La cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale qui a été présidée par Nathalie Sandwidi, chargée de missions du ministre de l’économie, des finances et de la prospective, dont elle était la représentante à l’activité, a été marquée par une brève présentation des activités de la faîtière des Caisses populaires du Burkina pour le compte de l’année écoulée, 2022.

L’assemblée observant une minute de silence en la mémoire des victimes du terrorisme.

« Notre pays a été éprouvé ces dernières années par l’insécurité, impactant négativement les populations et les institutions. Malgré cela, j’ai pu constater avec satisfaction que certains indicateurs de vos activités sont en croissance par rapport à l’année précédente », plante Mme Sandwidi, mettant en exergue l’importance des caisses populaires dans l’économie nationale. Elle apprécie la proximité de la structure aux populations. « Elles (caisses populaires) offrent des produits et des services financiers adaptés aux besoins de nos populations, parfois même d’investissements, surtout à nos braves femmes, mamans, pour mener des activités génératrices de revenus. Des activités qui contribuent donc à l’essor de l’économie nationale », commente la chargée de missions, Nathalie Sandwidi.

Selon le président du Conseil d’administration, 48 points du réseau sont à ce jour délocalisés, du fait de l’insécurité, mais continuent de travailler au service des membres.

Selon le président du Conseil d’administration de la faîtière des Caisses populaires du Burkina, Alain Ousmane Zidouemba, l’assemblée générale se veut une séance de redevabilité pour présenter à l’ensemble des membres sociétaires, le bilan de l’exercice clos au 31 décembre 2022 et dégager les perspectives pour l’année 2023.

Il révèle qu’en dépit des mutations de l’environnement, le réseau des Caisses populaires du Burkina est resté fidèle à ses engagements et grâce aux efforts soutenus de tous, de nombreux acquis ont pu être renforcés. « Au 31 décembre 2022, on peut noter l’amélioration des principaux indicateurs de performance avec 182 835 585 444 de FCFA d’encours d’épargne (soit une croissance de 0.14% par rapport à l’année précédente), 123 508 250 811 de FCFA d’encours de crédit (soit une décroissance / croissance de 4.34% par rapport à l’année dernière) », dévoile-t-il, entre autres.

Responsables de la faîtière et autorités saluent la résilience dont a fait preuve la structure

La mise en œuvre des recommandations des missions de contrôle est de 63%, cite M. Zidouemba, ajoutant également la tenue régulière des réunions statutaires et des cadres de concertation institutionnelle, de même que le renforcement du partenariat avec les autorités de tutelle et les partenaires au développement et le renforcement des capacités des employés et des élus avec un taux de 85,50% du programme de formation 2022.

D’où son expression de gratitude à l’ensemble des acteurs qui ont contribué à la réalisation de ces missions.

En cette rencontre d’état des lieux, le président du Conseil d’administration a soulevé ce qui se présente comme défi majeur pour la faîtière des Caisses populaires du Burkina. « La principale difficulté réside dans la qualité du portefeuille… Nous sommes légèrement en dessous de la norme. Aujourd’hui, il y a vraiment un travail à faire pour sensibiliser nos membres à respecter leurs engagements auprès de leur institution, qui est la Caisse populaire du Burkina. (…). Il y a des difficultés de recouvrement des créances, et cela est lié, le plus souvent, à la situation sécuritaire où certains membres voient leurs activités impactées par l’insécurité », explique Alain Ousmane Zidouemba.

Présentation des statistiques du réseau des Caisses populaires au 31 décembre 2022, faite ici par le directeur financier et comptable, Mahamadi Soaré

Cette assemblée générale ordinaire se tient dans une année commémorative du 50e anniversaire de la naissance de la première caisse populaire au Burkina, 1972. A cette époque, l’expérience des crédits unions, importée du Ghana, a créé de l’engouement au sein des populations de la Bougouriba, dans la région du Sud-ouest. Ces populations, soutenues par la Compagnie internationale de développement rural Canada (CIDR), rebaptisée Développement international des jardins (DID), ont travaillé à l’implantation des caisses dans la localité de la Bougouriba.

La notion de « réseau » est apparue en 1985 avec le déploiement de l’expérience au centre et au nord du pays. Depuis lors, le réseau des Caisses populaires du Burkina n’a cessé de se développer et de s’étendre, avec l’ambition de se rapprocher davantage des populations, de s’engager à leurs côtés, et de contribuer ainsi au mieux-être économique et social de ses membres et de la communauté tout entière.
Tout savoir sur la faîtière des Caisses populaires du Burkina

O.L
Lefaso.net