offrant ainsi des emplois verts au profit des populations. Pour y parvenir, les objectifs du plan d’aménagement sont, entre autres, protéger la forêt contre les attaques anthropiques par la construction d’une clôture périmétrale, restaurer les ressources forestières et fauniques de la forêt et améliorer le potentiel de séquestration de carbone, protéger les sources d’eau situées dans cette forêt et protéger la diversité biologique », a-t-il annoncé.

Le ministre de l’environnement, de l’eau et de l’assainissement, Roger Baro, a salué l’initiative de la plantation d’arbre du mouvement pour la protection de la forêt de Kua

Par ailleurs, il a adressé ses encouragements à tous ces acteurs notamment au mouvement pour la protection de la forêt de Kua, pour toutes ces actions de préservation du couvert forestier. Il a lancé un appel à l’endroit de tous les Burkinabè, afin que chacun, dans sa commune, identifie une forêt, la protège et en prenne soin car, dit-il, la forêt est la mère nature qui nous donne la première pharmacopée. Il faut rappeler que la forêt classée de Kua est située dans la commune de Bobo-Dioulasso, à la sortie de la ville sur la RN1. Elle est de 350 hectares et elle a été classée le 27 Avril 1936 par l’administration coloniale française suivant l’arrêté 891/SE.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 14 août 2023 à 13:41, par Enfant de Boussé En réponse à : Burkina/Restauration du couvert forestier : Près de 2000 plants mis en terre dans la forêt classée de Kua

    Chaque année à la même période, vous multipliez les articles sur le reboisement et la plantation des arbres à gauche et à droite. A un moment donné, il faut faire un retour d’expérience.J’aimerais ainsi savoir quel est taux de survie des différentes plantations à un an ? Deux ans ? Cinq ans ? Quelles sont les conséquences environnementales de ces reboisements sur la dégradation des sols ? sur la circulation de l’eau ?
    Au Burkina, les analyses sur le sujet sont rares. Donc , au lieu de systématiquement faire la publicité sur les plantations, il faut aussi se poser la question quels en sont les résultats et les impacts. Existe t’il un suivi des reboisements ?....c’est un exemple de questions que je me pose et auxquelles que j’aimerai que vous répondiez dans la mesure où chaque année vous multipliez les articles sur la plantation des arbres mais jamais de retour.

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  • Le 15 août 2023 à 15:34, par Fretback En réponse à : Burkina/Restauration du couvert forestier : Près de 2000 plants mis en terre dans la forêt classée de Kua

    @ Enfant de Boussé. Avant de lire votre propos, je me faisais la même réflexion à la fois irritée et désabusée, comme chaque année à cette période. Au Sénégal, c’est le lot des journalistes européens ’embedded’ pour la fameuse (et bien maigre) muraille verte qui n’en finit pas de manger des feuilles, pour si peu, avec la bénédiction béate des belles âmes toubabs chargées de rapporter la lutte dans leurs canards ’néo-colons’ respectifs. Ici, on met ses beaux habits et on va jeter en terre mouillée des plants plus petits qu’herbes de saison... Il me vient en tête, surtout, outre le fait qu’aucun suivi scientifique n’est et n’a jamais été fait, après cérémonies, que rien ne change malgré les révolutions de palais, les uniformes engagés et les alliances de (contre)saison... Il s’agit d’impressionner le bon peuple ; et faire croire qu’on s’engage... J’en avais suivi quelques unes, de ces opérations, du temps de Salif Diallo : embrassades, maintien de mains, rires, comédie de 5 à 6 personnes sur-jouant autour de l’arbrisseau, congratulations vestimentaires et mouchoirs discrets (ou pas) sur les chaussures pleines de boue... Résultat : les photos satellitaires que je compile depuis 30 ans disent tout ; c’est de pire en pire... Il ne s’agit pas de planter des bâtonnets mais de protéger ’sérieusement’ ce qui reste à protéger - loin des caméras ! Et avant de se réunir ’à la campagne’, de comprendre pourquoi il y a de moins en moins d’arbres, d’herbes, et de forêts, dans ce/ces pays ! Vite un atelier de réflexion. Enième ; ça fait bien 50 ans que ça ’lutte’.

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