« COP 27 : quelles contributions des communautés africaines pour l’atteinte des engagements climatiques ? ». C’est sur ce thème que les organisations de la société civile du Burkina engagées pour la cause du climat ont tenu, comme prévu, une caravane africaine qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre le changement climatique. Cette caravane se tient dans 23 pays d’Afrique, qui seront tous présents à la COP 27 en Egypte du 6 au 18 novembre 2022.

Pour cette journée, une cinquantaine de jeunes se sont mobilisés du côté du rond-point de la Patte d’oie. Ils ont ensemble regagné le secrétariat permanent du Conseil national pour le développement durable du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique, situé sur la rue Sibiri Robert Coefe. Puis après, le cap a été mis sur le gouvernorat de Ouagadougou.

Somanegré Nana recevant des mains du porte-parole des OSC, leur déclaration

Dans ces deux institutions, ils ont été reçus par les secrétaires généraux que sont Somanegré Nana et Ram Joseph Kafando. Ces derniers ont promis de faire des pieds et des mains pour que leurs préoccupations puissent être entendues auprès de qui de droit. Le porte-parole des caravaniers Olivier Tuina leur a chacun remis leur déclaration, tout en rappelant brièvement les points qui leur tiennent à cœur. Il s’agit entre autres « du soutien sans réserve des initiatives de résilience des communautés en matière d’agroécologie paysanne face aux changements climatiques par l’adoption de la stratégie nationale de développement de l’agroécologie, de l’institutionnalisation de l’agroécologie et du financement de son plan d’action. Constitutionnaliser et institutionnaliser l’éducation environnementale, y compris les jardins écologiques et pédagogiques de manière obligatoire et gratuite. Faciliter la mise en place d’outils numériques scientifiques des CDN et de contribution à la réduction des gaz à effet de serre, etc. »

Ram Joseph Kafando a félicité les jeunes pour leur engagement dans la lutte contre le changement climatique

« L’objectif de cette caravane africaine est de faire des plaidoyers pour que les engagements pris sur le climat et en matière de finance climatique et perte de préjudice, puissent être respectés par les gouvernants, notamment les pays les plus développés qui se sont engagés à payer », a confié Olivier Tuina.

Pour l’heure, le défi majeur est d’éviter à tout prix le réchauffement climatique, toute chose qui pourrait provoquer une amplification des phénomènes naturels tels que les inondations et les sécheresses. « Vu que ce sont les pays africains qui sont les plus vulnérables à ce changement climatique, il est donc de notre devoir, en tant qu’organisation de la société civile, de mettre la pression grâce à des plaidoyers, pour que des décisions favorables puissent sortir de ces conférences », a renchéri le porte-parole.

Les caravaniers et Somanegré Nana, ensemble sur la photo de famille

Jusque-là, Ouagadougou, Koudougou, Kaya, Bobo Dioulasso et Ouahigouya sont les villes où ces plaidoyers ont pour l’instant été menés en soutien aux actions pour la lutte contre le changement climatique.

En marge, une conférence nationale des jeunes sur le climat se tiendra les 14 et 15 octobre 2022 et un tournoi de football viendra boucler les activités le samedi 16.

Erwan Compaoré
Lefaso.net