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Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

Publié le mardi 21 mars 2023 à 22h20min

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Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

Hama Barry, Idrissa Nogo, Boukari Ouédraogo, Lookmann Sawadogo...
La liste des victimes de la pensée unique s’allonge, le silence à ce propos se prolonge aussi. Apparemment, le règne de la pensée unique a de beaux jours devant lui au Burkina Faso.

En effet, les partis politiques, les organisations de la société civile (dignes de ce nom) et les faîtières religieuses et coutumière qui semblent tétanisés par le terrorisme, l’occupation radicale de l’espace médiatique et cyber-médiatique de prétendus soutiens au MPSR2, les agitations diurnes et nocturnes de rue de personnes affirmant assurer la sécurité du président de la transition Ibrahim Traoré contre toute éventualité de déstabilisation de son pouvoir donnent l’impression, au moins officiellement, d’avoir sombrer dans une certaine aphasie.

Hélas, hier c’était déjà ainsi quand Newton Ahmed Barry communicateur et ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Germain Bitiou Nama communicateur et administrateur général du bimensuel L’Evénement et Ablassé Ouédraogo président du Faso Autrement et Alain Nièzo Traoré dit Alain Alain (pour ne citer que ceux-là) avaient été soit menacés de mort, soit pris à partie pour leurs opinions sur des sujets d’intérêt national ou le traitement journalistique des informations.

Ceux qui appellent aux meurtres ont eu le temps de faire des émules

A l’époque, à part quelques déclarations et prises de position (que j’estime timides), il n’y a pas eu de mobilisation à la mesure de ces dérives criminelles absolument contraire aux dispositions de la Constitution et des autres lois telles la charte des partis politiques, la loi portant libertés d’association et surtout la charte de la transition revisitée par le MPSR2.

Certes, certains de ces meurtriers en puissance ont été trainés devant les tribunaux mais les peines prononcées contre eux n’ont pas eu l’air de dissuader les émules qu’ils avaient déjà faits. Certes, le gouvernement a rendu public un communiqué déplorant une telle situation mais malheureusement les ennemis de la liberté ne lui ont pas accordé d’importance ou ne l’ont tout simplement pas compris. La preuve, c’est qu’à la manière du phénix, ils renaissent de leurs cendres à travers d’autres personnes qui prennent le relais.

Aujourd’hui, c’est Hama Barry, militant du Mouvement des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) que l’on tente d’assassiner dans le Zoundwéogo du fait des activités de défense des droits humains qu’il mène dans cette province ; c’est également sur Idrissa Nogo président d’honneur du Mouvement des peuples citoyens (MPC) que l’on jette l’anathème sur Facebook, sur les différentes plateformes WhatsApp et dans la rue pour avoir animé en fin de semaine dernière une conférence de presse au cours de laquelle il a donné son opinion sur la gouvernance actuelle du pays ; il s’agit aussi de Boukari Ouédraogo, président de l’Appel de Kaya dont on dit qu’il a fait l’objet de menaces directes et par personnes interposées pour avoir apporté son soutien public à la population martyre de Tougouri ; c’est le cas enfin de Lookmann Sawadogo, journaliste, éditorialiste et écrivain qui, pour avoir apprécié positivement le don par la Côte d’Ivoire au Burkina d’armes pour contribuer à lutter contre le terrorisme, est menacé de mort à travers un message audio qui a tourné en boucle dans les groupes WhatsApp.

Les leaders perçus à tort comme des dangers pour la transition

A observer le profil de toutes ces personnes, on s’aperçoit que ce sont des leaders d’opinion que des prétendus soutiens du MPSR2 veulent réduire au silence soit à travers l’imposition et la pérennisation d’une terreur sibylline digne d’un régime autoritaire, soit par l’élimination physique, à la manière des régimes totalitaires, de citoyens qui pensent autrement mais ne sont pas des ennemis de la transition.

Le choix de ces personnes n’est pas le fruit du hasard ; c’est simplement parce qu’un leader d’opinion est un individu, qui par sa notoriété et/ou son autorité sur un sujet, sa droiture morale, son engagement politique ou son activité sociale ou professionnelle est susceptible d’influencer les opinions ou les actions d’un grand nombre d’individus. Dès lors, ils sont perçus comme de sérieux dangers par certains décideurs et leurs partisans.

