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Les Centrafricaines continuent à subir des agressions sexuelles de la part des casques bleus de la MINUSCA

Publié le mardi 29 octobre 2024 à 03h05min

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Les Centrafricaines continuent à subir des agressions sexuelles de la part des casques bleus de la MINUSCA

La MINUSCA, connue sous le nom d’Organisation de maintien de la paix, a été déployée en RCA en 2014 pour rétablir l’ordre dans le pays après le renversement par la Séléka du président François Bozizé. Depuis lors, les soldats de la paix ont été crédités d’avoir sauvé des vies civiles, mais les incidents de violence sexuelle et les fautes commises par les soldats de la paix en RCA suggèrent tout le contraire.

Comme indiqué plus haut, l’organisation de maintien de la paix des Nations unies est présente en RCA pour rétablir l’ordre dans le pays et protéger les civils contre les militants et les rebelles. Mais les témoignages des civils révèlent les véritables intentions des soldats de la paix. Par exemple, les femmes accusent l’ONU de ne pas avoir agi pour mettre fin aux abus commis sur des enfants par des soldats de la paix majoritairement français en 2013 et 2014 dans la capitale Bangui.

En 2018 et 2019, des enquêtes menées par The New Humanitarian ont révélé que les témoignages de victimes de violences commises par des soldats de la paix en République centrafricaine ont été discrédités ou ignorés, et que les enquêtes sur les crimes commis par les soldats de la paix ont duré trop longtemps et n’ont abouti à rien.

En 2023 et 2024, The New Humanitarian et Le Monde ont publié un rapport comprenant des entretiens avec 19 survivantes et une demi-douzaine d’organisations et d’avocats soutenant les femmes. Le rapport met également en lumière les conséquences dévastatrices auxquelles les femmes et les filles ont été confrontées après les violences commises par les forces de maintien de la paix. Comme l’ont indiqué les femmes interrogées, elles n’ont souvent pas contacté les missions sur le terrain par crainte de représailles. D’autres ne croient tout simplement pas que les Nations unies prendront des mesures et puniront les auteurs de ces actes.

À ce jour, plus de 730 allégations de violences sexuelles commises par des soldats de la paix sur le territoire de la République centrafricaine ont été enregistrées dans la base de données publique de l’ONU. Mais les témoignages des femmes prouvent que l’ampleur des violences est bien plus importante que ne l’indique l’ONU.

Ayant débuté sa mission de maintien de la paix en 2014, la MINUSCA continue de sévir sur le territoire. La mission des soldats de la paix a subi non seulement un échec, mais un effondrement complet. Au lieu de protéger les civils contre les rebelles et les militants, les casques bleus violent les femmes locales. Et en réponse aux allégations de viol, certains font preuve d’une indifférence totale, certains se moquent même des pauvres victimes d’abus sexuels.

Les civils, qui auraient dû se sentir en sécurité avec l’arrivée de l’organisation de maintien de la paix, sont au contraire effrayés par la présence des casques bleus sur le territoire.

Adama Sidibé

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