Covid-19 : 92,9% des entreprises du secteur des TIC font face à des problèmes de trésorerie
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La Fédération des associations du numérique du Faso (Fed Numérique) a été reçue en audience, le lundi 8 juin 2020, par la ministre du Développement de l’économie du numérique et des Postes, Hadja Fatoumata Sanon. La Fed Numérique est venue exposer à la ministre, les difficultés que le Covid-19 a causées aux entreprises du secteur. Plus de 57% des entreprises du numérique ont subi de lourds préjudices, selon la délégation conduite par le vice-président de la Fed Numérique, Adama Ouédraogo.
C’est une visite de courtoisie au cours de laquelle un entretien a eu lieu avec la ministre en charge du Développement de l’économie numérique, Hadja Fatoumata Sanon, explique Adama Ouédraogo. La Fed Numérique a exposé à la ministre, l’impact de la pandémie sur leurs activités. Ce sont les résultats du sondage sur l’impact du Covid-19 dans le secteur du numérique, qui ont été présentés à la ministre.
Selon les résultats du sondage, toutes les entreprises du numérique ont subi un impact financier à cause du Covid-19. L’impact a été plus important pour 57,1% d’entre elles. 92,9% doivent faire face à des problèmes de trésorerie, 42,9% à des problèmes d’effectifs et 50% à des problèmes de recouvrement. Tous les promoteurs d’entreprise du numérique ont dû modifier leurs opérations commerciales ou de prestations de services, pour protéger leurs entreprises contre le Covid-19. En plus, 37,5% des entreprises ont licencié ou prévoient de licencier des travailleurs en raison de la crise, et 66,7% d’entre elles vont licencier plus de 30% de leur personnel. C’est dire combien le Covid-19 a fait plonger le secteur, à l’instar d’autres secteurs de l’économie, dans une crise sérieuse.
Selon Adama Ouédraogo, vice-président de la Fed Numérique, et chef de la délégation, le numérique est présenté comme le secteur où il y a eu plus de chance de résilience, mais la réalité est toute autre. Ce sont les services que les entreprises du numérique offrent, qui leur permettent d’avoir de la valeur ajoutée. Ces entreprises ont donc été grandement impactées, comme les entreprises d’autres secteurs.
« En termes de solutions, nous avons proposé que l’Etat nous accompagne dans l’initiation d’un certain nombre de projets d’envergure », a laissé entendre Adama Ouédraogo. L’exemple a été pris sur la multitude de projets du secteur de l’éducation qui se développent. L’éducation à distance pose le problème de connexion et de programmes.
Si l’Etat associe les entreprises du numérique pour la réalisation d’infrastructures de connexion dans l’ensemble des écoles et centres de santé, cela va beaucoup profiter à ces entreprises en termes de valeur ajoutée. « Si l’Etat partage la possibilité de contribuer au programme des enseignements, de la télémédecine, nous confie des missions rémunératrices sur les sensibilisations et formations pour le télétravail, tout cela sera des activités qui peuvent nous apporter une valeur ajoutée importante », conclut Adama Ouédraogo.
La ministre en charge du Développement de l’économie numérique, Hadja Fatoumata Sanon, a témoigné à la délégation sa disponibilité à accompagner les acteurs pour une sortie de crise. Selon elle, les opportunités existent énormément pour le secteur. Cependant, le bon fonctionnement du secteur du numérique nécessite une meilleure organisation des acteurs, en collaboration avec le département ministériel.
Etienne Lankoandé
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