Or, ce ne sont pas les opinions différentes ou critiques qui peuvent constituer le péril pour un régime politique ; c’est plutôt l’inexistence de réponses adéquates (dans le fond et dans la forme) aux problèmes posés dans les critiques ou opinons qui constitue la vraie menace.

La critique, les simples opinions différentes ou les informations susceptibles de déplaire à des tiers sont donc salutaires en ce qu’elles donnent à entendre une voix autre que la nôtre et à percevoir la réalité sous un angle différent de l’angle parcellaire ou partial qui est le nôtre et donc à disposer d’éléments suffisants pour décider en toute connaissance de cause. On peut avoir un même objectif sans regarder dans la même direction : dans un camion de transport de troupes militaires sans bâche, les hommes sont assis de sorte qu’en additionnant les différents angles de vue, cela fasse 360° ; si fait que les éventuels ennemis peuvent être facilement détectables et, pour ce faire, neutralisables.

Menaces sur les leaders d’opinion : une des conséquences de la confusion entre société politique et société civile

Cela dit, il importe de faire observer que ce sale temps pour les libertés d’expression se déroule sur fond de confusion entre la société politique et la société civile. Avec l’avènement du MPSR2, nombre de plateformes WhatsApp et de groupes Facebook de la société civile supposés être des cadres d’échanges et d’enrichissement mutuel dans la promotion et la défense des causes sociales sont devenus des arènes dans lesquelles ceux qui, à travers leurs points de vue, observent une neutralité bienveillante vis-à-vis du MPSR2 ou ont des opinions différentes à celles de la transition sont vite pris à parti par plusieurs personnes au ton généralement discourtois, menaçant ou ordurier.

Il faut ajouter, en plus des groupes Facebook et WhatsApp, les commentaires des internautes à propos des articles supposés non favorables au MPSR publiés par les journaux en ligne. Profitant du confort douillet de l’anonymat, certains procèdent à des tirs au flanc et assènent des coups en dessous de ceinture en direction de personnes qui ont pris le parti d’assumer publiquement leurs opinions en signant de leur vrai nom leurs articles de presse.

Effectivement, au lieu d’apporter des contre-arguments au contenu des articles, ils versent dans les injures, sans doute dans le souci de dissuader les auteurs d’en rédiger et d’en publier d’autres. Si l’anonymat en démocratie est un droit, il se trouve parmi les valeurs de l’Etat de droit démocratique et libéral, figure en bonne place la transparence. Ainsi, en observant, au moins de temps en temps, la transparence, le bras de fer des idées se fera à visage découvert au bonheur de l’opinion publique qui en sortira davantage édifiée.

Hélas, cela ne semble pas être pour demain ; pendant que de nos jours, ne pas clamer son soutien au MPSR2 fait de vous un suspect et du suspect vous devenez un coupable bon pour la guillotine médiatique ou la guillotine tout court au regard des menaces qui pèsent sur Hama Barry et Lookmann Sawadogo.

La société civile n’est pas une société servile !

Ce qui est, par ailleurs, incongru, c’est que les mêmes qui, dans les groupes Facebook et WhatsApp, prennent des positions politiques de soutien aux autorités de la transition sont également les mêmes qui s’offusquent quand un politique, comme Idrissa Nogo membre du bureau politique du Parti panafricain pour le salut (PPS), s’aventure sur le terrain de la société civile en tant que président d’honneur (donc pas un membre exécutif du MPC), fait un constat peu reluisant de la situation nationale et propose ses solutions à lui. Là, c’est un sacrilège.

De deux (02) choses l’une : ou on construit une cloison étanche pour tous entre la société civile et la société politique et là personne ne doit aller cultiver dans le champ de l’autre ; ou on admet que le politique qui est membre d’une organisation de la société civile puisse à partir de cela prendre position sur des problématiques nationales et qu’en retour, comme c’est déjà le cas, des animateurs de la société civile puissent opiner sur des sujets politiques.

La société civile n’est pas une société servile. Elle ne doit ni servir les puissants du jour, ni ceux qui aspirent à devenir les puissants de demain. A la limite, elle peut décider, surtout en ces temps incertains pour le Burkina, d’accompagner (mais de façon vigilante) les autorités actuelles de la transition tout en veillant à ne pas être le marchepied d’une opposition flasque et sans inspiration qui, cependant, aspire accéder au pouvoir.

