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Burkina Faso : chronique d’une chasse à l’homme à Tanwalbougou

Publié le samedi 23 mai 2020 à 18h59min

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Burkina Faso : chronique d’une chasse à l’homme à Tanwalbougou

Tanwalbougou. 45 kms de la ville de Fada N’Gourma, à l’Est du Burkina Faso. Vingt-cinq personnes y sont interpellées par la gendarmerie le 11 mai 2020. Quelques heures plus tard, douze sont annoncées mortes en cellule. L’onde de choc ébranle le pays, quand les informations fuitent et font planer de forts soupçons d’exécutions sommaires. Nous y étions quelques jours après le drame.

En gulmacéma (langue parlée majoritairement dans la région de l’Est), Tanwalbougou signifie : « la mare où sont lavés les chevaux ». C’était il y a très longtemps. Le village n’a plus vraiment de chevaux à laver, et en cette période de canicule, les terres craquelées des mares attendent les premières pluies. Ce 16 mai 2020 peu avant midi, Tanwalbougou est plongé dans un lourd silence qui met le visiteur en alerte. L’air est lourd. L’ambiance morose. Les boutiques du marché sont fermées, des domiciles entiers vides. « Avant, il y avait de l’animation partout. Mais il n’y a plus personne, les gens ont fui », nous confie un jeune conseiller municipal.

Nous traversons le village, sous le regard curieux des passants qui s’arrêtent pour observer notre véhicule se frayer difficilement un passage dans les ruelles. A l’autre bout de la bourgade, il semble y avoir plus de vie. Plus de 100 personnes, hommes, femmes et enfants, ont trouvé refuge chez un leader religieux. Certains ont été témoins des arrestations du 11 mai 2020. Sous le couvert de l’anonymat, ils se prêtent volontiers, mais difficilement, à nos questions. La mine déconfite, d’une petite voix, L.T., un homme d’environ 60 ans raconte sa mésaventure.

« J’étais ce jour-là au marché. C’est aux environs de 13h que les gendarmes sont arrivés et ont encerclé le marché. Ils ont arrêté tout ce qui est Peul. J’étais devant la maison d’un Gourmantché, je lui dois la vie... Il m’a ouvert sa porte et je suis entré me cacher », nous confie-t-il. Dans cette opération en plein jour, il a perdu son fils de 20 ans et son petit-frère d’environ 50 ans. « On nous dit de collaborer. Mais nous-mêmes avons peur d’eux. On a autant peur des FDS (Forces de défense et de sécurité, ndlr) que des terroristes. Quand les FDS prennent les gens, ils les exécutent. Les terroristes aussi prennent les gens, soit ils partent avec eux, soit ils les abattent », maugrée L.T. Il dit être resté dans sa cachette pendant 3 heures, avec la hantise d’être débusqué à tout moment.

Le marché où ont eu lieu les arrestations, c’est à Pencangou, à 5km de Tanwalbougou. Un autre rescapé nous confirme que c’est bien en plein jour que les événements se sont déroulés. « Aux environs de 14h, j’ai entendu les gens crier en courant. J’ai aussi tenté de m’échapper. Les gendarmes m’ont pris en chasse. Deux étaient sur une moto, un autre était seul sur sa moto. Ils m’ont poursuivi, je suis entré dans un grenier, ils m’ont cherché en vain, puis sont repartis. Je les regardais depuis ma cachette  », relate pour sa part D.D, le regard perdu. Ses deux frères aînés (39 et 55 ans) n’ont pas eu cette chance. Ils ont été pris, et sont morts par la suite.

Le regard hagard, B.A ne peut s’empêcher d’écraser une larme quand il se remémore la journée du 11 mai. Il a perdu trois connaissances dont deux membres de sa famille. Lui également était sur les lieux, et n’a eu son salut que dans la fuite. Pour lui, leur malheur a été de se retrouver au mauvais endroit, au mauvais moment.

