Échanger sur les préoccupations d’une structure très importante de l’économie qu’est le CNPB et délivrer un message d’assurance du gouvernement à travailler à créer les conditions d’exercice des activités du secteur privé, c’est là tout le sens de cette démarche du ministre Serge G. Poda.

Accompagné d’une forte délégation des premiers responsables de son département, le ministre du commerce a remercié et félicité les patrons d’entreprises pour toutes les actions posées en faveur de l’économie burkinabè, et ce malgré un contexte national et international difficile. « En dépit de ces situations défavorables, ils ont à travers leurs unités, travaillé à ce que le pays puisse être toujours approvisionné », a laissé entendre Serge G. Poda.

Serge G. Poda, ministre du développement industriel, du commerce, de l’artisanat et des PME

Il a exhortés les acteurs du secteur privé à poursuivre dans cet élan de patriotisme, en continuant d’approvisionner le pays, de sauvegarder les emplois et de participer à la mobilisation des ressources au profit des caisses de l’État. Il a aussi marqué son soutien à la deuxième Rencontre des patrons d’Afrique au Burkina Faso (REPAB), qui se tiendra du 13 au 14 juillet 2023.

Le CNPB, à travers son premier vice-président Seydou Diakité, a salué la démarche du ministre du commerce. Il en a profité pour soulever quelques préoccupations. Il s’agit du besoin d’un cadre sécurisé pour mener les affaires et de la nécessité de l’implication du patronat dans la relecture du code du travail. Au nom du CNPB, Seydou Diakité a souhaité que l’on aboutisse à un document qui réponde aux attentes du monde des travailleurs et des fournisseurs de capitaux.

Seydou Diakité, premier vice-président du Conseil national du patronat burkinabè

« Il faut donner un signal fort à ceux qui viennent avec les capitaux pour investir dans notre pays. Malgré toutes les difficultés que nous avons connues, les emplois sont maintenus dans le secteur privé au Burkina. Ce sont des efforts que fournissent les entreprises, non pas parce qu’elles gagnent beaucoup d’argent, mais parce que c’est une contribution qu’il faut apporter à l’édification de la nation. Il faut donc une réglementation qui permette non seulement de maintenir les emplois mais aussi de pouvoir payer les salaires », a-t-il expliqué.

Le ministre a rassuré le patronat que cette première rencontre ne sera certainement pas la dernière. D’autres rencontres seront fixées, pour permettre à chaque partie d’atteindre les objectifs fixés pour le bonheur des populations.

Armelle Ouédraogo/Yaméogo
Lefaso.net