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Gaoua : Plaidoyer pour l’amélioration du système d’enregistrement des naissances

Publié le mercredi 7 juillet 2021 à 11h03min

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Gaoua : Plaidoyer pour l’amélioration du système d’enregistrement des naissances

Le comité régional de pilotage du plan d’action 2019-2021 d’amélioration du système d’enregistrement des actes d’état-civil et de la promotion de statistiques vitales du Sud-Ouest a tenu sa 1re session ordinaire de l’année 2021, le mardi 6 juillet à Gaoua. L’objectif de cette session, qui a été présidée par le gouverneur de la région, Emmanuel Zongo, est de faire le plaidoyer auprès des élus locaux pour la création de centres secondaires d’état-civil dans les CSPS.

Au cours de cette première session de l’année 2021, il a été question de valider le rapport provisoire de la première session ordinaire du comité relatif au plan d’action 2019-2020 d’amélioration du système d’enregistrement des actes d’état-civil. Il a été ensuite présenté aux maires, les modèles d’arrêté de création des centres secondaires et de nomination d’un officier d’état-civil délégué des centres secondaires. Le dernier point a consisté à susciter l’adhésion des premiers responsables des communes à la création et au fonctionnement des centres secondaires d’état-civil dans la région du Sud-Ouest.

Pour le chef de projet PRODEPS (Projet de renforcement de l’offre et de la demande de service d’état-civil et de protection sociale), Dr Innocent Bassolé, la présente session permettra au volet de ce projet d’accompagner les différents acteurs au niveau de la gouvernance locale afin qu’ils puissent se réunir, échanger sur des thématiques en lien avec l’état-civil et la protection sociale. « Des documents ont été élaborés pour le bon fonctionnement des centres secondaires d’enregistrement des naissances, mais fort est de constater une disparité de documents sur le terrain », déplore-t-il.

Le chef du projet PRODEPS (Projet de renforcement de l’Offre et de la Demande de service d’Etat civil et de Protection Sociale), Dr Innocent Bassolé.

La création de ces centres secondaires d’état-civil trouve sa raison d’être après un constat fait sur le terrain. « Les services d’état-civil sont souvent éloignés des populations, ce qui ne facilite pas leur fréquentation. Et pour un souci de proximité, nous avons jugé bon de créer ces centres secondaires au sein des CSPS, de telle sorte que toutes les naissances ne puissent pas échapper à l’agent de l’état-civil qui anime ce centre, et également cela contribue à réduire les distances des parents pour les déclarations de naissances », explique Dr Innocent Bassolé.

Le faible enregistrement des naissances ne saurait s’expliquer de nos jours, déplore le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Emmanuel Zongo. « Le manque d’actes de naissance a des conséquences énormes pour nos enfants. Ce document est le début de tous les autres documents d’identité, et nous adultes, nous devons faire en sorte que des enfants ne soient pas pénalisés par notre faute. J’interpelle les élus locaux et les autres participants à faire massivement de la démultiplication de l’information de l’enregistrement des naissances une priorité », a-t-il interpellé.

Le gouverneur de la région du Sud-Ouest, Emmanuel Zongo (en noir)

Un cas exemplaire

La commune de Diébougou (province de la Bougouriba) enregistre des avancées significatives dans le domaine. Et ce, grâce à un travail de longue haleine. Le secret de cette réussite réside dans l’anticipation, confie le maire de Diébougou, Alphonse Somda.

« Il y a de cela quelques années nous avions constaté dans notre commune un faible enregistrement des naissances au niveau de l’état-civil. Cela nous a amenés à créer 13 centres secondaires d’état-civil (depuis 2016-2017) avec du personnel que la mairie désintéressait sur fonds propres. Ces centres fonctionnaient difficilement, mais avec l’intervention de Save the Children International et d’autres partenaires, nous avons pu obtenir actuellement des chiffres intéressants. Ils (Save the Children International) nous ont permis d’équiper certains centres secondaires en tables, en chaises, en registres d’état-civil. Leur appui nous a été très bénéfique », a expliqué le maire Somda.

Le maire de Diébougou, Alphonse Somda

Pour pérenniser les acquis dans la commune de Diébougou, le maire Alphonse Somda a sa stratégie. « En 2018-2019, nous nous sommes rendus compte, avec la collaboration du monde éducatif, qu’il y avait 2000 élèves sans actes de naissance. En plus de l’existant, nous avons demandé de l’aide à des partenaires qui ont accepté nous accompagner ; ce qui a permis de faire avancer les choses et à ce jour, il est très rare qu’un enfant échappe à notre état-civil », a-t-il fait savoir.

Le projet de renforcement de l’offre et de la demande des services d’état-civil et de protection sociale de Save the Children International a débuté en 2019 et prend fin en 2022. Il couvre les régions des Hauts-Bassins, des Cascades et du Sud-Ouest.

Boubacar TARNAGUIDA

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Vos commentaires

  • Le 7 juillet 2021 à 17:24, par KIA En réponse à : Gaoua : Plaidoyer pour l’amélioration du système d’enregistrement des naissances

    Cette affaire d’enfants sans actes de naissance, moi je comprends pas. A l’accouchement à la maternité déjà on doit prendre les références des parents avant de les libérer, et ce dossier est transmis à la justice qui fera un croisement avec l’état civil. Si 3 mois après l’enfant n’a pas de nom ni acte de naissance, on convonque les parents pour les entendre et peuvent être passibles de contravention

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