« Mon petit frère est parti acheter de l’aliment pour bétail à Fada. Arrivé au marché de Pencangou, il a appelé son petit-frère de venir récupérer. L’arrivée du petit-frère a coïncidé avec le débarquement des gendarmes qui ont tout de suite procédé aux arrestations. Moi-même j’étais sur les lieux, mais j’ai réussi à m’échapper. Par la suite, on a appris qu’on a emmené les gens avec deux 4x4 à la gendarmerie de Tanwalbougou », nous relate B.A, la tête baissée.

Pencangou, là où les arrestations ont eu lieu

« C’était horrible »

Le lendemain des arrestations, le chef religieux réunit une délégation composée de Gourmantché, de Mossi et de Peul, les trois ethnies du village pour aller aux nouvelles, comprendre les motifs des arrestations. Les envoyés reviennent bredouilles de la gendarmerie. Le commandant de brigade leur fit savoir qu’il n’est au courant d’aucune arrestation et qu’il ne sait pas où les parents arrêtés se trouvent, selon les explications des personnes qui étaient de la délégation.
Au deuxième jour des arrestations, les informations commencent à fuiter sur la mort de certaines personnes. « Le lendemain, on a appris qu’on a tué des gens et que les corps sont à Fada. On nous a dit que ceux qui ont des connaissances arrêtées doivent aller voir », explique B.A.

C’est alors que le 13 mai 2020, tombe le communiqué du procureur du Faso près le Tribunal de grande instance de Fada N’Gourma. Judicaël Kadéba y écrit avoir été informé par le commandant de compagnie de la gendarmerie de Fada N’Gourma de ce que 25 personnes ont été interpellées dans la nuit du 11 au 12 mai pour suspicion de terrorisme à Tanwalbougou. Le procureur a poursuivi en précisant que 12 des personnes arrêtées « ont trouvé la mort au cours de la même nuit dans les cellules où elles étaient détenues  ».

Des centaines de familles vivent dans la hantise permanente

Mais à Tanwalbougou, l’on est formel, « même le communiqué du procureur n’est pas vrai », martèle le jeune conseiller municipal. Le député-maire de Dori, Aziz Diallo, qui a été à la morgue, puis au cimetière, nous explique alors qu’il y avait du sang partout. Lui qui a perdu son cousin dans le drame, se montre catégorique : Les victimes ont été exécutées, froidement.

« C’est aux environs de 18h30 que les corps ont été envoyés au cimetière. Ils étaient emballés dans des sachets. Et pour empêcher que certaines parties se décomposent, ils ont dû scotcher. Le sang coulait un peu partout. C’était horrible. Nous ne connaissons pas encore les circonstances de ces morts », raconte pour sa part Mathias Nadinga, conseiller en droits humains du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP), à Fada. Il se demande d’où venait le sang, si tant est que les victimes ont péri par étouffement.

La liste des personnes décédées, établie par un conseiller municipal

« Cette fois l’affaire est dévoilée au monde »

A Tanwalbougou et dans les villages environnants (Pempedi, Lopengou, Mourdeni, Pencangou, Bomdana, Piéga), la vie n’est plus comme avant. Le leader religieux et plusieurs témoins nous avouent que depuis l’arrivée du commandant de brigade, il y a environ une année, la cohésion sociale est en mal. La communauté peule se dit visée. « C’est le summum de la douleur et du mécontentement général. Les terroristes exploitent le mauvais comportement du CB (commandant de brigade, ndlr) pour faire la propagande sur le terrain. C’est leur message de campagne et ils se présentent alors comme les protecteurs », nous explique le chef religieux, avant d’ajouter que depuis cinq mois, aucun Peul n’ose traverser le village pour aller dans un centre de santé ou au marché. « S’il ose, on l’exécute et on jette son corps », dit-t-il avec conviction.

La dernière expédition qui a conduit à l’arrestation et à la mort des 12 personnes n’est pas un cas isolé, nous témoignent plusieurs sources. «  C’est Dieu qui a voulu que cette situation soit dévoilée au monde entier  », nous confie le leader, qui dit avoir approché le commandant de brigade pour lui suggérer de travailler à sauvegarder la cohésion sociale.

