Burkina/Transparence climatique : Les experts nationaux à l’école de l’outil GACMO
Le Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD) organise, ce lundi 22 juillet 2024, un atelier de renforcement de capacités des experts nationaux en charge de l’élaboration du premier rapport biennal de transparence (BTR1) et de la quatrième communication nationale (QCN) sur l’utilisation de l’outil GACMO. La cérémonie d’ouverture a été présidée par Do Etienne Traoré, représentant le secrétaire permanent du CNDD.
Signée le 12 juin 1992 et ratifiée le 2 septembre 1993 par le Burkina Faso, la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), en son article 12, invite les parties à faire périodiquement une description générale des mesures qu’elles ont prises ou envisagent de prendre en faveur de l’environnement. Idem pour l’Accord de Paris sur le climat, ratifié par le pays, et qui, en son article 7, recommande l’élaboration d’une communication sur l’adaptation.
Transparence climatique oblige, le Burkina Faso, bien que n’étant pas un grand émetteur de gaz à effets de serre, prend des mesures d’atténuation et d’adaptation. Le pays élabore des documents pour présenter sa contribution et ses efforts déployés pour faire face aux changements climatiques.
Les acteurs impliqués dans l’élaboration de ces documents, en l’occurrence le premier rapport biennal de transparence (BTR1) et la quatrième communication nationale (QCN), sont réunis, ce lundi 22 juillet à Koudougou à l’initiative du Secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable (SP/CNDD), soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et le Partenariat belge pour le développement.
Un outil simple
Ces experts nationaux verront leurs capacités renforcées au cours d’une formation assurée par Sidaty Eïda de l’Ecole normale supérieure de Mauritanie. Selon ce dernier, la formation sera organisée en deux composantes dont une portera sur l’atténuation suivant l’outil GACMO et l’autre sur l’élaboration des tableaux de transparence renforcée. À l’en croire l’outil GACMO est un outil qui se distingue par sa simplicité pour estimer l’impact des actions considérées, en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
« Nous sommes en train de faire les inventaires des gaz à effets de serre ; cela constitue la base des documents. Cela va nous permettre de voir notre niveau d’émission de gaz à effet de serre, les politiques, les initiatives, les mesures prises pour réduire ces gaz. C’est donc un inventaire exhaustif sur l’ensemble du territoire et qui couvre la période de 1990 à 2022 », a déclaré Do Etienne Traoré, coordonnateur du premier rapport biennal de transparence et de la quatrième communication nationale, représentant le secrétaire permanent du CNDD.
Rendez-vous en décembre 2024
Selon M. Traoré, la quatrième communication sera structurée en quatre chapitres. Un chapitre sera consacré à l’inventaire national sur les gaz à effet de serre, un autre au suivi des progrès des contributions déterminées nationales. Un chapitre va aborder tout ce que le Burkina Faso a reçu comme accompagnement financier, renforcement de capacités et adaptation aux changements climatiques en matière de transfert de technologies. Le quatrième chapitre, lui, sera consacré aux questions d’adaptation et de vulnérabilité
Notons que la quatrième communication nationale a été financée à hauteur de 1,233 million de dollars USD (Plus de 600 millions de francs CFA), par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), avec l’assistance du Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE). Elle sera exécutée sur la période 2023-2026.
Le premier rapport biennal de transparence et de la quatrième communication nationale sont attendus d’ici décembre 2024.
Fredo Bassolé
Lefaso.net