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Gouvernance en zone extractive : Les acteurs du projet « AGCEDE » font le bilan du premier semestre d’exécution de l’année 2021

Publié le jeudi 16 décembre 2021 à 17h30min

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Gouvernance en zone extractive : Les acteurs du projet « AGCEDE » font le bilan du premier semestre d’exécution de l’année 2021

Le comité consultatif national du projet d’Appui à la gouvernance et à la croissance économique durable en zone extractive (AGCEDE) organise, ce jeudi 16 décembre 2021 à Bobo-Dioulasso, sa deuxième session ordinaire de l’année en cours. Cette session offre l’opportunité aux participants, d’examiner et de valider des documents stratégiques du projet.

Cette deuxième session ordinaire du comité consultatif national du projet « AGCEDE » donne l’occasion aux différents acteurs de se retrouver pour faire le bilan d’un semestre d’exécution, mais aussi de définir les orientations pour la fin de sa mise en œuvre. Au cours de cette session, les participants sont amenés à examiner et valider les documents stratégiques du projet. Il s’agit du document du compte-rendu de la première session, du rapport semestriel an 6, ainsi que le plan de travail annuel et le budget revu.

Selon la présidente du comité consultatif national du projet, Priscille Zongo, cette rencontre est une tribune d’échanges permettant aux membres de porter un regard critique sur les activités programmées et de formuler des idées nouvelles pour assurer un plein succès du projet. « Cette session est importante parce qu’elle permet aux membres du comité de pouvoir évaluer la mise en œuvre des activités, mais aussi de pouvoir réajuster certaines activités, afin d’atteindre les objectifs du projet », a-t-elle laissé entendre.

La présidente du comité consultatif national du projet, Priscille Zongo

Elle a par ailleurs expliqué que le rapport semestriel du projet fait le point de la mise en œuvre des activités du premier semestre de l’année six du projet. « Dans ce rapport, on voit que les activités qui étaient prévues dans les trois axes stratégiques ont bien été conduites et les taux d’exécution sont très satisfaisants », s’est-elle réjouie.

Améliorer les conditions de vie des femmes et des jeunes en zone extractive
Le projet d’Appui à la gouvernance et à la croissance économique durable en zone extractive (AGCEDE) est une initiative financée par Affaires mondiales Canada et mise en œuvre conjointement au Burkina Faso par l’Entraide universitaire mondiale du Canada (EUMC) et le Centre d’étude et de coopération internationale (CECI). Le projet vise à briser le cercle vicieux dans lequel les communautés locales, en particulier les femmes et les jeunes, sont exclues des avantages des investissements du secteur extractif. Il a une durée de six ans (2016 à 2022).

Les acteurs de mise en œuvre du projet AGCEDE en session ordinaire à Bobo-Dioulasso

Le projet est mis en œuvre à travers trois composantes clés que sont la gouvernance locale, la croissance économique locale durable et inclusive, et le partage des connaissances sur les meilleures pratiques de développement en zone extractive. Le projet est implanté dans trois pays d’Afrique de l’Ouest à savoir le Burkina Faso, le Ghana et la Guinée. Au Burkina Faso, le projet intervient dans deux régions : les Hauts-Bassins et la Boucle du Mouhoun. Pour la directrice pays de l’EUMC, Fatimata Lankoandé, ce projet est mis en œuvre pour accompagner les communautés qui vivent dans les zones extractives afin qu’elles profitent des retombées socioéconomiques.

Dans le cadre de sa mise en œuvre, les acteurs collaborent étroitement avec les autorités et les communautés locales, les sociétés minières et les autres parties prenantes. Aussi, un comité consultatif a été institué comme instance de concertation regroupant ainsi plusieurs acteurs. « Le comité consultatif national revêt une importance capitale pour les acteurs et les parties prenantes du projet, dans la mesure où il nous offre une tribune pour partager des informations capitales au bon déroulement du projet AGCEDE », a souligné Fatimata Lankoandé.

La directrice pays de l’EUMC Burkina, Fatimata Lankoandé

C’est dans ce cadre que s’inscrit la tenue de la deuxième session du comité consultatif national comptant pour l’an 6 du projet. Au cours des travaux, les participants sont invités à faire des propositions pour permettre d’améliorer la mise en œuvre des activités du projet sur le terrain. Aussi, au terme de la rencontre, des recommandations et des orientations claires devraient être données pour permettre à l’équipe du projet de parachever les actions programmées.

Pérenniser les acquis du projet sur le terrain

A en croire la directrice pays de l’EUMC Burkina, Fatimata Lankoandé, en six ans, le projet a apporté une contribution substantielle à l’amélioration des conditions de vie des populations. « Sur le plan de la gouvernance locale, le projet a accompagné les élus locaux, les exécutifs communaux, en renforçant leurs capacités pour faire une planification participative, inclusive, et qui prend en compte les besoins des populations et particulièrement les besoins des femmes et des jeunes. Le projet a accompagné également les organisations de la société civile des femmes et des jeunes, à pouvoir participer activement à la vie communale, en participant aux cadres de concertation, en plaidant pour la prise en compte de leurs besoins », a-t-elle rappelé.

Au niveau du développement économique qui est la deuxième composante du projet, le projet a accompagné près de 700 entreprises collectives et individuelles, en renforçant leur capacité de production de sorte que la plupart de ces entreprises puissent tirer leurs épingles du jeu. En d’autres termes, cela a permis de créer des emplois pour des femmes et des jeunes. Ce qui est l’un des objectifs majeurs du projet. Par ailleurs, en ce qui concerne la troisième composante du projet, un travail a été fait à ce niveau. « Là, nous avons eu des opportunités d’échanges au niveau régional et local afin d’apprendre les uns des autres », a souligné la directrice pays de l’EUMC Burkina.

Le coordinateur du projet AGCEDE, Soumaïla Sankara

Le projet tend vers sa fin pour ce qui est de la planification. Les activités terrain finissent au 31 décembre 2021. Pour le coordinateur du projet, Soumaïla Sankara, une stratégie participative a été élaborée avec les partenaires de mise en œuvre que sont les collectivités territoriales, les organisations de jeunes et de femmes. « Cette stratégie nous a permis d’effectuer des sorties dans chaque commune pour échanger avec les exécutifs communaux, afin de voir dans quelle mesure les acquis du projet peuvent être pérennisés. Ainsi, à l’issue de ces rencontres, des engagements ont été pris par les acteurs au niveau local, parmi lesquels, il y a la poursuite des initiatives du projet », a-t-il expliqué.

Au cours de cette rencontre, il sera question également de visiter trois bénéficiaires du projet AGCEDE dans le but d’apprécier certains résultats sur le terrain.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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