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Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

Publié le dimanche 5 juin 2022 à 22h55min

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Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

Le Forum Ditanyé, organisation de veille citoyenne, a animé une conférence publique sur le thème « Regard critique sur les rendez-vous manqués de la démocratie : comment construire des institutions qui répondent aux aspirations des Burkinabè ? ». C’était dans l’après-midi de vendredi 3 juin 2022 à l’Université Joseph-Ki-Zerbo, à Ouagadougou.

Des spécialistes ont été sollicités pour parler du thème à travers des sous-thèmes. Il s’agit de Pr Basile Laetaré Guissou qui a planché sur le sous-thème « Critique politique des institutions et de leurs animateurs au Burkina Faso » ; Pr Jacques Nanéma sur « les attentes morales des populations vis-à-vis de la politique et des politiciens » et Dr François D’Assise Palm qui scruté le sous-thème « Les éléments de constructions des dynamiques de coopérations inter-ethniques ».

Pr Jacques Nanéma

Ouvrant ainsi le bal du panel, le chercheur à la retraite et homme politique, Pr Basile Laetaré Guissou, a décortiqué son sujet à travers deux grands points. Par le premier, il a planché sur la notion de « Etat » et « nation » avant de s’attarder, dans la deuxième partie, sur la possibilité d’un Etat endogène au Burkina Faso. Il a alors retracé l’évolution de l’Etat, avant, pendant et après la colonisation, pour ensuite se demander pourquoi les institutions ne reflètent pas les civilisations, les cultures, les valeurs que les ancêtres ont léguées en héritage. « L’impossibilité de marier l’Etat et la nation, la classe politique et la population, les élites intellectuelles et les véritables problèmes des 8 000 villages au Burkina », a-t-il présenté.

Selon le communicateur, deux pays ont, en Afrique, construit des Etats-nations endogènes. Il s’agit de l’Ethiopie (Etat éthiopien, fait par les Ethiopiens pour les Ethiopiens) qui n’a jamais été colonisé, et du Maroc (qui a un royaume, fait par les Marocains pour les Marocains). Ailleurs, il y a l’exemple de la Chine. « Les Chinois parlent leur langue, ils ne parlent pas la langue française en Chine. Nous, depuis 1960, on dit que nous sommes des Français. Je dis c’est faux ; nous sommes des apprentis de la langue française. Ça ne nous amènera nulle part. Sur le plan de la justice, le CNR (Comité national de la Révolution) a créé les tribunaux populaires de la Révolution, qui en parle aujourd’hui ?

Des leaders politiques ont suivi de bout en bout les communications qui ont été suivies d’échanges.

Personne ! Nous ne sommes pas des poussins d’hivernage, la classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes. Maintenant…, une Révolution, ça fait des victimes ; tout le monde n’est pas beau, tout le monde n’est pas gentil. Il y a des voleurs, il faut les attraper et les enfermer ! Il y a des corrompus, on va les attraper et les enfermer ! », analyse Pr Guissou.

Selon l’ancien directeur général du CNRST (Centre national de recherche scientifique et technologique), c’est sous la Révolution (1983-1987) qu’il y a eu une « tentative de construire une nation endogène », s’appuyant « sur notre héritage » institutionnel et politique. Le sociologue Guissou est convaincu qu’un Etat endogène est possible au Burkina, à condition d’abandonner les systèmes coloniaux.

« Le combat n’a pas de sens, si on doit garder les systèmes coloniaux. Pourquoi vous vous êtes battus ? Chacun de nous a perdu des parents, qui ont été faire la guerre pour les Blancs, deux fois de suite. Et on nous dit guerres mondiales. Quelle guerre mondiale ? C’est la France contre l’Allemagne ! Ne sont-ils pas ensemble aujourd’hui ? Nous, on est où ? On est en train de tendre la main, pour avoir à manger. Il faut faire des choix et les assumer », secoue l’homme politique, celui-là même qui a toujours appelé à l’instauration des langues nationales dans l’enseignement.

Vue partielle des participants à cet instant de réflexion.

L’altruisme, la préoccupation pour le bien commun …

S’appuyant sur l’expérience vécue sous la Révolution, où les 8 000 villages ont été directement intéressés à la construction de l’Etat, Pr Guissou se dit donc certain qu’un Etat endogène est possible au Burkina. « On les a invités (les villages, ndlr), le 4 août 83, dans la nuit, à constituer les Comités de défense de la Révolution (CDR) et le 5 août, ils étaient déjà en marche. Le pouvoir lui-même, le CNR, est né en même temps que les CDR. Et ça a marché. D’où est venue la crise, à l’intérieur du système, au sein des élites, comme d’habitude, pour le gâteau », illustre l’ancien ministre de Thomas Sankara.