Issaka SOURWEMA
Dawelg Naaba Boalga

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Vos commentaires

  • Le 21 mars 2023 à 17:21, par tapsoba_yassiki En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Toi aujourd’hui qui parles ainsi.? Tu as deja oublié l’époque de Damso dont tu était le ministre ou les gens étaient bastonné ??? Naaba ne fait pas ça

  • Le 21 mars 2023 à 18:05, par Citoyen ordinaire En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Merci, Dawelg-Naaba et puis, c’est tout ? Vous parlez de règne de la pensée unique en cours au Burkina actuellement ? Vous même êtes un membre important du CDP qui a instauré la pensée unique au Burkina pendant 27 ans et avec des assasinats de personnes qui ne pensaient comme vous ? Combien sont vos victimes (Norbert Zongo, Oumarou Clément Ouedraogo, Pr Guillaume Sessouma, Watamou Lamien, Kere Daniel, juge Nebie, etc.etc) ! Vous étiez où pour ne rien voir et ne rien entendre ! On sait que le MPSR 2 est venu enterrer certains projets pour de bon car Dieu et la Nature ne sont pas obligés de subir notre pensée unique et ils font et feront toujours leur travail en temps voulu ! Personnellement désapprouve comme vous la pratique de menace sur l’intégrité physique ou moral de tout citoyen et si votre écrit a pour vocation d’attirer l’attention de tout ciroyen sur ce phénomène qui n’est nullement un fait nouveau depuis les Indépendances, votre demarche serait plus objective si vous aviez pris la peine de faire un petit rappel sur les résultats de la pensée sous les autres régimes ( notamment votre Front Populaire, votre ODP/MT et votre CDP de Blaise Compaore) pour montrer les conséquences à moyen et long terme de vos dérives de l’époque. Avec ces exemples à l’appui, vous alliez convaincre que votre ecrit n’a rien de partisan et ne vient seulement de quelqu’un du MPSR1 qui a subitement perdu son portefeuille ministériel et ses rêves mais d’un citoyen soucieux du bien être et de la sécurité de tous ! Malheureusement le ton et le contenu de votre message risque ne pas avoir la portée escomptée à cause de tout ce qui précède ! Merci Dawelg-Naaba.

  • Le 21 mars 2023 à 18:21, par Raogo En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    @Issaka SOURWEMA
    Dawelg Naaba Boalga

    Avec tout mon respect ! Sous MPSR1 aussi la situation n’était pas reluisante pour rappeler Damiba aussi avait ses adeptes et ses laudateurs. Et si je ne m’abuse vous vous en offusquiez pas vu que que vous étiez alors "gouvernant" au lieu de "gouverné".

  • Le 21 mars 2023 à 18:25, par KABORE Paul En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Il faut défendre des principes et être conséquent avec soi-même
    hier M SOURWEMA était dans un gouvernement qui observait sans rien dire des burkinabè empêchant d’autres burkinabè de s’exprimer parce qu ils étaient critiques vis à vis du MPSR 1 ; les exemples sont nombreux et quelques mois seulement se sont écoulés......
    Difficile de vouloir donner des leçons ; défendons les bonnes causes en tout lieu et en tout temps si nous voulons être crédibles

    • Le 22 mars 2023 à 08:44, par Bala Wenceslas SANOU En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

