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Burkina Faso : « Le tableau de la crise est beaucoup plus complexe que celui, dualiste, dépeint par Newton Ahmed Barry », assure un chercheur burkinabè

Tribune

Publié le mercredi 18 janvier 2023 à 11h12min

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Burkina Faso : « Le tableau de la crise est beaucoup plus complexe que celui, dualiste, dépeint par Newton Ahmed Barry », assure un chercheur burkinabè

Dans cette tribune, Mathieu Béré, chercheur burkinabè vivant aux États-Unis d’Amérique estime que l’analyse de Newton Ahmed Barry sur la situation sécuritaire au Burkina Faso est assez réductrice. "L’analyse de NAB est empiriquement et logiquement contestable, car elle décrit de façon réductrice le conflit en cours au Burkina comme un conflit opposant des " djihadistes de la brousse " (fulaphones) contre des " djihadistes de la ville " (moréphones, qui seraient " anti français, anti-démocratie, anti-droits de l’homme, anti-occident, anti-élite politique et intellectuelle et qui sont les pro-IRISSI "). Cette description des deux parties du conflit est inexacte dans sa catégorisation ethnique, et discutable d’un point de vue religieux, théologique, et conceptuel"

Une analyse des données relatives aux cibles des attaques terroristes au Burkina Faso de 2015 à 2020, analyse qui peut être extrapolée, mutatis mutandis, à 2021 et 2022, révèle que les militants djihadistes (principalement peulhs) ciblent stratégiquement les représentants du gouvernement, les leaders communautaires (religieux ou traditionnels), les personnes-ressources, et les citoyens ordinaires qui s’opposent à leur idéologie, ne les soutiennent pas ou collaborent avec les forces de sécurité gouvernementales contre eux (par exemple, les Koglweogos, les VDP et, parfois, les personnes qui ont des liens familiaux ou ethniques avec ces derniers).

Mais leurs cibles dépassent les frontières ethniques, car certains imams, leaders politiques et communautaires peulhs ou des résidents peulhs de certaines localités du Sahel ont également été enlevés, tués, depouillés de leur bétail et chassés de leurs villages.

Etant donné que l’on ne dispose pas toujours de données suffisantes sur l’identité des auteurs et des victimes des attaques terroristes (perpétrées par des militants de groupes djihadistes ou par des HANI) ainsi que des auteurs et victimes des contre-attaques (menées généralement par les FDS et leurs soutiens kogleweogos, dozos, et VDPs), il serait hasardeux de faire des conclusions simplistes sur les deux parties qui s’affrontent actuellement dans le conflit meurtrier en cours au Burkina Faso ou dans les autres pays du Sahel.

L’analyse des données disponibles sur l’identité des auteurs des attaques et des victimes de ces attaques — données que nous pouvons extraire des rapports des médias et de certaines bases de données compilées par des universités et des centres de recherche à l’échelle internationale — nous révèle un tableau un peu différent de ce que l’analyse de Newton Ahmed Barry (NAB) veut nous enseigner.

L’analyse de NAB est empiriquement et logiquement contestable, car elle décrit de façon réductrice le conflit en cours au Burkina comme un conflit opposant des " djihadistes de la brousse " (fulaphones) contre des " djihadistes de la ville " (moréphones, qui seraient " anti français, anti-démocratie, anti-droits de l’homme, anti-occident, anti-élite politique et intellectuelle et qui sont les pro-IRISSI "). Cette description des deux parties du conflit est inexacte dans sa catégorisation ethnique, et discutable d’un point de vue religieux, théologique, et conceptuel. Le débat serait long à mener et nous manquons d’espace ici pour cela. Par exemple, qu’est-ce que le « djihad » dans la théologie islamique et dans l’interprétation qu’en ont faite les maîtres à penser du salafo-djihadisme tels que Ibn Tammya ?

Au regard de la théologie islamique du « djihad » (que ce soit le djihad spirituel ou le djihad de l’épée), est-il exact et prudent d’écrire qu’il y a deux djihads, l’un de la brousse et l’autre de la ville, qui s’affronteraient pour le contrôle du Burkina, même si l’on est en droit, par ailleurs, de s’inquiéter de la stigmatisation contre les Peulhs dans les réactions contre les attaques terroristes, et de la dérive extrémiste de certains supporters de l’actuel président de la transition ? Peut-on vraiment, et sans danger, parler d’un « terrorisme d’Etat » principalement et délibérément dirigé contre les Peulhs si l’on reconnaît que ces derniers sont majoritaires dans les rangs des djihadistes, lesquels sont des civils qui ont pris des armes qu’ils peuvent sortir ou cacher si les circonstances les y obligent ?