Pr Jacques Nanéma, qui a succédé à cette communication inaugurale, et analysant les attentes morales des populations vis-à-vis de leurs hommes politiques, va d’abord rappeler que l’homme est un être de valeurs, pour qui les valeurs comptent. « C’est normal qu’il veuille que tout dans sa vie soit habité par la morale. L’homme est souvent un être religieux (donc il y a la morale), il veut aussi que la politique soit un espace moral », campe le philosophe.

De son avis, demander que la morale soit politique, implique quelques fois qu’elle devrait remplacer la politique. « Or, la politique et la morale, ce ne sont pas les mêmes choses ; il y a des lignes de discrimination, de rupture entre les deux. La morale, c’est une question personnelle, ce que chacun a dans sa conscience. La politique, elle, ce sont les rapports des uns avec les autres », clarifie Pr Nanéma.

C’est pourquoi, il dit préférer la conception de « éthique politique » qu’il appréhende comme l’effort entre les individus dans les différences et qui consiste à convenir, dans un contrat social, de ce qu’il faut faire, de la manière dont les membres d’une société doivent vivre ensemble. « Quand bien même, quelques fois, morale et éthique peuvent signifier la même chose, l’essentiel étant de comprendre que c’est la préoccupation pour le bien commun. Et ce, que ce soit en politique qu’en religion (…). C’est d’ailleurs la vocation de l’Etat que de s’occuper du bien commun, de la cohésion, faire en sorte que les différentes parties qui constituent l’Etat soient véritablement un corps vivant, à la recherche d’un avenir meilleur », précise Pr Nanéma.

Quant au Dr François d’Assise Palm, il a expliqué que construire une conscience nationale signifie qu’au-delà de toutes ces appartenances religieuses, confessionnelles, ethniques, chaque Burkinabè doit d’abord considérer l’autre comme Burkinabè, un frère. « Donc, chaque Burkinabè doit voir l’autre comme un Burkinabè, comme un frère. Dans la mesure où nous allons nous voir comme des frères, au-delà de notre appartenance ethnique, religieuse, nous pourrons travailler ensemble pour le pays », exhorte-t-il.

Ce, d’autant également que les notions de communauté ou d’ethnie ne sont pas des blocs étanches ; la même personne peut appartenir à plusieurs ethnies et être à la fois chrétien ou musulman, etc. Mieux, à l’intérieur des ethnies, il y a des sous-groupes, relève le panéliste.

Dr François D’Assise Palm

Selon Dr Palm, construire des relations inter-ethniques, inter-communautaires viables, nécessite une culture de la non-violence, le dépassement de soi, l’acceptation de la rencontre de l’altérité (cultiver des valeurs universelles) et, au niveau administratif, mettre l’accent sur la compétence. L’auteur de la thèse « Nuptialité et compensation matrimoniale chez les Dagara du Burkina Faso » préconise en outre que l’on reconsidère (donne plus de pouvoir) les chefs locaux (chefferie coutumière), maillon important dans la résolution des crises sociales.

Dans la construction du Burkina, il faut s’inspirer du passé (qui a ses avantages et ses aspects moins bons) et se projeter sur l’avenir ; il faut être flexible, ne pas être immobile, galvanise-t-il. « Quand vous prenez les jeunes qui manipulent les réseaux sociaux, qui ne connaissent pas les contes, les proverbes, l’organisation sociale traditionnelle…, quel Burkina construire avec eux ? », a posé Dr François d’Assise Palm.
La conférence publique a été marquée par le lancement d’un appel du Forum Ditanyè à la formation d’un Front patriotique.

Oumar L. Ouédraogo
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 6 juin 2022 à 06:05, par Sacksida En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

    D’accord avec le Professeur Basile Guissou car sans une Politique Endogene et donc des Institutions Democratique et Populaire le Burkina Faso et l’Afrique vont rester Neocoloniaux et travailler aux services des interets de l’exploitation de l’Imperialisme Occidental. Cessons de croire que nos politiques actuelles dominees de l’exterieur peuvent nous conduire au developpement, car tous les pays dans le Monde qui ont pu releve la tete et devenir des puissances dans les domaines Economique, Technologique, Agricole, Industriel, Militaire et bien sur Monetaire sont passes par une Certaine Revolution Democratique Endogene. La Revolution c’est quoi ?.C’est une Lutte Pertinente rationnelle et Permanente contre toute Domination et pour l’Independance economiques et sociales fondamentales. De surcroit une bonne moralisation de la Gouvernance et pour la Gestion publique Vertueuse aux services exclusif des Peuples ou des Citoyens Burkinabe ou Africains. Si l’on exalte la reussite vertiginieuse du Rwanda de Paul Kagame, celui n’hesite pas a affirmer qu’il s’est inspire de la Revolution Democratique et Populaire conduite par Thomas Sankara et les revolutionnaires Burkinabe. Alors Oui, si la classe politique Burkinabe sincere veut reussir un Developpement au services des Masses Populaires Burkinabe, elle a des Referenciels pour cela. Tout autre politique ne serait que la perpetuation de l’esclavagisme economiques, politique et monetaire. Salut