      ...Apparemment, le règne de la pensée unique a de beaux jours devant lui au Burkina Faso.
      Merci Monsieur Paul KABORE pour la concision de vos propos qui en disent suffisamment sur certains donneurs actuels de leçons.
      S’il est légitime et même pertinent de s’inquiéter d’un futur non-souhaité fait de pensée unique, il est tout aussi intellectuellement honnête de commencer par comprendre l’origine, le passé qui a généré cette pensée unique au Faso. Quand on affirme qu’ apparemment le règne de la pensée unique a de beaux jours devant lui au Burkina Faso , il faut d’abord répondre aux questions suivantes : d’où vient cette pensée unique critiquable et critiquée ? Quelle est l’histoire (la généalogie) de la violence de la pensée unique au Burkina Faso ? Qui en sont les premiers pionniers dans ce pays ? Si vous avez oublié, nous nous n’avons pas du tout oublié. La violence à facette multiforme que nous subissons au Faso comme dans d’autres pays sahéliens est une résultante de la pensée unique exercée longuement dans la violence physique ici au Burkina avec des étapes de "si tu fais on te fait et il n’y a rien". Elle s’est poursuivie avec une facétie démocratique où on a même parfois tenté de légiférer pour punir les autres des crimes économiques au-dessus desquels des législateurs se sont mis (ou ont tenté de s’en extraire). Ah sacré Burkina Faso !. Ce noble nom, tant galvaudé a fini, sous certains régimes politiques, par être une métaphore aux antipodes des vertus qu’il devrait véhiculer.
      Cher Paul KABORE, en lisant l’article, il y a la citation suivant qui me revient en tête : "la confession de la vertu ne porte pas moins en la bouche de celui qui la hait. D’autant que la vérité la lui arrache par force. Et s’il ne la veut recevoir en soi, il s’en couvre pour s’en parer".

  • Le 21 mars 2023 à 18:54, par AHMED En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Au moins vous vous exprimez librement. BLAISE est toujours vivant et savez ce que le peuple BURKINABÉ a vécu dans cette période de on te fait et puis il n’y a rien. Après l’insurrection au moins une centaine de personnes ont été faites. Arrêtons de spéculer sur le régime actuel. Unissons nous pour bouter les terroristes hors de nos frontières.

  • Le 21 mars 2023 à 19:29, par Bob En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Sur les télé 📺 d’Europe et d’Amérique du Nord, l’Ukraine 🇺🇦 est présentée comme une victime de la barbarie russe, aucune nuance, aucun commentaire discordant. Quelques journalistes et intellectuels qui ont voulu nuancer ont été cloués au pilori. La liberté de presse est en berne et seul un discours officiel partisan est accepté. Des chaînes de télévision sont fermées et tout le monde marche au pas. C’est la COMMUNICATION de GUERRE. Pas de place pour le doute et la critique. Il faut rassembler l’ensemble de la population autour d’un objectif, faire gagner la guerre par l’Ukraine. Ces pays jurent pourtant qu’ils ne sont pas partie prenante de la guerre mais l’Ukraine est devenu leur allié de circonstance. Au Burkina Faso le pays est en guerre, les populations sont martyrisées tout est sens dessus dessous et pourtant des journalistes, des intellectuels, des politiciens et même des va nu pieds critiquent, vilipendent les autorités, minimisent ou nient les efforts et les sacrifices., torpillent les décisions. À chaque attaque ils instrumentalisent des RESSORTISSANTS qui font des déclarations qui sapent la résilience et la combativité des populations. Ils remettent en cause la stratégie, mettent en doute les bilans officiels et minimisent les victoires des FDS et VDP. Si encore ils faisaient des propositions concrètes, apportaient des solutions… Que cherchent ils ? A faire valoir leur opinion et points de vue ? Dans quel but ? NOUS SOMMES EN GUERRE et les autorités en charge de la lutte doivent prendre exemple sur l’Europe et l’Amérique les pères de la liberté de presse, de la liberté tout court qui pour aider leur allié ont décrété la COMMUNICATION de GUERRE. Désormais tout propos discordant doit être banni. Durant la période où nous sommes attaqués, tout propos défaitiste, toute critique oiseuse doit être interdite. Seuls ceux qui ont des solutions et des propositions concrètes auront la parole. Après la guerre tous ceux à qui le liberté de critiquer et dire n’importe quoi écriront non pas des posts et des articles mais des livres. Cependant que les burkinabé ne perdent ni leur temps, ni leur énergie a menacer de quelque manière que ce soit ces gens qui ignorent l’intérêt du plus grand nombre et pensent que leurs petites personnes et leurs opinions puériles sont importantes. N’en faisons ni des victimes et encore moins des martyrs. Laissons les avec leur conscience, s’ils en ont.

