Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
L’opposition politique a tenu son hebdomadaire point de presse, ce 2 juin 2020, à son siège à Ouagadougou. Cette rencontre avec les journalistes a été animée par Dr Jean-Hubert Bazié, président de la Convergence de l’espoir, et Boubakar Diallo, président du parti « Agir ensemble pour le Burkina Faso ». A l’ordre du jour, l’inculpation de l’ancien ministre de la Défense Jean-Claude Bouda, le lancement de la campagne agricole, les échéances électorales, l’année scolaire et la situation sécuritaire.
Les conférenciers ont rappelé, à l’entame du point de presse, que nous sommes au 518e jour après le drame de Yirgou. Pour la énième fois, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) demande que justice soit rendue « pour le chef de Yirgou et les 210 membres de la communauté peule massacrés ». Avant de s’insurger : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation ».
Pour l’opposition politique, l’insécurité continue de faire son nid dans plusieurs localités du pays. Le CFOP a rappelé les récents événements qui ont fait une cinquante de morts au Nord, au Centre-Nord et à l’Est du Burkina, les 29 et 30 mai derniers, sans compter les blessés.
Tout en condamnant les actions des terroristes contre les populations civiles, le CFOP a invité les Forces de défense et de sécurité (FDS) à prendre les populations pour « alliées ». L’opposition pense que si les FDS étaient mieux équipées, elles auraient pu faire face à leur « devoir sacré ». Une invite a été lancée au pouvoir central de donner les moyens et l’équipement nécessaires aux FDS pour en finir avec le terrorisme.
Abordant la question de l’inculpation de l’ex-ministre de la Défense Jean-Claude Bouda, pour des faits « de blanchissement de capitaux » entre autres, le CFOP a salué l’action du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC). Pour elle, le REN-LAC, à travers les enquêtes, a abouti à des conclusions relatives à l’enrichissement illicite. Toute en restant « prudente », l’opposition pense que le régime peut « mettre la pression sur la justice pour étouffer l’affaire ». C’est pourquoi les conférenciers ont invité la justice burkinabè à s’affranchir de tout joug, pour mériter son indépendance.
Entre autres sujets abordés par le CFOP, on note les opérations de délivrance des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB). Pour l’opposition, l’Office national d’identification (ONI), chargé de délivrer les CNIB en vue des élections, n’accomplit pas sa mission dans les normes. L’opposition en veut pour preuves les manipulations tendant à empêcher les militants de l’opposition de voter. Pour le CFOP, « l’ONI ne devrait pas servir d’officine politique ».
En ce qui concerne la reprise des cours, l’opposition s’est dit inquiète pour les zones sujettes aux attaques terroristes. Elle s’est également inquiétée du non-respect par l’Etat des conventions vis-à-vis des enseignants.
Au début de la campagne agricole 2020-2021, les conférenciers constatent avec amertume que des paysans sont tués dans des campagnes. Pour l’opposition, cette situation pourrait conduire à la famine.
E.K.S.
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 2 juin 2020 à 18:02, par Bigbalè En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
C’est très bien tout ça et on espère que le pouvoir en place prendra note pour son jugement final en Novembre prochain. J’aurai aussi voulu que cette Opposition donne son point de vue sur le licenciement de 3 agents du Ministère de l’Economie et des Finances car c’est une question cruciale dans un pays où tout le monde est patron et peut décider de travailler ou pas quand il veut, empêcher les autres fonctionnaires de travailler et empêcher les non-salariés d’avoir accès aux services publics auxquels ils ont droit en tant que citoyen et en tant que contributeur par les activités économiques et par les impôts que tous les citoyens doivent payer. La position de l’Opposition est très attendue par nous leurs militants et il faut qu’elle se prononce clairement sans attendre !
Le 3 juin 2020 à 11:17, par Messoh En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Vous n’avez pas dit que vous pouvez ! Vous sortez chaque semaine insulter le gouvernement là, vous avez maintenant votre opposition aussi sur le dos : LONA. L’opposition de l’opposition. Le Burkina est fort dès !!!
2. Le 2 juin 2020 à 18:22, par Le Vigilent En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Le CFOP déclare que la délivrance des CNIB ne se fait pas dans les normes. Elle dit détenir des preuves tendant à empêcher les militants de l’opposition de voter. Comment peut-on faire une telle déclaration comme s’il était possible de connaître les intentions de vote des demandeurs de CNID pour tel ou tel parti politique.!? Il faut que les politiciens apprennent à prendre les gens au sérieux et évitent de leur raconter n’importe quoi.
Le 3 juin 2020 à 00:05, par Lord Hamilton En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Il faut que les politiciens apprennent à prendre les gens au sérieux et évitent de leur raconter n’importe quoi
Je suis tout à fait d’avis avec cette remarque.
