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Burkina/Gouvernance environnementale et sociale : Une vingtaine d’acteurs communaux de Koupéla formés sur le mécanisme de gestion des plaintes, les VBG et les normes de la Banque mondiale

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Publié le mercredi 17 avril 2024 à 16h12min

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Burkina/Gouvernance environnementale et sociale : Une vingtaine d’acteurs communaux de Koupéla formés sur le mécanisme de gestion des plaintes, les VBG et les normes de la Banque mondiale

La capitale de la région du Centre-est, Tenkodogo, a accueilli, du 11 au 13 avril 2024, une session d’informations et de formation de la délégation spéciale de la commune de Koupéla sur les normes environnementales et sociales de la Banque mondiale, le mécanisme de gestion des plaintes et les Violences basées sur le genre, l’exploitation et abus sexuels (EAS), harcèlements sexuels (VBG/EAS/HS). Cette session de formation et d’information au profit des membres de la délégation spéciale de ladite commune s’est tenue dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’engagement environnemental et social (PEES) du projet de déploiement du Solaire à large échelle et d’électrification rurale (SOLEER). La cérémonie de clôture a été présidée par la Présidente de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Koupéla, Alice Bélemviré/Nikièma, le samedi 13 avril 2024 à Tenkodogo.

Ils étaient au total 18 membres de la délégation spéciale de la commune de Koupéla à avoir bénéficié de cette session de formation et d’information de trois jours. C’était sur les normes environnementales et de la Banque mondiale, le Mécanisme de gestion des plaintes (MGP) et sur les Violences basées sur le genre, exploitation et abus sexuels, harcèlements sexuels (VBG/EAS/HS), à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-est. Cette formation a été animée par Sibiri Ouédraogo et Teeg W. Aymar Kaboré, respectivement spécialiste en développement social et spécialiste en environnement du projet SOLEER.

Alice Bélemviré/Nikièma, préfet et présidente de la délégation spéciale de la commune de Koupéla

Au terme de cette session, les participants se disent satisfaits et encore plus engagés pour accompagner le projet dans la mise œuvre de ses activités.

La présidente de la délégation spéciale Alice Bélemviré/Nikièma, dans son allocution marquant la fin des travaux, a remercié le projet et les experts pour la tenue de cette formation et se dit prête à œuvrer pour le projet dans sa commune. « Etant issu de divers services, ce cadre de travail nous a permis de parler le même langage et de réunir nos forces pour contribuer à sensibiliser la population face à ces violences basées sur le genre qui surviendraient pendant la mise en œuvre du projet SOLEER », s’est-elle exprimée. « Cela été une occasion pour chacun de nous d’actualiser et de renforcer nos connaissances sur les thématiques abordées », ajoute-t-elle.

Vue des travaux de groupe sur la gestion des plaintes

On retrouve ce même sentiment de satisfaction chez les autres participants, en occurrence le Naaba Guimde, chef de Koupéla, par ailleurs président de la commission aménagement et gestion foncière, et la coordonnatrice des femmes de la commune de Koupéla, Augustine Oubda. En effet, pour le chef de terre, c’est une question qu’il a l’habitude de gérer au niveau de son palais, mais cette formation vient néanmoins renforcer ses capacités en la matière et surtout améliorer son approche de la gestion de cas sur le terrain.

Quant à la coordonnatrice des femmes de Koupéla, elle soutient qu’avec cette formation, elles sauront comment orienter les victimes et surtout sensibiliser les populations à s’impliquer dans la lutte contre les VBG/EAS/HS. Compte tenu de la particularité de cette formation, elle souhaite qu’elle soit dupliquée sur toute l’étendue du territoire national en vue d’outiller d’autres responsables d’associations féminines sur la question et faire d’elles des ambassadrices auprès des autres femmes.

Remise symbolique des attestations de participation de la formation sur le mécanisme de gestion des plaines et les VBG

En plus de ce volet, les capacités des membres de la Délégation spéciale (DS) de Koupéla ont été renforcées sur les dix normes environnementales et sociales de la Banque mondiale. Il s’est agi d’une part de présenter les normes environnementales et sociales et d’autres part informer les participants de celles applicables au projet SOLEER.

Revenant au projet SOLEER lui-même, le spécialiste en sauvegardes environnementales, Aymar Kaboré, par ailleurs formateur, a, au nom du coordonnateur du projet, rappelé que cette formation est un préalable pour faciliter la création et l’installation des différents comités de gestion des plaintes dans les zones d’interventions du projet. C’est dans ce contexte que les membres de la délégation spéciale de Koupéla ont été formés afin de jouer non seulement un rôle de supervision, mais aussi pour servir de relais dans la mise en œuvre du mécanisme de gestion des plaintes et du plan d’actions de lutte contre les violences basées sur le genre.

T. Aymar Kaboré, formateur et spécialiste en sauvegardes environnementales

En rappel, le projet SOLEER est mis en place par le gouvernement burkinabè en collaboration avec la Banque mondiale pour une durée de sept ans (2022-2028). Le projet vise à améliorer l’accès à l’électricité en exploitant le potentiel de l’énergie solaire afin de réduire le coût de l’électricité et en mobilisant des capitaux privés à grande échelle pour la production indépendante d’électricité. Il consiste, pour l’essentiel, à la réalisation de centrales solaires avec des systèmes de stockage d’énergie, de mini-réseaux verts et du renforcement du réseau national.

Augustine Oubda, coordonnatrice des femmes de Koupéla

A terme, il devrait permettre le déploiement de 300 MWc d’énergie solaire avec stockage, l’électrification de 300 localités en zone rurale et la connexion de 120.000 ménages à des services électriques modernes et fiables.

Aymar T. Kaboré, formateur, soutient que le projet s’inscrit dans une dynamique d’économie verte. Ce qui « permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 318.000 tonnes équivalent carbone par an », a-t-il précisé.

Photo de famille

Ces trois jours de formation se sont achevés par une remise d’attestations de participation donnant quitus aux membres de la délégation spéciale d’être des ambassadeurs de la lutte contre les VBG/EAS/HS dans leur commune.

Yvette Zongo
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