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Gaoua (Sud-ouest) : Bifaté II est le nouveau chef de canton

Publié le lundi 1er août 2022 à 11h50min

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Gaoua (Sud-ouest) : Bifaté II est le nouveau chef de canton

Le vendredi 29 juillet 2022 s’est déroulée à la place de la Nation de Gaoua l’installation du nouveau chef de canton, du nom de Binkouété Albert Oussé dit Bifaté II. La cérémonie s’est déroulée en présence d’autorités coutumières, religieuses, venues de plusieurs localités du Sud-ouest, d’autres contrées du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Ghana.

La place de la Nation de Gaoua était le lieu de convergence de plusieurs personnes en cette matinée du vendredi 29 juillet. Et pour cause l’installation du nouveau chef de canton de Gaoua.

Binkouété Albert Oussé a été installé devant un parterre d’autorités religieuses, coutumières, administratives, qui n’ont pas manqué de lui témoigner leurs soutiens. Au nom de la cohésion sociale, tous les intervenants ont rappelé l’impérieuse nécessité de tolérance, d’acceptation mutuelle des divergences religieuses, ethniques afin de garantir une cohabitation pacifique entre communautés. Le nouveau chef de canton a choisi comme nom de règne ‘’Bifaté II’’. Il est le 5e chef de canton.

Tout un cérémonial a accompagné l’intronisation du nouveau chef de canton.

Des polémiques sont nées autour du choix de la personne indiquée. Pour le représentant des coutumiers de Gaoua, Samsa Youl, « c’est normal que des points de vue soient divergents sur un choix, de façon formelle, nous n’avions pas été saisis pour qu’on discute sur d’éventuelles personnes qui souhaiteraient assumer cette responsabilité. Prenons les bons exemples, surtout s’ils ne sont pas interdits par nos coutumes, travaillons main dans la main pour la cohésion sociale. Il est installé, restons à ses côtés pour que les choses marchent comme nous le souhaitions ».

La préoccupation actuelle selon le représentant du chef central de terre de Gaoua, Samsa Youl c’est le vivre ensemble. « Il est conscient de cela, raison pour laquelle il a choisi comme nom de règne "Bifaté" qui veut dire rassembleur. Il doit travailler dans le sens du rassemblement de toutes les communautés vivantes à Gaoua ».
Binkouété Albert Oussé Bifaté II remplace Yari Adama Oussé décédé le 12 août 2021 à l’âge de 93 ans.

Boubacar TARNAGDA
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er août 2022 à 15:14, par SOME En réponse à : Gaoua (Sud-ouest) : Bifaté II est le nouveau chef de canton

    C’est quoi ce cirque de guignols ?! L’argent a vraiment eu raison de nos traditions. Le chef traditionnel chef de canton ça n’a jamais existé excepté durant la colonisation car cette fonction a été creee par le colon justement parce qu’il n’y avait pas de chef coutumier comme lui colon il voulait. Ce guignol est le 5e car depuis leur origine les lobi n’en avait pas.

    Les fils du pays acceptent de tuer leur propre culture pour manger. Voilà à quel point on est tombé bas
    SOME

    • Le 1er août 2022 à 21:37, par Dedegueba Sanon En réponse à : Gaoua (Sud-ouest) : Bifaté II est le nouveau chef de canton

      Exactement Some, j’ai toujours dénoncé ce mimétisme abject des mossis chez nous. Pire sous le colonisateur ces chefs de cantons choisis par lui, étaient considérés par les communautés comme de vulgaires indicts de l’oppresseur. Un chef local qui doit sa légitimité à un étranger, lequel étranger est "chassé" lors des indépendances, normalement cette légitimité devrait finir avec le départ du colon. Hélas, il y a à "manger" dedans, donc il faut que cela survive au colon. Comme quoi le MPSR n’est pas seul dans l’imposture.
      Sinon, effectivement nous sommes des sociétés égalitaires à l’ouest et ça me désole de voir que des symboles de la lutte sociale comme un Tolé puisse accepter ce genre de bonnet, comme si on naissait chef de cantons. Finalement les hoba hoba de la bourse du travail n’étaient que pure populisme ? Et ça m’emmène à parler du "général Basolma", qui a avalé son chapeau pour être ministre de Damiba, et a même accepté valider cette inflation Jamaïs égalée des salaires ministériels et des législateurs usurpateurs des titres de députés du CNT. Cela s’appelle être né avant la honte. Si un militant scrute l’exemple de Basolma qui bavardait fort fort, on dirait plus rouge que Lénine, est-ce qu’il pourrait faire confiance encore à un leader syndical ?
      Nous avons trop de "faux types à ventres" , dans ce pays, et c’est désespérant.

  • Le 2 août 2022 à 01:42, par Nabiiga En réponse à : Gaoua (Sud-ouest) : Bifaté II est le nouveau chef de canton

    Félicitations à l’introné. Que ces ancêtres le guide bien afin que le type de drame qui ait coûté inutilement la vie des fonctionnaires d’état ne se reproduise plus. Bref, que personne ne tue personne même si l’accoutrement officiel de ceux qui accompagnent le chef n’assure guère tout oeil vigilant.

    N’gaw.

  • Le 3 août 2022 à 03:14, par Dykoutassou En réponse à : Gaoua (Sud-ouest) : Bifaté II est le nouveau chef de canton

    Attention ! il y a une déformation du sens du nom de règne du chef de canton, Oussé Albert par le représentant des coutumiers de Gaoua. Bifaté ne veut pas du tout dire "rassembleur" comme il l’a laissé entendre. Bifaté en langue Lobiri est un prénom composé de :
    - bi = enfant
    - faa = laisser, abandonner
    - té qui est un suffixe

    Par conséquent, Bifaté veut dire : celui qui abandonne un enfant, sous entendu son enfant.
    Donc littéralement, Bifaté veut dire abandonneur d’enfant. En réalité, ce prénom s’adresserait à un homme qui a un enfant donc il ne s’occupe pas, donc un enfant qu’il a abandonné.

    Je suis vraiment étonné que le représentant des coutumiers qui est quelqu’un d’instruit, un enseignant, ait pu faire une telle déformation. A desein ou par ignorance ? Je me le demande.

    .

  • Le 4 août 2022 à 11:44, par Gausu En réponse à : Gaoua (Sud-ouest) : Bifaté II est le nouveau chef de canton

    Le chef de village est aussi une création du colonisateur et, avec le chef de canton il ont été les serviteurs zélés du colon au détriment des populations. Les villages de l’Ouest Burkina (Marka, Bwaba, Dagara, Lobi, ...) n’ont pas connu une organisation centralisée. Chaque village se gérait indépendamment. En souvenir du passé, les populations ne répondront pas au chef de canton qui n’a pas de légitimité. La chefferie de canton n’est pas coutumière. Elle n’a de traditionnel que par le fait de s’imposer inutilement à nous dans certaines contrées de l’Ouest. Dans d’autres, elle est morte. Faut pas alourdir le paysage institutionnel avec ça.

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