Actualités :: Burkina / Administration fiscale : Le long chemin de croix des (...)

A travers les liges ci-dessous, un contribuable burkinabè lance son cri de cœur. « Est-ce qu’on va s’en sortir ? », se demande-t-il après avoir décrit le parcours d’obstacles que de nombreux contribuables doivent affronter pour s’acquitter de leurs obligations fiscales ou pour encaisser une facture. « Il faut vraiment que quelque chose soit fait pour les entreprises privées car elles meurent dans le silence et tirent le diable par la queue », alerte-t-il. Lisez plutôt.

Il est devenu de plus en plus difficile de mener à bien ses activités maintenant. Partout, il y a des règles à étouffer tout espoir de réussir.
Depuis un certain temps, il y a une souffrance criarde pour les paiements des factures. Malgré qu’on ait fait toutes les procédures administratives, enregistrement, attestation de situation fiscale, attestation de non engagement etc., les dossiers restent bloqués.

Il faut marcher, voire passer des heures ou la journée dans les bureaux des CSAF, DAF et autres agents de la comptabilité pour rentrer bredouille, même si on dit que DECOURAGEMENT n’est pas Burkinabé, mais il faut vraiment voir.
Pire, à la fin de chaque mois, il faut scruter l’horizon pour déposer tes déclarations avec la peur de ne pas pouvoir payer la somme due et, conséquence, de ne pas être à jour et donc de ne pas avoir le précieux sésame qu’est L’ASF, donc de ne plus pouvoir avoir de marché.

Attention aussi, sinon on risque de t’écarter des autres opportunités car tu parles trop, tu es trop grincheux.
Il faut vraiment que quelque chose soit fait pour les entreprises privées car elles meurent dans le silence et tirent le diable par la queue.
Le comble, c’est que maintenant, dans beaucoup de directions, chaque jour que Dieu fait, de nouvelles règles poussent.
Sinon, comment comprendre que, sur une petite facture déposée de moins de 200 000 FCFA, on demande jusqu’à six (06) pièces administratives voire plus :

- Attestation de situation fiscale
- Attestation de situation cotisante
- Attestation AJE
- Registre de commerce
- Certificat de non faillite
- Attestation de soumission aux marchés
- Attestation de la Direction chargée de la réglementation du travail et des lois sociales ANPE ?

Faisons un petit calcul rapide, sans oublier les timbres sur chaque page des longs contrats à enregistrer en plusieurs exemplaires.
Est-ce qu’on a besoin de faire tout ça pour régler les factures six mois, voire un an après ?

En plus de toutes ces pièces, il faut compter aussi avec les agents qui travaillent et ceux qui ne travaillent pas, qui prennent les dossiers et rangent dans les tiroirs, et leur phrase magique : le dossier est au TRESOR.
Que dire des RIB qui s’égarent, des factures ou des pro-forma à reprendre sans date ?

Et enfin on a changé de DG ou de ministre, le nouveau dit ne pas être au courant du dossier, donc il faut patienter. Mieux, il faut reprendre le contrat car c’était la signature de l’ancien DG.
BON SANG, l’administration est-elle une continuité ou pas ?
Après toutes ces souffrances, une alternative va vous être proposée, comme un sauveur !!!!

Il y a cette possibilité aussi, et c’est pour vous aider hein, vous regroupez les factures, vous recommencez la procédure car les pièces administratives sont expirées et vous envoyez on va traiter ; le paiement passera sur un autre budget.
La reprise des factures avec les stickers collés, a-t-elle une incidence ou pas ? Y avait-il un budget alloué ou pas ?
N’avons-nous pas les moyens de savoir quelles sont les entreprises qui sont en règle et les refuser dès l’entrée ?

Il est grand temps que les textes puissent être clairs pour les affaires
Quand est ce que nous parlons de marché ?
A partir de quelle somme doit-on exiger d’une entreprise telles ou telles pièces ?
Il est grand temps de mettre les personnes qu’il faut à la place qu’il faut pour permettre aux privés de travailler.

Nous souffrons énormément et nous scrutons l’avenir avec beaucoup d’inquiétudes.
Nous voulons bien payer les impôts, les taxes et autres obligations, mais il faudra que toutes les parties jouent leurs partitions.
Monsieur les financiers, NOUS AVONS BESOIN D’ARGENT POUR NOS ENTREPRISES.

CANO

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