    • Le 21 mars 2023 à 20:12, par Negblanc En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

      @Bob, totalement d’accord avec vous. On se demande parfois si certains burkinabé savent ce qui nous arrive et ceux qui font de leur mieux pour nous sortir. Ici en Europe personne ne peut critiquer Zelensky ! Les informations fournies par l’Ukraine n’ont même pas besoin d’être vérifiées. Et pourtant c’est d’ici qu’on nous a amener la soit disant liberté d’expression.

      • Le 22 mars 2023 à 11:37, par Passakziri En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

        Bonjour Negblanc,
        Vous dites ".... Ici en Europe personne ne peut critiquer Zelensky" Pouvez-vous citer pour appuyer cette assertion, combien de citoyen sont emprisonnés en europe ou même poursuivis en europe pour avoir critiqué Zelensky ? Même en ukraine ? je n’en ai jamais entendu parlé. Et je ne sais pas dans quelle europe vous vivez. Si c’est en Russie, on peut comprendre, sinon je ne connais pas ce pays européen ou critiquer un citoyen, fut-il aussi président causerait des déboirs à qui que ca soit. Par contre en Russie, on pourra le démander aux proches de Boris Nemsow, à Nawalny et á bien d’autres.
        Évitons d’affirmer des choses juste pour appuyer nos émotions .

        Passakziri

    • Le 24 mars 2023 à 22:00, par Paaga En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

      Très belle analyse ! Vos propos sont très édifiants. Pendant que ces prétendus intellectuels ont ce luxe de crier que leur liberté d’expression est violée, d’autres par contre se sont vus refusés le droit à la vie. On ne veut tout simplement pas vous entendre que après cette guerre. Point barre !!!

  • Le 21 mars 2023 à 20:26, par HUG En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Mprs 1 et mprs 2 c est le même mprs.Le problème de ce pays est qu on a un.comportement autre quand on n est plus ministre ou autres. Sous le.mprs 1 a vu le mouvement sauvons le Burkina. Sous le.mpp.les gens.ministres étaient aphones une fois chassés du pouvoir ils sont devenus véridiques.Que voulez. Vous

  • Le 21 mars 2023 à 20:41, par Danton En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Monsieur Issaka Sourwema. Malheureusement vous ne serez pas ecoutes. Au contraire ces gens attises et encourages par Ibrahim Traore-qui ferme l’oeil sur ces derives- vous menaceront a votre tour. C est plus fort que vous ne pouvez imaginer. Des milliardaires qui ont publiquement dit que c est leur tour, qu est ce qu ils ne feraient pas pour taire toute personne critique vis a vis ducapitaine Ibrahim Traore ? La defense du territoire passe au se ond plan des priorities. Le plus important c est que ib et personne d autre soit au pouvoir.

  • Le 21 mars 2023 à 21:29, par Sidpassata Veritas En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    - 1- Il faut éviter de confondre les manifestations de soutien à la lutte contre le terrorisme à un soutien au MPSR2. Nous sommes nombreux à savoir que notre pays est en danger et joue sa survie en tant qu’état. Alors trouvent irrationnel que certains leaders cherchent à engager un débat critique sur des questions qu’ils estiment moins urgentes. Pour beaucoup, il faut taire tout débat critique et concentrer tous les efforts à la reconquête du territoire national. Parmi ceux pensent ainsi, il y a des jusqu’au-boutiste. Il faut donc être prudent dans la parole publique.
    - 2- De toute évidence, la situation dans laquelle certaines populations se trouvent expliquent sans justifier certains extrémismes. Il est normal que les autorités réagissent pour recadrer les réactions excessives. En même temps, je dirai qu’il revient aussi aux victimes de menaces de déposer des plaintes contre x pour les menaces en question. On ne peut pas demander à l’exécutif de prendre la place de l’institution judiciaire.
    - 3- Il est juste de désapprouver la confusion entre OSC et politique. Mais cette confusion a été initiée et entretenue par les régimes ’’démocratiques’’ précédent qui manupulaient ainsi ces structures. Il ont instrumentalisé aussi la chefferie traditionnelle et les religieux les moins solidement structurés.
    On est souvent victimes des pièges qu’on a soi-même inventés contre les autres.