Le MBDHP section du Gourma suit de près cette affaire à forte odeur d’exécution sommaire

A Tanwalbougou, les populations disent voir fréquemment des cadavres qui jonchent la brousse. « Ce sont les charognards qui dévorent les corps. Les chiens aussi ramènent des restes humains dans les maisons », confie un habitant. Pendant que nous abordons cette question, des jeunes sont allés faire des photos de cinq personnes tuées et laissées dans la nature, il y a environ un mois. Il ne reste plus que des os, avec les vêtements que les victimes portaient. Des images qui révoltent toute conscience humaine, que nous ne pouvons partager. «  A qui on va s’adresser  ? », questionne, impuissant, le conseiller municipal.

Droit de l’homme et lutte contre le terrorisme : le difficile mariage

Ce qu’il convient d’appeler « l’affaire de Tanwalbougou » n’est pas un cas isolé dans le contexte de lutte contre le terrorisme au Burkina Faso depuis 2016. A plusieurs reprises des organisations de lutte pour les droits humains ont dénoncé la violation des droits des personnes aussi bien par les groupes d’auto-défense, les terroristes que par les Forces de défense et de sécurité. Le 13 mars 2020, le Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP) rendait public une enquête menée à la suite des 146 présumés terroristes tués en février 2020 dans les villages de Kain, Sounam, Tiabéwal, Guingui, Daybara, Somme dans la région du Nord en proie à des attaques djihadistes.

Le MBDHP condamnait la pratique des exécutions sommaires et extrajudiciaires, qui ouvrent la voie à toutes les dérives possibles, pouvant aller de règlements de comptes à des assassinats planifiés et ciblés à grande échelle.

« Cette lutte (Ndlr. Contre le terrorisme) ne doit pas elle-même devenir une source d’insécurité pour les citoyens (…) Malheureusement, dans les zones visitées, les forces de défense et de sécurité inspirent aux populations inquiétude et peur. Plus grave encore, selon diverses sources, les groupes terroristes n’hésitent plus à se présenter dans ces localités comme les défenseurs et les protecteurs des populations face aux dérives des FDS », avait mis en garde Chrysogone Zougmoré, président du MBDHP.

Le 8 juillet 2020, c’est l’organisation internationale de défense des droits humains, Human Rights Watch qui publiait une enquête qui pointe du doigt l’implication des forces de sécurité gouvernementales dans des exécutions extrajudiciaires de masse.

Tanwalbougou se vide de ses habitants

Dans la lutte contre le terrorisme au Burkina, la communauté peule dit être victime de stigmatisation. L’affaire de Tanwalbougou en est une preuve de plus. « Ce qui s’est passé à Pencangou et Tanwalbougou est un drame. C’est sous la bannière ethnique que beaucoup ont été arrêtés, sur la base de suspicions. Un suspect n’est pas un coupable confirmé. Les corps étaient criblés de balles, et ont subi des tortures », enrage Dr Daouda Diallo, président du Collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés. Pour lui, plus que jamais, chacun doit assumer ses responsabilités devant l’histoire.

Une mission du CISC a séjourné à Tanwalbougou, quelques jours après l’annonce du drame. Dr Diallo espère que cette énième affaire dans laquelle des Burkinabè y ont laissé la vie ne restera pas sans suite. «  Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la manifestation de la vérité, le respect de la vie humaine ; c’est comment sauver la République, sauver la négation d’autrui ou d’une communauté », clame-t-il.

Nous quittons Tanwalbougou avant la tombée de la nuit. Alors que notre véhicule arrive à la hauteur du bitume, laissant derrière un épais nuage de poussière, nous apercevons des civils, jeunes pour la plupart, brandir des Kalachnikovs. Ils jettent des regards inquisiteurs dans le véhicule. « Ce sont des volontaires pour la défense de la patrie (Ndlr. Supplétif des forces armées dans la lutte contre le terrorisme) », souffle le conseiller municipal.

Tiga Cheick Sawadogo (tigacheick@hotmail.fr)
Lefaso.net


Ces trois témoins ont échappé aux arrestations, mais ont perdu des enfants, des frères, des connaissances...