    • Le 6 juin 2022 à 11:15, par Amoless black power En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

      Sacksida pardon mais Paul Kagame est loin d’être un disciple de Sankara car il entretient une guerre impériale en RDCongo avec l’aide des puissances occidentales par le biais des milices armées qui sèment la terreur au Kivu et pillent les ressources stratégiques à peu de frais. Je me garde de tout jugement envers le koro Basile même si je retiens qu’une pro Sankara historique à savoir germaine Pitroipa a une dent aiguë contre lui du fait de son parcours politique ondoyant et divers (cdp ,MPP etc) par ailleurs dans votre développement vous occulter l’intégration des peuples noirs ce qui affaiblit votre argumentaire

  • Le 6 juin 2022 à 08:53, par Sarko En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

    Les soit disants intellectuels burkinabè sont prompts dans les critiques et nuls dans les solutions . Vous dites que les chinois ne parlent pas français. Certes. Mais toi qui etait au coeur du système qu’as tu proposé de concrets à Sankara ?. Zero.
    Les titres de professeurs, de docteur ne vous servent comme les plumes d’un paon qui cherchent à seduire et à se glorifier auprès des autres.

  • Le 6 juin 2022 à 09:05, par zemosse En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

    De tous les panelistes, Guissou Basile est celui qui a compris la situation des Africains et a proposé une des voies possibles pour sortir nos Pays de l’imitation servile, de la BÊTISE AFRICAINE. Tant que nous enseignerons nos enfants en français, anglais, portugais, espagnol, l’Afrique ne sera RIEN dans ce monde. Les Africains continueront honteusement de dormir sur la natte d’ autrui.

  • Le 6 juin 2022 à 09:32, par YAWOTO En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

    On ne peut pas construire un état endogène avec des fanatiques de religions importées et coloniales, il faut avoir le courage de le dire, et l’ambition de la rupture.Les pays cités en exemple n’ont pas été religieusement colonisés.Nous n’irons nulle part en nous focalisant sur un hypothétique paradis après trépas au lieu de chercher à construire notre bien être sur cette terre, donc notre développement. Quand on peut rester au balcon du 100ème étage et dire à celui qui se trouve devant sa hutte : " il est difficile à un riche d’entrer dans le royaume des cieux et puis heureux les pauvres ", soyons intelligents avant qu’il ne soit tard. SANKARA l’a dit : le pauvre et le riche, le maître et l’esclave, l’exploiteur et l"exploité ne peuvent pas avoir ni la même bible ni le même coran, et j’ajouterai ni la même morale !

    • Le 6 juin 2022 à 11:23, par Amoless black power En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

      Yawoto voilà pourquoi Sankara est mort dans l’indifférence générale. Il était entouré de pseudo révolutionnaires à l’exception de Valere Some ,Guy Yogo et Germaine Pitroipa entre autres. Tous les autres ont (moi compris ) ont accompagné la rectification sans coup férir et nous payons aujourd’hui le prix de nos compromissions. Pour garder bonne figure, il ne reste plus qu’à ressortir les thèses éculées des années 70 afin de se tailler des costumes d’historique de la révolution. Tous des réformistes fanatiques de l’agit prop en fait

  • Le 6 juin 2022 à 10:37, par TERMINATOR En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

    La plupart des pauvres nègres qui ne se gênent pas pour aller tendre leurs mains misérables en quête d’un bol de riz ont peur d’être riches pour ne pas rater le ciel.
    Leçon N°1 : pour avoir l’argent il faut désirer la richesse. On ne gagne pas ce qu’on ne désire pas INCONSCIEMMENT.

    Réciter chaque jours 99 fois : heureux les riches car leurs enfants ne mourrons pas à l’hôpital parce qu’ils n’ont pas l’argent pour payer les médicaments.
    Leçon N°2 : l’argent n’est ni bon ni mauvais, c’est l’usage de l’argent qui le rend bon ou mauvais.

