« Elucider la notion de logistique humanitaire, connaître les moyens logistiques mis en œuvre dans les zones difficiles d’accès voire sous blocus, faire ressortir les différents facteurs de risques, les difficultés d’approvisionnement et les solutions envisageables », voilà selon Issa Ly, responsable à l’organisation de cette conférence publique, les objectifs de ce cadre d’échanges.

« Sans la logistique, il est compliqué pour une structure d’atteindre ses objectifs » Issa Ly

A travers différentes communications qui seront livrées par les praticiens du domaine, les participants entendent se doter des rudiments nécessaires qui leur permettront d’avoir un avant-gout des réalités sur le terrain. « La logistique dans le domaine humanitaire est assez particulièree du fait de son dynamisme, son aspect variable en fonction de la zone d’intervention, de la population cible et de la saison. Il y a beaucoup de choses à préparer en amont parce qu’on est beaucoup plus dans l’anticipation. Nous sommes l’un des points névralgiques dans l’humanitaire et il est important d’échanger avec nos jeunes frères pour leur montrer à quoi ils devront s’attendre lorsqu’ils seront sur le terrain et leur expliquer comment faire le lien entre la théorie et la pratique. Le tout doit se faire dans le respect des quatre principes qui régissent notre métier que sont : le délai, la qualité, le prix et la quantité », a laissé entendre Salif Ouédraogo, logisticien humanitaire.

« Notre objectif principal est que le bien ou le matériel puisse atteindre le bénéficiaire dans le temps, garder sa qualité, le tout en sécurité et en sûreté » Salif Ouédraogo

Pouvoir allier théorie et pratique pour ces logisticiens en devenir, est l’une des clés pour réussir dans ce domaine, mais pas que. Dans ce contexte de crise humanitaire, d’autres éléments doivent entrer en jeu. « Mentalement, un logisticien doit être prêt. C’est très important. Il doit être assez dynamique, très, très réactif. Il ne doit pas rester en vase clos. Il doit être très informé, être chaque fois au courant de ce qui se passe pour pouvoir anticiper ce qu’il devra déployer sur le terrain », a relevé Salif Ouédraogo.

Une vue des participants à cette conférence publique

Pour le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina, cette initiative des étudiants de l’Ecole burkinabè des affaires est salutaire. De ses dires, l’objectif de la CCI-BF est d’autonomiser les étudiants et les outiller à la maîtrise des instruments adaptés à une administration plus efficace pour une amélioration continue de leurs performances.

Erwan Compaoré
Lefaso.net