Le tableau de la crise que traverse le Burkina Faso actuellement est beaucoup plus complexe que celui, dualiste, dépeint par NAB même s’il a raison d’alerter sur les dérives extrémistes et la montée d’une certaine pensée unique en soutien au pouvoir en place au Burkina. Nous avons montré à travers un travail de recherche scientifique — que nous avons mené et qui sera publié en anglais — sur l’insurrection djihadiste, le ciblage des civils, et la dynamique des conflits dans les pays du Sahel qu’il y a plusieurs raisons pour lesquelles des civils (non-combattants) sont attaques par des hommes armés appartenant à des groupes affiliés à Al Qaida ou à l’Etat Islamique ou sans affiliation claire et connue. Les raisons pour lesquelles les civils (non-combattants et ne soutenant pas discrètement les militants des groupes djihadistes) sont attaqués sont variables.

Notre analyse des données disponibles de 2015 à 2019 (données de ACLED et du Global Terrorism Database), croisée avec une analyse de données d’enquêtes et de déclarations faites par des leaders djihadistes, révèle que seulement 7% à 8% de ces attaques sont motivées par des considérations ethniques, et que pas plus de 26% de ces attaques sont attribuables à l’idéologie djihadiste. Beaucoup d’attaques contre les civils au Burkina Faso ne sont donc ni motivées par la religion ni par des considérations ethniques mais plutôt par des considérations stratégiques, par le désir de vengeance, la poursuite du gain financier, ou par des raisons floues, inconnues.

L’analyse scientifique des données disponibles que nous avons effectuée (voir détails dans notre travail de recherche) nous fait entrevoir la complexité des conflits que nous avons à résoudre au Burkina Faso, au Mali et au Niger (le Sahel central), et en particulier dans la poudrière que constitue la région des trois frontières.

Ci-dessous, pour les besoins du débat suscité par NAB, je partage avec vous un extrait (traduit en français) de mon travail de recherche :

« Le ciblage des civils sur la base de l’identité par les groupes terroristes
Une autre catégorie de motifs d’attaque des civils est celle des motifs identitaires. Cette catégorie fait référence aux incidents de ciblage basés sur l’ethnicité. Environ 7% du total des incidents ont ainsi été codés "ciblage de civils basé sur l’identité", comme mentionné dans les entretiens et l’enquête en ligne. Alors que la majorité des répondants à l’enquête (50,7%) ont affirmé que les civils étaient ciblés parce qu’ils soutenaient ou collaboraient avec les forces de défense et de sécurité du gouvernement ou parce qu’ils refusaient de rejoindre et de soutenir les groupes djihadistes, certains répondants ont clairement indiqué que les civils étaient également attaqués en raison de leur identité religieuse ou ethnique : i) parce qu’ils étaient chrétiens (14% des répondants à l’enquête), ii) parce que les djihadistes les considéraient comme de faux musulmans (16. 5% des répondants), et iii) parce qu’ils appartenaient à un groupe ethnique que les djihadistes n’aiment pas (5,9% des répondants) (Voir la distribution complète des réponses dans la Figure 24 ci-dessous).

Figure 25. Survey data on why armed jihadist groups attack civilians (2)

Par exemple, un membre de la communauté Gourmantché, qui est également membre du groupe d’autodéfense Koglweogo, et certains éleveurs peuls, qui sont membres du groupe d’autodéfense Ruga, dans l’est du Burkina Faso, ont témoigné que "parce que certains Peulhs sont impliqués dans les groupes djihadistes, les forces de sécurité, les Koglweogos et les milices VDP ont traité tous les Peulhs comme des terroristes et ont arrêté, emprisonné ou tué de nombreux Peulhs innocents. Cela a indigné de nombreux Peulhs qui ont rejoint les rangs des djihadistes par vengeance ou simplement pour des raisons de sécurité."

