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Supervision à distance des projets financés par la BAD : Le Burkina Faso entame une expérience de déploiement de la solution informatique RASME

Publié le lundi 12 juin 2023 à 18h51min

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Supervision à distance des projets financés par la BAD : Le Burkina Faso entame une expérience de déploiement de la solution informatique RASME

Le RASME est un système de collecte et d’analyse des données à l’aide des technologies de l’information et de la communication, notamment les téléphones. En collaboration avec les partenaires de développement et les agences gouvernementales, ces données peuvent être vérifiées, analysées et publiées pour aider à la prise de décisions dans les interventions futures. Ce lundi 12 juin 2023, le représentant du ministre de l’économie, Nicolas Kobiané, a procédé au lancement de cette innovation au cours d’un atelier de formation qui s’étale sur trois jours. Des membres des unités de gestion des projets de la Banque mondiale prennent part à cet atelier.

Le dialogue de haut niveau sur la revue de la performance du portefeuille des projets financés par la Banque africaine de développement (BAD) tenu le 16 mai 2023, a mis l’accent sur la nécessité d’améliorer le suivi et la mise en œuvre des projets et programmes de développement (PPD) notamment dans les zones fragiles à accès limité. Aujourd’hui, c’est chose faite. A travers la présente cérémonie, le Burkina Faso entame l’expérience de déploiement de l’initiative informatique de supervision à distance des projets dénommée RASME (Remote Appraisal, Supervision, Monitoring and Evaluation en anglais).

Des participants de l’atelier de formation

« C’est une initiative informatique qui va sans doute révolutionner le suivi évaluation des projets et programmes en termes de gestion du temps. Donc de sérénité dans la remontée de l’information. Mais aussi en termes de rationalisation y compris de coûts de suivi virtuel, de transparence dans la gestion des projets et de facilitation de prise de décision, pour permettre de garantir une bonne mise en œuvre des interventions sur le terrain. De ce point de vue, nous attendons beaucoup de cette plateforme informatisée », a déclaré le secrétaire général du ministère en charge de l’économie, Nicolas Kobiané, représentant du ministre de l’économie.

Le secrétaire général du ministère de l’Economie, Nicolas Kobiané a remercié la BAD pour les efforts déployés pour la mise en œuvre réussie de ses opérations au Burkina Faso.

Cette innovation, qui utilise les nouvelles technologies, est en étroite ligne avec la digitalisation des processus qui est un levier de développement important au cœur de la transformation digitale requise dans tous les secteurs de l’administration burkinabè. Son déploiement sera accompagné d’une stratégie de communication et de conduite du changement, pour assurer son adoption rapide et efficace. C’est pourquoi, le secrétaire général du ministère de l’économie a invité les acteurs impliqués dans la mise en œuvre à s’engager pleinement avec l’équipe de la banque afin que ce projet puisse tenir toutes ses promesses.

Cet engagement, selon lui, commence par une participation active et assidue à cet atelier de formation de 3 jours dont l’objectif est de préparer les équipes de projets, tant du côté de la Banque que de celui de la partie nationale, à l’utilisation de cet outil. Au regard de l’importance de cette solution informatique, M. Kobiané a assuré que les services techniques ont été instruits pour suivre le déploiement de cette initiative. Ils rendront compte périodiquement de son niveau d’appropriation et d’utilisation au ministre de l’économie.

Des participants de l’atelier de formation

A ce jour, cette solution a été déployée dans une vingtaine de pays à travers le continent. « Pour le Burkina Faso, elle sera d’une importance particulière dans la mesure où elle permettra de remédier aux restrictions de déplacement imposées par la situation sécuritaire dans certaines régions du pays », a fait savoir le représentant résident de la BAD au Burkina Faso, Daniel Ndoye. Le RASME vient renforcer la coopération qui existe entre le Burkina Faso et la BAD et ce, depuis 1970.

« La Banque africaine de développement est l’un des principaux acteurs de l’accompagnement du développement au Burkina Faso. Elle a pour crédo de rester engagés dans les contextes les plus difficiles. Et à ce titre, il nous faut avec le gouvernement réfléchir à des solutions innovantes pour pouvoir continuer à mettre en œuvre les projets, à s’assurer que les projets respectent les attentes des populations. C’est dans ce cadre que cet outil a été développé, pour pouvoir, même dans les régions les plus difficiles, s’assurer que les projets sont exécutés pour répondre aux spécifications techniques en s’appuyant sur un outil informatique notamment le téléphone smartphone », a signifié M. Ndoye.

Selon le représentant résident au Burkina Faso, Daniel Ndoye, la BAD attache du prix à ce que les projets soient exécutés avec rigueur, dans le respect de ses règles et procédures

En rappel, avec plus de 100 projets financés pour un montant cumulé de 1 300 milliards de francs CFA, la BAD s’impose actuellement comme l’un des principaux bailleurs du Burkina Faso, multipliant les interventions dans les secteurs-clés du développement notamment les infrastructures et les transports, l’agriculture et le développement rural, l’eau et l’assainissement, l’énergie et le social. Cette coopération mobilise actuellement environ 500 milliards de francs CFA, pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

Aïssata Laure G. Sidibé
Lefaso.net

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