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Vos commentaires

  • Le 23 mai 2020 à 14:16, par Amidou En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Ce qui nous intéresse aujourd’hui, c’est la manifestation de la vérité, le respect de la vie humaine ; c’est comment sauver la République, sauver la non-négation d’autrui ou d’une communauté

    En tout cas le Dr Daouda Diallo a raison sur une chose : comment sauver la République. Nous voulons tous la paix. Si certains n’avaient pas pris les armes pour s’attaquer à leur propre pays on n’en serait pas là ! Qu’ils déposent les armes et on aura tous la paix.

    (...) des civils, jeunes pour la plupart, brandir des armes de guerre. Des kalachnikovs, au bord de la voie, au vu et au su de tous les passants. « Ce sont des volontaires [pour la défense de la patrie] »

    Une très bonne nouvelle qu’il y ait des VDP. Au moins avec cela, ils pourront débusquer les terroristes qui se fondent dans la population et sortent attaquer quand ils veulent.

    Ce n’est pas facile de lutter contre un ennemi qui se fond dans la population. Donc, toutes mes félicitations aux FDS et aux VDP. Mes encouragements.

  • Le 23 mai 2020 à 14:46, par papa En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    On a assez entendu cette histoire,ce que vous ignorez est que nos FDS travaillent sur la base de renseignements , donc il ne peut y avoir d´execution sans fondement. Mr. Daouda Diallo, avez-vous comptabilse´ le nombre de nos FDS tuees au cours de leurs missions ,des femmes executees par vos cousins ou freres, Peulhs laissants des orphelins de bas ages pleurer aux cotes´ des cadavres de leurs Mamans ? Ne soyez pas selectifs , tous les morts ont les memes valeur . Vous travaillez plus pour votre communaute´ Peulh que pour les autres communautes´.Le nettoyage continuera jusqu´a ce que vos cousins deposent les armes de gre´ ou de force.

    • Le 23 mai 2020 à 22:18, par Kouda En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

      papa,
      vous avez tout faux. Nos FDS et VDS ont la loi avec eux, ils tirent leur force de la loi et donc ne sauraient se comporter en hors la loi. Si comme vous le dites, les personnes arrêtées sont soupçonnées de terrorisme, dès lors qu’elles sont dans les mains des gendarmes, leur sécurité devrait être assurée. C’est une exigence fondamentale de la loi et qui nous distinguent des djihadistes.
      La justice et toutes les organisations qui le peuvent devront faire la lumière sur cette affaire : l’analyse des corps permettra de savoir la cause de leur décès. Il faut OBLIGATOIREMENT la lumière sur cette affaire car vous, papa, et moi même sommes menacés si nous permettont à nos FDS et VDS de se comporter en hors la loi. Il suffit que vous voyagiez dans une contrée, on vous prend et on vous exécute sous prétexte de terrorisme et il n’y a rien.
      papa, retenez que dans le Burkina Faso d’aujourd’hui, seule la justice peut décider du sort de quelqu’un et notre assemblée nationale a aboli la peine de mort. Donc, nos commissariats et gendarmeries ne sauraient jamais constituer des lieux d’insécurité pour un Burkinabè, quelle que soit par ailleurs la gravité de la faute dont on l’accuse.
      Si un jour quelqu’un veut vous faire la force, papa, écrivez dans la presse et soyez rassuré que je serai là pour vous soutenir jusqu’au bout. Nous voulons d’un Burkina Faso qui est radicalement différent du pays que les terroristes et djihadistes voudraient installer.

      • Le 30 mai 2020 à 14:09, par fgh En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

        Kouda, dans ce cas, vous aussi vous avez tout faux. Chaque être humain est protégé par la loi... Tuer un FDS est aussi condamné par la loi ; et celle-ci donne aussi le droit aux FDS de se défendre et de défendre la population et les institutions de la République contre ceux qui s’en prennent à eux, aux populations et aux institutions de la République. Vous devrez prouver de façon irréfutable ce que vous soutenez ; sinon, il faudra admettre que si les gens d’une ethnie majoritairement ont décidé de prendre les armes contre leur pays, ses populations et ses forces armées, ils devront accepter d’en subir les conséquences, puisqu’il s’agit d’un choix. UNE VIE EGALE UNE VIE, ce n’est pas discutable en morale et en droit.

