Dans un contexte marqué par la violation sans cesse des droits de la Femme, le CBDF s’est donné comme ambition de lutter pour accroître le respect de ces droits sur les plans national et régional. L’acquisition de ce nouveau siège vient comme le symbole du renforcement des actions de cette coalition.

De l’avis de la présidente de la CBDF, Mme Elisabeth Kaboré, cette inauguration marque le début d’une longue marche engagée qui se veut gagnante et permettra en outre à la CBDF de donner une grande visibilité à ses actions. Sur le plan spécifique, le CBDF dans ses attributions, œuvre à l’égalité des rapports hommes/femmes et filles/garçons, l’élimination des violences faites aux femmes, la recherche d’une citoyenneté des femmes et leur participation effective au pouvoir.

De façon opérationnelle, la coalition organise ses actions sous 4 volets, à savoir : femmes en politique, éducation civique, textes juridiques favorables aux femmes, violences faites aux femmes. S’il est vrai que la femme au regard du constat que l’on fait, vit toujours dans une situation difficile, le CBDF depuis sa création en 1998 a marqué plusieurs points dans le sens d’accroître le respect des droits des femmes et leur participation à la vie démocratique.

Au titre des acquis, on peut retenir entre autres, l’organisation d’une vaste opération pièces d’Etat civil permettant ainsi la régularisation de la situation de 14 365 femmes, l’interpellation de l’Assemblée nationale sur le statut de la femme suite aux recommandations des commissions pour les processus de refondation politique et sociale, l’organisation des caravanes " Stop excision " et "stop exclusion sociale des vieilles femmes " ... Pour Mme Monique Ilboudo, ministre de la Promotion des droits humains, "Si l’on parle parfois de droits humains des femmes, c’est pour marquer qu’avant la féminité, il y a l’humanité.

C’est au nom de cette humanité qu’elles partagent avec les hommes que les femmes réclament l’égalité des droits ". De ce fait, elle a exhorté les membres de la CBDF à poursuivre l’œuvre entreprise avec le même élan notamment dans la mise en œuvre du plan d’action 2004-2005 qui prend en compte l’opportune nécessité d’une meilleure implication des femmes dans les priorités politiques du moment, telles que le NEPAD et la décentralisation en cours dans notre pays.

Il faut rappeler que depuis 1998, le CBDF qui est un groupement de quinze ONG et associations bénéficie de l’appui financier de l’Agence canadienne de développement international (ACDI). Présente à cette cérémonie, la représentante de l’ambassadeur du Canada n’a pas manqué d’encourager la CBDF dans sa lutte pour le respect des droits des femmes.

Antoine W. DABILGOU
Sidwaya