Nabons Laafi Diallo (2020) a également montré comment l’identité ethnique a été [souvent mais pas toujours] un critère clé dans la sélection des cibles lors d’attaques terroristes contre des civils ainsi que dans les violences intercommunautaires consécutives (Diallo, 2020). En fait, les attaques terroristes ont souvent déclenché de violentes confrontations entre les Peulhs et d’autres communautés ethniques, par exemple les Mossis et les Fulse à Yirgou-Foulbe et Arbinda (au Burkina Faso), et les Dogons à Ogossagou et Sobame Da au centre du Mali, en 2019. Ces incidents dans certaines régions étaient la réactivation de vieilles rivalités entre les communautés nomades et pastorales (principalement les Peulhs et les Touaregs) et les communautés sédentaires et agricoles, rivalités qui remontent à l’époque précoloniale dans toute la région du Sahara et du Sahel(Lugan, 2019).

Dans ces incidents de violence basée sur l’identité, les membres de certaines communautés ethniques considèrent les autres comme des menaces pour la survie et le bien-être de leur groupe interne, en particulier dans un contexte de concurrence croissante pour des ressources naturelles en déclin telles que les terres et les pâturages (Voir Ashmore et al., 2001 ; Rothbart & Korostelina, 2011 pour une analyse de ce type de violence). En l’absence de parties tierces crédibles et de confiance mutuelle qui pourraient servir de médiateur entre les deux parties, les affrontements violents suivant les clivages ethniques sont devenus une pratique courante. Ainsi, certains individus sont ciblés et victimisés simplement en raison de leur affiliation à un sous-groupe ethnique perçu comme une menace. » [Fin de citation]

En somme, il est hasardeux et dangereux de faire des conclusions sur les raisons pour lesquelles des civils (peulhs, mossi, gourmantchés, dogons, dioulas, samos, ou d’autres groupes ethniques) sont ciblés et attaqués au Burkina Faso ou dans les autres pays du Sahel. Certains peulhs et mossi ont été tués par des « djihadistes » peulhs, non pas parce qu’ils étaient peulhs ou mossi mais pour des raisons stratégiques, financières, ou inconnues. Dans les opérations anti-terroristes, des non-peulhs ont été aussi interpelés, arrêtés, ou tués au Burkina comme au Mali et au Niger. Sans les légitimer, les recherches montrent que des erreurs et des violations des droits de l’homme dans les opérations anti-terroristes sont commises dans presque tous les pays qui font face au terrorisme et contribuent souvent à l’attiser (Parker, 2018 ; Piazza & Walsh, 2010).

Cependant, nous sommes tous d’accord sur ce principe : autant que possible, il faut respecter toute vie humaine et la dignité de toute personne au-delà des différences religieuses, ethniques, raciales, et politiques ! Mais en situation de conflit, efforçons-nous de communiquer d’une manière qui apaise, panse les plaies, et réconcilie au lieu de diviser et de jeter l’huile sur le feu !

Il faut certes s’unir comme un seul homme contre le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent à prétention djihadiste, mais acceptons le débat contradictoire dans la recherche de solutions !

Mathieu Bere, Ph.D.
CERPSS

Livres cités
Ashmore, R. D., Lee, J., & Wilder, D. (2001). Social Identity, Intergroup Conflict, and Conflict Reduction. Oxford University Press.

Bere, M. (2022). Jihadist Insurgency, Civilians’ Targeting and Conflict Dynamics in the Sahel : A Case Study of Burkina Faso. Ann Arbor, MI : ProQuest LLC, 2022

Diallo, N. L. (2020). Le terrorisme au Sahel : Dynamique de l’extrémisme violent et lutte anti-terroriste  : un regard à partir du Burkina Faso. L’Harmattan.

Lugan, B. (2019). Les guerres du Sahel : Des origines à nos jours (Editions de l’Afrique Réelle). Bernard Lugan.

Parker, T. (2018). Avoiding the Terrorist Trap : Why Respect for Human Rights Is the Key to Defeating Terrorism. World Scientific.

Piazza, J. A., & Walsh, J. I. (2010). Terrorism and Human Rights. PS : Political Science & Politics, 43(03), 407–409. https://doi.org/10.1017/S1049096510000636

Rothbart, D., & Korostelina, K. V. (2011). Why they die : Civilian devastation in violent conflict. University of Michigan Press.

