Actualités :: Présidentielle 2005 : Blaise Compaoré peut être retenu par ses (...)

Même s’il voulait faire ses valises, Blaise Compaoré ne pourrait pas le faire, engagé qu’il est jusqu’au cou vis-à-vis des Burkinabè. A moins, comme on le dit, d’enterrer le mort et de laisser ses pieds dehors.

La célébration, par exemple, du 10e anniversaire des engagements nationaux (qui étaient en fait bel et bien les engagements de Blaise Compaoré un certain jour de juin 1994 en plein stade du 4-Août avant qu’un glissement sémantique ne les transforme en engagements nationaux) vient rappeler que, du chemin, il en reste encore pour conclure des promesses tenues. S’il y a quelque chose à regretter, c’est qu’à l’époque le peuple n’avait pas exigé de connaître les dates limites de mise en œuvre de ces engagements.

Même pour le cas du programme "un village, une forêt" on est sans doute loin du compte malgré l’action salvatrice du programme Saaga. Idem pour les équipes de football que l’insémination des ballons devrait engendrer dans les départements. Elles tardent en tout cas à se révéler dans le championnat national. En somme, la revue à mi-parcours (au fait, qui a dit "mi" ?) fait ressortir des progrès et des réalisations appréciables, mais aucune filière n’est encore réalisée à 100%, si tant est d’ailleurs qu’on puisse le réaliser. Le secrétariat chargé des engagements ne peut donc qu’être permanent - comme son nom l’indique - pour le suivi et les évaluations.

La route du développement - et surtout du développement intégral - est longue, très longue. Et à propos de développement, Blaise s’était engagé pour un développement solidaire, un autre chantier de longue haleine qui commande que le chef de chantier ne tire pas sa révérence si la Constitution lui permet de rester encore au pied du mur, d’autant plus qu’en architecte du développement, le PNUD ne cesse, plan en main, de démontrer que les travaux n’avancent pas ; ce qui vaut au pays des Hommes intègres des classements peu honorables.

C’est sans doute la faute aux critères d’appréciation parce que, selon la grille interne de lecture, les indicateurs au Faso sont au vert. L’expertise de l’UEMOA est là pour attester que le Burkina est bel et bien sur le chemin de la croissance. Cela suffit pour encourager les dirigeants burkinabè, n’en déplaise aux syndicats, qui n’ont pour seule balance pour soupeser le progrès que le panier de la ménagère.
C’est donc un autre challenge pour l’actuel PF : rétablir la balance.

En fait, à force de crier haro -comme il est de bonne guerre - sur les réalisations du pouvoir et de les noircir, l’opposition lui donne aussi les raisons de vouloir jouer les prolongations, histoire de finir en beauté. Même l’après-Journée nationale de Pardon est un chantier encore ouvert où certaines promesses faites ne sont qu’en cours de réalisation.

Par-dessus tout (cerise sur le gâteau), il y a quelques dossiers pendants pour lesquels des engagements ont été encore pris de permettre aux structures compétentes de trouver les solutions. Au regard de tout ce qui précède, et vu que le prochain mandat (même renouvelable une fois) ne dure que 5 ans, les conseillers du possible et probable candidat ne devraient pas lui suggérer un programme autre que celui de la finition de l’immense chantier ouvert en 1998 que l’assassinat de Norbert Zongo a contraint à mettre en veilleuse pour prendre des engagements urgents hors programme.

En football (sport favori de l’intéressé) on aurait dit que cet événement a occasionné des arrêts de jeu. La révision de l’article 37 de la Constitution lui permettra simplement et naturellement de jouer dans un temps additionnel.

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