  • Le 22 mars 2023 à 08:18, par sabadokan En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Le pays est en guerre, l’intégrité territoriale est menacée, des populations Burkinabè sont obligées de manger des feuilles et des herbes pour survivre, plusieurs millions de personnes ont été obligées de fuir leurs localités pour être parquées dans des camps de fortune et ont reçu nouveau surnom : PDI ; des milliers d’écoles sont fermées engendrant de millions d’enfants déscolarisés. Ce tableau n’est suffisamment pas sombre pour impulser un autre type de comportement burkinabè ?
    Pendant ce temps, que font les fameux leaders d’opinion ? Ils dorment tranquillement dans les grandes villes sécurisée, mangent trois repas par jour, accompagnent leurs enfants tranquillement à l’école dans de grosses voitures climatisées, sont toujours vestés et cravatés signe qu’ils vivent dans une paix parfaite. Quand ça leur passe par la tête, ils organisent des conférences de presse, peut-être monétisées, pour s’égosiller en face du monde pour se donner de l’importance. Malgré les combats et les efforts des autorités chaque jour que Dieu fait pour venir à bout du terrorisme, ils ferment leurs yeux là dessus. Y en a qui vont jusqu’à proclamer honteusement qu’ils ne regardent pas ce qui est déjà fait mais ce qui reste à faire. Quelle malhonnêteté ! Quel honte !
    Ce qu’on attend d’eux en temps de guerre, qu’ils aillent discrètement voir les autorités, s’ils ont des idées novatrices, pour proposer les solutions à nos maux. S’ils ne veulent pas le faire, qu’ils ferment leurs gueules une bonne fois pour toute. En quoi leurs opinions exprimées publiquement servent la nation. Quand on crie devant les caméras qu’on est dessus de la gestion des affaires par le MPSRII, quelle est la plus value de ces propos pour la nation ?
    Je ne suis pas violent et n’encourage pas la violence d’où qu’elle vienne mais je comprends la colère légitime de ceux qui menacent ces soit disant leaders d’opinions. Dans le contexte actuel, leurs opinions nous révoltent et nous désserrent.

  • Le 22 mars 2023 à 08:49, par P. Hermann KISSOU En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Merci Naba. Toutefois, 1- la poursuite de la reconnaissance des chefs coutumiers et traditionnels comme autorités morales, eux seuls au détriment des autres autorités religieuses (catholiques, protestantes, musulmanes, etc) revient non seulement à un nationalisme africain, le nationalisme basculant toujours vers le totalitarisme, l’autarcie et l’arbitraire, vos chefs ne gérant point dans la démocratie mais dans la monarchie et le totalitarisme. Mais aussi et surtout, le fait de voir ministre et avaliser un régime, revient à exclure tout sentiment contraire aux aspirations de ce régime, d’où encore le totalitarisme. Tout le chaos que nous vivons aussi : faire la guerre pour la guerre, ne voir que la guerre comme seule conjoncture, elle est certes, plus grave, mais devant combattre l’herbe par ses racines, la lutte parallèle et concomitante contre la pauvreté, la conjoncture, le chômage et l’analphabétisme qui devrait empêcher le recrutement djihadiste sont omis malheureusement. Tout cela est dû comme à un manque de formation des jeunes leaders militaires qu’on peut estimer taillés sur mesure juste pour la sauvegarde du régime COMPAORE d’antan que la majorité des chefs coutumiers et traditionnels avaient ovationné toujours. Sous DAMIBA, aucune mesure n’a été prise contre les inégalités sociales, la pauvreté et on a vu que des affamés qui n’étaient motivés que pour leurs propres gains. A ce rythme, chaque leader militaire serait tenté de passer à tour de rôle pour se servir copieusement. La nostalgie mal nourrie pour SANKARA, qui consiste à revaloriser la propension à la militarisation populaire, il y a certes guerre, mais qui nous fait la guerre et pourquoi ? Que de confusions ! Nous-mêmes chrétiens et intellectuels avons peur des bruts, qui se réclament plus patriotes et conformistes alors que corrompus dans l’obscurité avec des fonds dont on ignore l’origine (selon les rumeurs). Ces bruts qui n’observent point les coutumes ni la loi ni les religions révélées nous paraissent aujourd’hui comme un véritable poison social.

  • Le 22 mars 2023 à 09:19, par Perseverence En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    ça ne marche pas comme ça , désolé !! revoyez vos écrits la prochaine fois. Vous avez perdu acceptez le et accompagnez le capitaine comme tout le monde . Dans tous les cas c’est toujours votre MPSR là.