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Messages

  • Quand c’est scientifiquement démontré ça force l’admiration contrairement a certains plantons de RFI qui veulent aider à bruler leur pays.

  • Enfin un écrit sérieux basé sur des faits concrets de haut vol portant la contradiction à la peinture Narcissique, Autovictimisante, et Biaisée (NAB) délirante !
    Attendons sa réponse.

  • L’analyse de NAB donne un éclairage qui n’est pas exhaustif et cependant il doit être pris en compte comme étant une partie de la compréhension de ce qui se passe.
    Pour analyser, rigoureusement il faudra attendre plusieurs années après la fin des conflits.
    Vu de loin, c’est toujours différent que lorsqu’on est surplace.

  • NAB n’a fait aucune analyse sérieuse et son objectif est plutôt de Surfer sur les dérives criminelles de certains kogweogo, dozos et VDP que l’opinion a unanimement condamné pour RÉHABILITER la CIVILISATION OCCIDENTALE garante de la démocratie, des droits de l’homme, du progrès et du développement. Rêver de s’AFFRANCHIR de la domination de cet OCCIDENT qui nous pille, nous asservit et nous pousse à nous entretuer est un crime pour des gens comme NAB qui sont en mission commandée. Pour ces pseudo intellectuels et politiciens véreux qui sont nourris, protégés et manipulés par l’Occident, il y’a péril en la demeure,. Le changement de PARADIGME au Faso et en Afrique leur sera fatal. Il est donc normal que NAB se démène comme un beau diable 👿 pour défendre sa position. Le problème c’est la MANIÈRE. On doit défendre son point de vue mais avec dignité, objectivité et courtoisie. Toute chose que NAB semble ignorer. Peut-être qu’il est malade ?

  • Merci pour cette analyse objective et sérieuse. On a l’impression que certaines personnes pour des raisons que nous ignorons, souhaitent voir le pays s’embraser totalement et œuvrent pour que cela se produise. Elle gagneraient à se taire car seuls les idiots accorderont de la valeur à des propos dénués de toute objectivité et promoteurs d’une situation apocalyptique qui ne s’abattra que sur ceux qui souhaitent ou œuvrent à son avènement.

  • le peuple burkinabe serait content que NAB accepte de fournir l’identite des personnes tuees par les terroristes.en tout ETAT de cause l’identite des vrais terroristes seront conures tot ou tard et ces terroristes de la brousse seront definitivement Brules.de route facon que peuvent ils gagner s’il y aucun fonctionnement des infrastructures sociaux ? il est temps que chacun revienne a la raison.

  • L’article de NAB,excusez moi du terme, semble être "juste une masturbation intellectuelle, celle des negres de maison qui sont prêts à tout pour avoir l’assentiment des exclavagistes ; negres de maison prêts à tout pour que les negres des champs restent éternels esclaves tout en oubliant qu’ils portent eux-mêmes les chaînes invisibles de l’esclavage des temps modernes".

    Dans cette guerre pour la restauration de l’intégrité du Burkina c’est une guerre contre des terroristes ou des Hani quelque soit leur ethnie et on les comptent dans toutes les ethnies au Burkina. NAB gagnerait a sensibiliser et encourager la deradicalisation au sein des populations burkinabé (Peulhs, Mossis, fulces, etc...) et ne pas travailler dans des intérêts de ceux qui nous ont suffisamment endeuillés.

    Nous condamnons et condamneront les bavures et exactions et appelons la justice a joué pleinement son rôle mais nous ne nous mettrons jamais en marche contre l’espoir d’un Faso Libre et Prospère qui se dessine pour la première fois depuis l’arrivée l’avènement de la démocratie néolibérale, l’autre nom du capitalisme et de la prédation, en Afrique✋ .