  • Le 23 mai 2020 à 15:09, par Moktar En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    C’est révoltant. On joue avec le feu. Nul ne pourra travestir la vérité des faits. Et c’est donc avec ça qu’un responsable du pays disait avoir "... Repris du poil de la bête." On massacre des innocents pendant que les terroristes font la loi à côté. Incompétence, quand tu nous gouverne. Mais chaque peuple a les dirigeants qu’il mérite. Alors buvons le calice jusqu’à la lie.

  • Le 23 mai 2020 à 15:09, par Mogo En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Au regard de tout ce qui se dit sur cette ténébreuse affaire, il faut que toute la lumière soit faite à travers une enquête indépendante. L’ambassade des USA a déjà donné le ton. Toutes les Responsabilités doivent être situées, depuis le procureur, le commandant de brigade et ses hommes, les communautés locales, etc. Notre soutien aux FDS est totale, mais la lumière doit être faite pour que des brebis galeuses ne salissent pas notre armée. Il ne faut pas que les terroristes profitent pour enrôler des communautés pour une vengeance

  • Le 23 mai 2020 à 15:28, par Peuple Insurgé En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Félicitations à Lefaso.net. Un récit clair pour informer les burkinabe de ce qui se passe réellement à l’intérieur du pays et les dangers qui guettent notre pays. On ne peut pas cacher le soleil avec la main. Voilà où conduit la stigmatisation d’une communauté. Un honte nationale. Rock la réponse... J’ai donc participé à l’insurrection pour qu’une telle monstruosité surgisse de notre espérance ?

  • Le 23 mai 2020 à 15:28, par Sidpassata Veritas En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    1- Attendons les résultats des deux enquêtes judiciaire et administrative pour mieux comprendre.
    2- Il est important pour la paix de notre pays en proie aux terroristes d’allier deux vertus la Justice et la vérité. En effet il nous faut à tout prix éviter de nous laisser manipuler par les terroristes qui souhaitent opposer nos populations dans une guerre civile qui leur faciliterait le travail. Il faut donc que par souci de justice, ceux s’engage à combattre au front contre les terroristes fassent très attention de ne jamais s’en prendre à un innoncent, d’abord parce que ce n’est pas lui l’ennemi et ensuite parce que c’est l’erreur dans laquelle veut nous pousser notre ennemi commun. Pour les même raisons les collectifs et ONG qui veulent défendre les droits humains et la justice ne doivent pas feindre d’ignorer que les terroristes jouissent de beaucoup de complicités internes dans certaines communautés. Cela se vérifie lors des attaques terroristes. Il faut alors, dans un souci de vérité et de devoir patriotique de lutte contre le terrorisme, que ceux qui militent pour la justice et contre la stigmatisation des communautés aient le courage d’inviter les communautés les plus exposées, a lutter elles-mêmes contre les complicités qui les exposes à une suspicion réelle. Comme on dit dans nos cultures, il faut bien balayer sa case et la tenir propre pour ne pas donner un prétexte au scorpion.
    Personne ne sera en paix au Burkina si nous sommes injustes ou si nous nions la vérité dans la lutte contre le terrorisme.

    • Le 23 mai 2020 à 22:25, par Kouda En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

      Sidpassata Veritas,
      comment voulez vous que les communautés aident à lutter contre notre ennemi commun quand aucun système de protection des informateurs n’est mis en place. Rappelez vous les assassinats ciblés des personnes ressources (imams, conseillers municipaux, membres de CVD...) dans le Sahel. Vous donnez des informations et immédiatement les terroristes savent que c’est vous l’informateur. Mais rien n’est fait pour protéger votre famille et vous.
      Sidpassata Veritas, dite moi en toute sincérité, dans ces conditions accepteriez vous de collaborer avec les FDS sachant qu’elles n’occupent pas le terrain et laissent la liberté de mouvement aux djihadistes ?
      L’opération Otapuanu avait réussi à demanteler les bases des terroristes dans l’Est, pourquoi alors ces terroristes sont-ils revenus dans l’Est ? Réflechissez bien à cette dernière question et à toutes ses implications possibles.

