Le ministre mauritanien de la Défense, Baba Ould Sidi a réitéré mercredi à Abidjan ses accusations contre le Burkina Faso et la Libye pour leur implication dans une tentative de coup d’Etat contre le président mauritanien, le 9 août. Les deux pays ont catégoriquement démenti ces accusations et demandé une enquête de l’Union africaine (UA).
"Actuellement le Burkina-Faso demande une enquête pour prouver que les putschistes de Mauritanie ne sont pas chez lui. Alors que nous, nous avons des informations sûres et irréfutables qu’ils viennent de changer de domicile après la dernière tentative, escortés par la garde présidentielle burkinabè", a déclaré, à la presse, M. Sidi, après une rencontre avec le président ivoirien Laurent Gbagbo.
Le ministre mauritanien a remis au président ivoirien un message de son homologue mauritanien Maaouiya Ould Taya à "propos de la tentative du coup d’Etat du 9 août à Nouakchott".
"Rien ne sert de nier l’évidence, ce que nous disons et répétons, le Burkina n’a que deux choix : livrer les auteurs de ce coup qui sont sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis 2003, ou continuer ses agressions contre notre pays", a dit le ministre mauritanien.
Le "Burkina Faso continue de déstabiliser des pays voisins et amis, le cas de la Côte d’Ivoire est clair, le Liberia, la Sierra Leone, la liste est malheureusement est longue", a-t-il ajouté.
La Mauritanie a entrepris depuis quelques jours une action diplomatique dans la sous-région ouest africaine.
Avant Abidjan, son ministre de la Défense s’était rendu mardi à Niamey, tandis que le secrétaire-général de la présidence de Mauritanie Dah Ould Abdel Jelil a été reçu, le même jour, à Pya (nord Togo) par le président togolais Gnassingbé Eyadéma.
AFP