  • Je prends enfin plaisir à lire un article scientifique basé sur des faits concrets avec des sources qui forcent toute admiration. Quand c’est clair ça ne souffre pas de débats. Contrairement aux écrits de NAB qui, contre tout honneur est prêt à bruler son propre pays car n’ayant pas pu atteindre ses objectifs lugubres, cet article vient faire la lumière sur les raisons profondes de certaines actions terroristes.
    Comme l’a dit IB, ils savent que les FDS et les VDP engrangent des victoires et que la libération du pays est en marche, alors pour jouer leur "dernière carte", ils invitent l’ethnicisme dans le jeu.
    C’est fini NAB, Hermann Yaméogo et autres, ou vous suivez le chemin de la victoire du peuple, ou demain vous serez obligés de faire comme les deux autres (Damso et son mentor)

  • A la lecture de certains commentaires, j’ai le sentiment que certains sont contents que M. BERE relativise l’article de NAB qu’ils vouent aux gémonies. Mais attention : M. BERE relativise l’écrit de NAB. Il ne le jette pas à la poubelle. Si de façon très pertinente il écrit " autant que possible, il faut respecter toute vie humaine et la dignité de toute personne au-delà des différences religieuses, ethniques, raciales, et politiques ! Mais en situation de conflit, efforçons-nous de communiquer d’une manière qui apaise, panse les plaies, et réconcilie au lieu de diviser et de jeter l’huile sur le feu !", de façon tout aussi pertinente, il ajoute : "Il faut certes s’unir comme un seul homme contre le fléau du terrorisme et de l’extrémisme violent à prétention djihadiste, mais acceptons le débat contradictoire dans la recherche de solutions !". C’est précisément ce débat contradictoire que certains refusent, et que les autorités ne semblent pas vouloir prendre en considération au motif (prétexte ?) que tout est urgent. Raisonnons froidement au lieu de nous laisser gagner par la passion et l’émotion. Remercions M. BERE pour sa contribution. Il a l’avantage dans sa position très précisément de pouvoir faire des analyses froides dénuées de passion, ce qui n’est pas chose aisée quand on est sur place.

  • Merci beaucoup Docteur BERE pour cet écrit de haut vol. Nous avons besoin souvent des intellectuels de ce niveau pour éclairer nos lanternes car j’étais très stupéfait par l’écrit de M. BARRY qui à mon sens était dénudé de tout raisonnement scientifique. On pouvait entrevoir une haine, une désapprobation totale du régime actuel qui ne cherche que répondre aux aspirations profonde d’un peuple meurtri et qui ne sait à quel saint se vouer.
    Nous avons besoin de bien calculer nos propos lorsque nous décidons de nous adresser à nos concitoyens car nous sommes tous des hommes dotés d’intelligence capable de faire nos propres analyses. Restons humble dans nos propos.

    A bon entendeurs, salut !

  • écoutez, qui mieux que le premier responsable de l’islam officiellement reconnu au Burkina pour nous édifier sur qui et pourquoi le terrorisme ?

  • Et pourtant, elle n’est pas moins dualiste !!
    A force de s’auto flageller sur sa complexité, chacun trouve des excuses toutes faites. Resolvons le cas dual avant de se pencher sur la complexité

  • En décryptant NAB, on peut retenir que ses fameux " djihadistes de la brousse’’ (fulaphones) ne sont pas ‘’moréphones’’, mais a contrario ‘’pro français, pro-démocratie, pro-droits de l’homme, pro-occident, pro-élite politique et intellectuelle et anti-IRISSI’’. C’est l’idée force qu’il tente de propager. Quelle belle lecture de la situation !!!

  • "... mais elle tourne".
    Merci à Monsieur BERE pour l’éclairage sur le fléau que nous vivons présentement au Burkina Faso. Il a lui l’avantage d’observer et de d’apprécier serainement, sur la base de données statistiques le phénomène. Aussi pertinent que paraisse cette contribution, elle laisse percevoir la complexité du phénomène et n’appelle qu’à l’observer, à en faire un sujet de recherche.
    Newton Ahmed BARRY est certes à Ouagadougou, pas à Djibo, mais observe le comportement des acteurs sur place et attire l’attention sur les risques que nous courrons dont la stigmatisation, limitation drastique des libertés, la personnification du pouvoir et autres dérives totalitaire. Au-delà de toute considération fictive, pour avoir lu NAB sur au moins trois décennies, je puis ne pas douter sur son anti impérialisme et sa raideur (refus) à en être un serviteur local. Adaman

  • Bonjour SAVADOGO Adaman,
    Merci beaucoup pour l’objectivité de votre commentaire.
    J’avais tenu globalement les mêmes propos et, curieusement, j’ai été censuré.
    Ai-je été impertinent ? particulièrement ironique ou même cynique ?
    Hélas, je ne le saurai jamais.

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