    Le président démocratiquement élu a été injustement déposé pour rien.

  • Le 22 mars 2023 à 09:32, par Perseverence En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    ça ne marche pas comme ça , désolé !! revoyez vos écrits la prochaine fois. Vous avez perdu acceptez le et accompagnez le capitaine comme tout le monde . Dans tous les cas c’est toujours votre MPSR là.

    Le président démocratiquement élu a été injustement déposé pour rien.

  • Le 22 mars 2023 à 12:35, par La Sagesse Africaine En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    ...C’est très difficile à comprendre quand quelqu’un de votre trempe (@Issaka SOURWEMA Dawelg Naaba Boalga) ait oublié "son hier" comme on dit chez nous. Apprenez simplement à vous taire si vous n’avez pas quelque chose d’important à dire aux Burkinabè qui n’oublient pas si vite : Thomas Sankara et ses compagnons, Oumarou Clément Sawadogo, Norbert Zongo, l’étudiant Dabo Boukary, Le juge Nébié, etc, etc. Beaucoup de gens ont payé le prix fort au Burkina pour avoir osé dire à un moment donné ce qu’ils pensent de mieux pour ce pays. Nous pensons que le Burkina Faso ne pourra plus redescendre aussi bas que ces temps passés qui font partie de l’histoire sombre de ce beau pays. Déjà vous avez la possibilité d’écrire et d’être lus, Il serait plus simple et plus compréhensible que vous contribuez positivement à un retour du pays vers la paix, la sécurité et la stabilité politique (constitutionnellement bien sûr !) au lieu de faire des publications qui accablent et qui jettent le discrédit sur les autres. Il y a des moments où le silence vaut mieux que la parole !

  • Le 23 mars 2023 à 09:45, par KABORE En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    N’oubliez pas que vous êtes en Afrique et au Burkina. Celui qui veut faire la grande gueule comme les français devrait s’assumer. Je trouve que les burkinabés en font un peu trop.C’est dans quel pays africain on donne autant de liberté aux médias et surtout aux plateaux de télévision ? Ne pensez pas que vous êtes en France. Votre liberté de parole s’arrête là ou commence celle de l"état tout puissant. Merci.

  • Le 24 mars 2023 à 14:04, par Dibi En réponse à : Conduite de la Transition par le MPSR 2 : Sale temps pour des leaders d’opinion critiques

    Et que vive la liberté d’expression et d’opinion ! On ne sait au nom de quoi et de qui et pour quelle égalité de traitement et quelle éthique déontologique les grands ciseaux des rédactions et sous-services travaillent ?
    Des pages (non-dénonciables avec la vigueur qui s’impose – par bien séance endocoloniale et entre soi réactionnaire) sont ouvertes ici à ce grand féodal devenu ministre des cultes confessionnels et coutumiers au Burkina-Faso, - c’était déjà trop à se cogner la tête contre des murs -, et aujourd’hui remis dans son poulailler de brousse, après la chute de l’incompétent Sandaogo Damiba Paul-Henri, qu’il a servi sans honte du ridicule, sans honte du poste et sans la honte du parvenu, c’est curieux dis-je, que cette médiocrité ethno-féodale, ose se poser maintenant en donneur de leçons et défenseur de la liberté d’opinion et d’expression ! La blague !
    Comment, à moins de nous jouer un morceau de farce, après la tragédie, comment Sourwema ose se poser en défenseur de la liberté d’opinion et d’expression ? Quand on sait que toute la culture qui le formate et formate sa conscience politique est un précipité cristallisé d’anti-thèse même des libertés qu’il feint de défendes ici, en vieux renard endo-colonial bien réactionnaire et bien pourri !
    Va, vieux-jeune politicien, sans envergure comme tant d’autres, dont regorge notre pays !
    On t’a vu ici silencieux devant le tas de merde où des raclures criminelles ethnocentrées et imbibées de féodalisme ont plongé le pays pendant plus de 40 ans !
    C’est insupportable la fausseté, l’hypocrisie et la médiocrité qui empêchent ce pays d’évoluer positivement !
    Na an lara, an sara !

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