Actualités :: Syndicats burkinabè : La leçon de patriotisme

Laurent Ouédraogo, Mamadou Nama, Tolé Sagnon... sont dignes de mériter de la patrie, la distinction honorifique de "commandeur de l’Ordre national". Plus que des hauts faits de guerre, ces leaders syndicaux ont fait preuve de patriotisme en protestant énergiquement lors de la tenue de la quatre-vingt douzième conférence de l’Organisation internationale du travail (OIT), contre la projection d’un film ivoirien visant à salir l’image du Burkina, du Mali et de leur chef d’Etat respectif. Tel doit être l’attitude responsable de tout Burkinabè lorsque des esprits malins tentent d’attenter à la dignité nationale.

Face à l’adversité, les Burkinabè doivent faire front au-delà de toutes les considérations policiticiennes. Cette réaction énergique mérite d’être soulignée, afin qu’elle fasse école. Car, ce n’est pas tous les jours que des compatriotes se comportent avec honneur face aux provocations extérieures. Ce parfum de patriotisme doit être entretenu pour qu’il dure et inspire tous les fils et les filles de ce pays pour l’éternité.

L’avant-gardisme patriotique dont ont fait preuve ces leaders syndicaux met les syndicats burkinabè au-dessus de la mêlée des acteurs de la scène sociopolitique nationale. Certes, un dicton du terroir enseigne qu’on ne jette pas une pierre à sa patrie, mais une motte de terre. Ces trois "mousquetaires’’ du syndicalisme burkinabè, viennent de prouver que le Burkina Faso ne mérite pas qu’on lui jette une motte de terre, à plus forte raison une pierre. Quelle belle leçon de patriotisme ! Ils ont pris la communauté internationale à témoin. Et leur message est sans équivoque. Jamais, un Burkinabè intègre ne doit assister passif à la destruction de l’image de sa patrie.

Cette action héroïque doit donner à réfléchir à ces nationaux qui sillonnent la planète, des cassettes vidéo ou audio sous l’épaule ou dans les bras et des tracts dans des malettes pour salir l’image de leur pays. Avec eux, sont interpellés les leaders politiques. Ceux, qui au nom d’une vague notion du droit à la différence sont prêts à emboucher la trompette de l’"ennemi’’ national pour se sentir opposants politiques dans l’âme. Le droit à la différence en politique ne doit pas être une prime au droit à la traitrise au nom de la lutte pour la conquête du pouvoir d’Etat. Personne ne peut supçonner Laurent Ouédraogo, Mamadou Nama, Tolé Sagnon d’être à la solde du pouvoir.

Bien que des dossiers délicats des travailleurs, de leurs militants soient pendants devant le gouvernement, face à la machination éhontée de la centrale syndicale ivoirienne "Dignité’’, instrument du régime Gbagbo, ils ont fait fi des contradictions internes pour s’opposer à l’adversité inhumaine d’un pouvoir ivoirien qui a perdu tous ses repères historiques. Ce sont de tels actes qui grandissent une nation et son peuple.

Le Burkina Faso a souffert et continue de souffrir des actes de ses propres enfants. Il est temps que chacun pense plus à ce qu’il peut faire pour la grandeur de cette terre des Hommes intègres. Laurent Ouédraogo, Mamadou Nama, Tolé Sagnon viennent de donner le ton. A ces héros des temps modernes, la nation restera toujours reconnaissante même sans "médaille".

Par Michel Ouédraogo
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