Ce système de cartographie capitalisant toutes les données de bases relatives au parc et à ses périphéries, a fait l’objet d’un atelier de restitution le 19 septembre 2005 à Ouagadougou.

Outils cartographiques élaborés au cours de ces trois dernières années avec le soutien de l’équipe technique du programme régional Parc W/ECOPAS, le système multimap a été présenté ce lundi 19 septembre 2005 lors d’un atelier.

La mise en œuvre de cet outil vise à faciliter la gestion du parc régional W. Le système multimap met à la disposition des décideurs, gestionnaires et chercheurs, une banque de données et un ensemble de cartes interactives des périphéries du parc régional W, disponible sur Internet ou sur CD Rom. La sauvegarde de la réserve transfrontalière de la biosphère W est d’une importance capitale pour la sous-région. En effet, ce parc que partage trois pays, à savoir, le Niger, le Bénin et le Burkina, est la plus importante aire de conservation des éléphants de la savane ouest africaine.

Cette zone est également l’un des plus importants refuges des espèces menacées de disparition. D’environ 31 000 km2, plus de 1000 villages et hameaux répartis entre les périphéries des trois pays du complexe (WAP) ont été identifiés. Pour le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Laurent Sedogo qui a présidé cet atelier de présentation du système multimap, « il est un devoir pour nous de valoriser de manière rationnelle nos aires protégées. Elles constituent pour nos pays une source de richesses scientifiques, culturelles et spirituelles, mais aussi de durabilité écologique et économique », a-t-il déclaré. Aussi, a-t-il, salué, la dimension régionale des travaux ayant conduit au système multimap qui, à son avis, facilite le rapprochement et la recherche continue de synergie entre les trois pays concernés.

Le Burkina pour sa part, a entrepris depuis quelques années, plusieurs démarches dans le sens d’une maîtrise totale des facteurs de dégradation de la biodiversité et un partage équitable des coûts et bénéfices de la gestion des aires protégées. D’où la mise en place du Programme national de gestion de la faune et des aires protégées (PNGFAP) et la division nationale du corps paramilitaire des eaux et forêts. Le multimap vient donc à point nommé pour compléter le travail en cours. Et le ministre d’assurer que son département saura valoriser et intégrer les produits qui lui sont livrés par le multimap. Cet atelier de présentation du multimap s’inscrit dans la série de formations de 5 jours qui sera donnée dans chacun des trois pays qui se partagent le parc W.

Fatouma Sophie OUATTARA
Alban KINI (stagiaire)

Sidwaya