  • Le 6 juin 2022 à 12:23, par wait and see En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

    Toute la pagaille que nous connaissons aujourd’hui est liée à un manque de vision de nos politiques. La plupart des hommes politiques d’aujourd’hui n’ont aucun idéal, aucune vision. Le seul idéal pour eux c’est la cupidité. Ceux-là mêmes qui sont capables de vendre leur mère pourvu qu’ils gagent l’argent en échange. La vertu a foutu le camp !
    Quoi qu’on puisse reprocher aux anciens, ils étaient moins cupides et avaient le sens du devoir, de la responsabilité et de la dignité. Faisons une analyse sérieuse de nos hommes politiques, toutes tendances confondues sur l’échiquier national. Qui vaut mieux que qui ? Personne, ce sont les caïmans d’un même marigot. Personne n’écoute le peuple. Or c’est le peuple qui confère le pouvoir, quel que soit le mode d’accession.
    Le Burkina est à la croisée des chemins. Il faut un nouveau contrat social basé sur nos valeurs, nos cultures, nos us et coutumes. Oui, vous direz que comment peut-on arriver à un contrat social qui prennent en compte les aspirations de toutes les "nationalités" du Burkina. Je réponds, oui c’est possible. C’est possible en se basant sur ce qui est vertueux. Or cette vertu est quasi immuable dans toutes les ethnies du Burkina. Alors, si nous voulons nous pouvons arriver ! comment ?
    1- Suspendre tous les partis politiques sur une période de deux à 3 ans
    2- Mettre en place des task forces dans les provinces pour faire des propositions sur une vision de contrat social ;
    3- Mettre en place une commission nationale de consolidation des propositions provinciales et l’élaboration de propositions de contrat social (il en faut des variantes)
    4- Soumettre les variantes des contrats sociaux aux task forces provinciales pour amendements.
    5- Consolider les propositions provinciales proposer de deux contrats sociaux les plus représentatifs
    6- Convoquer des assises nationales sur les propositions de contrats sociaux (2).
    7- Elaborer une proposition de texte unique du contrat social prenant en compte les aspirations profondes des masses populaires
    8- Large diffusion du texte de contrat sociale/ éducation populaire
    9- Referendum sur le texte
    A l’issu de cela, il sera clairement dit si nous continuons avec la démocratie partisane ou une autre forme de démocratie

  • Le 6 juin 2022 à 13:04, par A kansma En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

    RESPECT ET COURTOISIE POUR LES AINES. MEME SANS TITRES ACADEMIQUES JE PENSE QU’ ILS MERITENT RESPECT ET CONSIDERATION.
    MAINTENANT, FACE A SUJET DONT TU EST NOVICE, CONTENTE TOI D’APPRENDRE OU TU LA BOUCLES.

  • Le 6 juin 2022 à 14:15, par Negblanc En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

    Professeur, désolé mais le problème n’est pas la langue française c’est nous, c’est vous en tant que chercheurs qui ne trouvez pas comme disait Sankara. Pour finir les indiens disent ceci aux anglais : you colonise us and we f..k your language for ever. Ils ne font pas le complexe qu’ont les francophones vis à vis de la langue. Ils ont créer le Indi flush !

  • Le 6 juin 2022 à 22:49, par Sacksida En réponse à : Gouvernance nationale : « La classe politique burkinabè a les moyens pour construire des institutions endogènes » (Pr Basile Laetaré Guissou)

    Internaute Amoles, la question de la guerre au Congo est assez complexe car pour que le pere Joseoh Kabila a l’epoque puisse chasser Moboutou du pouvoir politique, il a fallu que des soldats Rwanda le soutiennent et meme combattent pour que les Rebelles Congolais arrivent a Kinshasa et prennent le pouvoir suite a des negociations sous l’egide Nelson Mandela. Une question est ce que vous etes certains que le Congo a regler la facture des contributions Rwandaise ? Mais bref. Concernant l’integration des noirs, vous faites fausse route car la Revolution Democratique d’Aout n’avait pas essentiellement pour buts de lutter contre les blancs, qu’ils soient en Afrique ou dans le Monde. L’internationalisme revolutionnaire consequente lutte pour la Justice sociale des hommes sans egards a leurs couleurs de peau. Je confirme que Paul Kagame a affirmer s’etre inspire du Discours d’Orientation politique et economiques de la Revolution Democratique de Thomas Sankara. Donc je vous recommande de lire le DOP et le Discours aux Nations Unies de 1984 afin de mieux saisir la Philosophie Politique du Conseil National de la Revolution d’Aout et de Thomas Sankara. Salut
    .

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