Nos opposants ne sont visibles qu’à l’approche des élections. Des gens qui font de la politique leur fond de commerce au grand dam des masses populaires.
Quel parti de l’opposition a formé ne serait-ce qu’une centaine de femmes et de jeunes à la citoyenneté, au civisme et à l’amour de la patrie ?
Des gens se disent militants de parti politique depuis bientôt un demi siècle, et qu’ont-ils apporté au pays en matière de progrès ? ZÉRO !!!!
Je suis écœuré quand je les vois gesticuler tout le temps et se morfondre...
Shame on you guys !!!!
Le 3 juin 2020 à 09:37, par Sauvons La Patrie En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Lord Hamilton apparamment tu as la mémoire courte. c’est cette opposition qui a mené des combats pour l’alternance au moment où vous étiez cachés sous les pagnes de vos femmes. N’eut été l’existence de cette opposition, vous seriez toujours dans un régime monarchique.
En parlant de formations, plusieurs partis de l’opposition forment leur jeunesse dans ce sens. Il y’a plein d’exemples puisque les archives sont témoins.
Par exemple les jeunes des partis politiques de l’opposition ont bénéficié du programme de formation PYPA (Program for Young Politicians in Africa.
3. Le 2 juin 2020 à 19:14, par triste En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Le CFOP mériterait de mieux s’exprimer. Cas de Bouda arrêté. Vous félicitez le REN-LAC, et vous devrez féliciter son arrestation mais non, vous commencez à vous inquiéter des éventuelles pressions au niveau de la justice. Mieux, pourquoi vous n’évoquez pas le cas du maire avec ces casseroles ? Il faut enfoncer le clou comme pour le charbon fin avec le ministre. Mais, NON ! Quid des 12 personnes arrêtées et mortes ? Tout le reste tel que présenté est à l’image du régime actuel que l’on traite de mouta mouta ! Quel est votre point de vue suite à la déclaration du FPR qui juge inopportun les prochaines élections ?
Le 3 juin 2020 à 07:49, par YAAM SOBA En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
L’opposition a toujours dénoncer les cas flagrant d’enrichissement illicites. Elle a toujours réclamé justice pour les victimes d’exécutions sommaires, notamment celles de Yirgou et autres. Comment voulez-vous que l’opposition enfonce le clou étant donné qu’elle ne contrôle pas l’appareil judiciaire, ni l’exécutif ?
Il ne faut pas manger votre piment dans la bouche de l’opposition.
Si vous vous sentez "triste" ou lésé, la constitution vous permet de manifester dans la rue pour exprimer votre ras-le-bol.
En attendant, l’opposition s’apprête pour les élections. Si les burkinabé veulent continuer dans le mouta mouta avec le MPP, et bien qu’il en soit ainsi.
4. Le 2 juin 2020 à 21:20, par lefaso va mieux En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Le comportement de nos opposants fait que l’idée pour moi de faire une fois la politique me dégoûte. Comment à cinq mois des votes vous connaissez déjà ceux qui vont vous voter. C’est dangereux cette déclaration. Si des gens qui veulent gérer la destinée du pays sont comme ça, je préfère placer ma voix à un animal. Là au moins il me sera utile.
Aussi je crois que les personnes qui stigmatisent une ethnie au Burkina Faso c’est bien ces faux politiciens qui passent le temps à dénigrer le pouvoir même eux-mêmes ils savent que l’état n’y est pour rien. Par leur façon de faire, ce sont eux-mêmes qui encouragent les actes terroristes à caractère ethnique.
Le 3 juin 2020 à 08:28, par Divorce avec l’insurrection En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Ecoutez ! L’opposition ne travaille pas au hasard ! Elle a des militants dans toutes les communes du Burkina Faso.
Je vous rappelle qu’à Béguedo, les représentants locaux du MPP ont tenté d’empêcher les militants d’autres partis, surtout ceux de l’Opposition, de se faire enrôler. Il a fallu que les militants appellent les autorités administratives et des représentants de l’Opposition a permis que les choses rentrent dans l’ordre.
Le Burkina est une savane où tout le monde se connaît !
5. Le 3 juin 2020 à 07:52, par Camarade Dipama En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Ce qui va détruire ce pays c’est l’hypocrisie de certains burkinabé.
Voici une opposition républicaine qui fait de son mieux pour contribuer au développement de ce pays en luttant contre la corruption. Et vous verrez des gens venir les insulter gratuitement. On leur indexe la lune et ils regardent le doigt.
Ce genre de comportement doit cesser !
Le 3 juin 2020 à 09:12, par YAAM SOBA En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
tu as raison "Camarade Dipama". Souvent quand je lis des publications ou des commentaires de certains internautes, je me demande si le régime Kaboré n’a pas envoûté des burkinabé avec du « nassidji ». Tout porte à croire que les mêmes qui sont sortis les 30 et 31 octobre 2014 sont devenus aveugles - sourds et muets face à ce laxisme qui est pire qu’avant.