  • Le 23 mai 2020 à 16:00, par ENFANT DE BOUSSE En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Faire respecter l’autorité de l’Etat et gagner la confiance de la population va être désormais difficile voir impossible pour les FDS dans certaines zones. C’est malheureux et triste pour la nation burkinabè que nous souhaitons former.

    Le retour de la confiance ne pourra revenir que la présence du politique sur le terrain, du dialogue et de la concorde. Malheureusement et c’est triste de le constater , cela ne correspond pas au caractère de notre président qui est enfermé dans son palais.

    Je souhaite le meilleur au peuple burkinabè. J’espère qu’un jour la confiance reviendra.

  • Le 23 mai 2020 à 16:26, par Tilaï En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    - Merci à Lefaso.net,
    - Merci au CISC,
    - Merci au MBDHP.
    Dieu bénisse tout celui qui œuvre pour la paix et la sécurité de nos populations.
    Paix aux âmes des disparus !
    Chacun paiera de sa cruauté ici bas d’abord. Inch’Allah !

  • Le 23 mai 2020 à 16:31, par bakouan mahamoudou En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    souhaitons que la lumière soit faite sur ce drame

  • Le 23 mai 2020 à 17:54, par Nabiga En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Montrez leurs visage et dites nous qu’est ce qu’ils en savent des accointances des soit disant victimes. Trop facile cette déduction( encore les peulhs),

    • Le 23 mai 2020 à 22:31, par Kouda En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

      Nabiga,
      un rescapé dit pourtant qu’il doit la vie sauve à un ami gourmantché qui lui a ouvert les portes de sa maison. Si vraiment les Peuls de cette localité étaient des collabos des djihadistes, je ne pense pas que des membres d’une autre communauté cohabitant avec eux les sauveraient au péril de leur vie.
      Ensuite, dans les témoignages, il est dit que les gendarmens sont arrivés aux environs de 13 heures, donc en plein jour. Personne ne peut se trouver de ce moment de la journée (plein milieu du jour). Pourtant le communiqué du procureur dit que ces personnes ont été interpélées la nuit. J’aimerai savoir laquelle des deux versions sur l’heure d’interpelation des personnes concernées est exacte.
      Nous souhaitons tous lutter contre le terrorisme et le djihadisme qui tuent, endeuillent et attristent aveuglement et cruellement nos familles mais nous ne souhaitons pas que l’exécution de personnes présumées terroristes deviennent la règle au Burkina Faso. NON.

  • Le 23 mai 2020 à 18:40, par Paligba En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Ainsi donc, vous voulez nous faire croire que sur 25 présumés terroristes, 13 ont échappé parce que la gendarmerie était en cours de munitions ?

    Faisons attention. Toute rébellion a une branche politique.

  • Le 23 mai 2020 à 21:43, par KABORE En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Que les âmes de ceux qui ont été injustement assassinés reposent en paix ! et que les meurtriers paient de leur actes ! Mais il faut faire attention dans la critique et les déductions précipitées. Moi j’ai une question qui doit faire réfléchir les un et autres : Y’a t-il des peuls oui ou non au sein des VDP ? ont-ils choisi volontairement de pas intégrer cette force ? et pourquoi ?

  • Le 23 mai 2020 à 23:58, par Le Vigilent En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    « Le dernier cas des personnes décédées n’est pas isolé. ..... A plusieurs reprises il a fait ça et il n’y a rien eu..... »Ainsi dont il y a eu plusieurs cas d’exécution sommaire et personé n’a jamais parlé de ça aux autorités compétentes, ni au MBDHP ou à la presse ? Le silence des gens a dû être interprété comme une approbation de la méthode.
    « Les terroristes exploitent le comportement du CBG pour faire la propagande sur le terrain. C’est leur message de campagne et il se présentent alors comme les protecteurs... » Ainsi donc les terroristes viennent s’entretenir avec les leaders locaux, repartent tranquillement dans leurs refuges et personne ne les signale au CBG. Est-ce à dire que les gens ont choisi leur camp !?
    « Pendant que nous abordions cette question des jeunes sont allés faire des photos de cinq personnes tuées et laissées dans la nature il y a environ un mois. Il ne reste plus que des os avec les vêtements que les victimes portaient. » Ces victimes sont donc des étrangers qu’aucune personne de la zone n’a reconnus ; en somme, des individus non identifiés ? Même si c’est le cas, pourquoi personne n’a daigné signaler la présence de ces cadavre dans la zone afin qu’une enquête puisse être ouverte ?