Il y’a des détournements de fonds en pagaille, il y’a un laisser-aller total au sommet de l’Etat, des marchés de gré à gré entre copains, des surfacturations, des délits d’apparence... Mais ces internautes ne voient pas tout ça, il préfèrent jeter l’opprobre sur l’opposition qui n’est pas responsable de toute cette gabegie.
Souvent je me demande si satan n’a pas des demi-frères au Burkina Faso.
Le 3 juin 2020 à 15:41, par free En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Cher compatriote ne vous posez pas mille questions.
C’est le tube digestif.
6. Le 3 juin 2020 à 08:27, par La lumière En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Je tire mon chapeau valeureux fils du Faso (FDS et Volontaires ) qui donnent leur nez chaque jour pour protéger les opposants et les membres de la majorité. Ce sont les opposants au régime en place qui stigmatisent les populations au Burkina pour se faire une bonne image. Le terrorisme n’a pas de couleur. Qu’il soit Mossi, Dioulla, Peulh, Samo c’est toujours un terroriste. Aux membres de chaque ethnie de sensibiliser ses parents pour qu’ils évitent l’argent facile en s’enrôlant dans le terrorisme et rentrer dans les rangs de patrie c’est-à-dire le combat pour la défense et le développement de notre pays. Parmi les volontaires au Burkina on retrouve des Mossis des Peulhs des Samo bref toutes ethnies. Que les OSC qui passent le temps à critiquer qu’à construire aillent à Gorom, Tanwalbougou, Fada , Titao etc. dire aux populations de ces regions de rentrer dans les rang de la Patrie sinon ils finiront en enfer. Car nos FDS ne vont jamais je jamais les laisser ôter la vie à nos paisibles populations sans les défendre. A bon entendeur Salut. Vive nos FDS ; vive nos volontaires de défenses de la Patrie. La patrie ou la Mort nous vaincrons ces terroristes. IN CHALAH
Le 3 juin 2020 à 09:41, par Dicko le Sahélien En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Les opposants ont parfaitement raison. On ne peut pas tuer innocemment des citoyens au nom de la lutte contre le terrorisme. Les règlements extra judiciaires nuisent à notre image d’État nation.
Nous devons condamner les actes terroristes ainsi que les actes extra judiciaires que l’on soit opposants ou de la majorité.
Je profite saluer le courage et l’engagement du fils de feu Arba DIALLO contre les actes extra judiciaires.
Que Dieu bénisse le Burkina !
7. Le 3 juin 2020 à 08:47, par Jean de Dieu En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Il faut que le DG de l’ONI soit honnête et qu’il essaie de voir ce qui se passe dans la production des CNIB. Sinon que depuis le mois de janvier des CNIB inscrites au commissariat sont toujours dans les tiroirs et par contre celles subventionnées par des ministres ou des particuliers inscrites en mars sont produites. Il y’a donc un problème. Le DG doit être impartial pour préserver la cohésion sociale.
Cordialement
8. Le 3 juin 2020 à 08:50, par Lasso En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Je suis de l’opposition, mais disons nous la vérité qui a nommé Aristide BERE en tant que DG de l’ONI ? Bere n’a pas perdu la tête il ne peut pas faire le contraire de la volonté des gourous du MPP. Il assiste aux AG du MPP. Soyons réalistes !
9. Le 3 juin 2020 à 09:05, par Nahouri Fils En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Internaute @La_Lumière, qu’en pensez vous des déclarations du député Aziz DIALLO quant à l’assassinat de son cousin dans la gendarmerie de Tanwalbougou ? Il a été formel : son cousin a reçu une balle dans la tête. Je vous rappelle que c’est un député de la majorité et non de l’opposition qui dénonce ces exécutions sommaires sur des burkinabé d’ethnie peule. Il n’y donc aucun calcul politique dans la démarche de ce député, qui est pareille à celle de la CISC et Human Right Watch.
Souvent il faut aller au delà de vos sentiments partisans et être objectifs un temps soit peu.
Ou bien pensez-vous que Human right Watch est financé ou affilié à l’opposition ?
10. Le 3 juin 2020 à 14:45, par KM En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
Nahouri Fils
En réponse à Aziz ; le 1er Ministre lui a demandé de ne pas dire qu il a vu ce qu’ il n’ a pas vu. Et, Aziz s’est tu.
Alors relativisez vos propos
11. Le 4 juin 2020 à 09:12, par Nahouri Fils En réponse à : Situation nationale : « La stigmatisation et le repli identitaire sont les fléaux qui rongent notre nation », dixit Jean-Hubert Bazié
De toutes les façons Human Right Watch a demandé à ce qu’il y ait une enquête publique internationale quant à ces exécutions sommaires. On verra la suite !