  • Le 24 mai 2020 à 09:25, par le Nomade En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Toutes mes felicitations a Fasonet au CISC le MBDHP et tous ceux qui ont permis de faire decouvrir la verite dans cette affaire. Le President du Faso doit prendre ses responsabilites parcequ’il est evident que ces pauvres gens ont ete arretes et executes sur la base de leur appartenance ethnique !
    On ne peut pas au nom de la lutte contre le terrorisme cibler toute uen communeaute.
    C’est une HONTE nationale ! les FDS doivent exclurent de leurs rangs toutes les brebis galleuses !

  • Le 24 mai 2020 à 19:14, par Samuel En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Félicitations au fasonet pour ce travail de Redevabilite. Il me semble qu’il y’a un véritable piège dans lequel nos FDS s’enfoncent de plus en plus. Si la solution pour traquer des bandits est de descendre tous les suspects, je crains fort qu’un jour que personne ne soit à l’abri de des types de bavures. Je prie que nos FDS se resaississent et trouvent autres stratégies plus adaptées. Que Dieu bénisse le Burkina Faso.

  • Le 24 mai 2020 à 22:50, par SOUS LA CROIX En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Cette guerre ne pourra se gagner qu’avec la synergie de toute les parties prenantes à cette lutte : l’armée , les communautés locales, les ressortissants, les gouvernants, les partis politiques, société civile, et la presse.
    il faudra crée si ce n’est pas fait des comités communales ,provinciales...etc pour gérer les spécificités de chaque localité.
    une lutte de cette nature où l’ennemi se trouve fondu dans la population peut occasionner des cas de bavures mais cela ne saurait excuser des exécutions sommaires.
    comment en est-on arrivé à ce que une communauté se sent la plus visé ? est ce un hasard ? généralement les forces de l’ordre ont leur repère quand t- il s’agit de simple bandits : les maquis , les rues mal éclairées, les bidons villes ...etc.Mais si une communauté vient à être ciblée cela est injuste ,si toute fois elle montre sa bonne foi en coopérant à dénicher les nids des terrorismes.
    les kolgoweogos au début ont été décrié mais sont de plus en plus acceptés par les populations et leur collaboration avec les FDS sont bonnes les chasseurs traditionnels DOZOS également.
    Qu’à travers les volontaires( VDS ) elles se mobilisent pour porter le démenti et que l’ armée fasse plus de communication appuyée de preuves sur les profils des terrorismes tués dans le but de lever toute doute et d’éviter la radicalisation.Car pour le 11 septembre , des parents auraient mis leur doigt au feu si les preuves de la culpabilité des leur enfants n’avait pas été données ; parce qu’ils ignoraient tout de leur activités terroristes.
    cette lutte peut se gagner et doit se gagner , le cas de l’Algérie avec le FIS et autres nous interpelle.
    Que Dieu nous vienne en aide ! Amen !

  • Le 25 mai 2020 à 08:40, par un observateur En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Chers internautes du FASO, il faut savoir ce que vous voulez.
    Quand les terroristes tues les burkinabés, ce sont vous les mêmes internautes qui allez crier a tu tête que le gouvernement ou les FDS sont incompétents.
    Quand on tue ou arrête des terroristes c’est encore vous qui alliez criée à tu tête que c’est pas des terroristes.
    Vous savez donc qui est terroriste et qui ne l’est pas ?
    Pourquoi vous n’allez pas vous engager parmi les volontaires de la défense de la nation pour indiquer qui est terroristes et ou ils sont cachés ?
    Arrêtez vos foutaises la un peu.
    Droit de l’homme pour des terroristes.
    Les civiles et miliaires tués par les terroristes n’ont pas de droits eux ? Ce sont des moutons ?
    N’énervez pas les honnêtes citoyens qui font leur travail.
    Les FDS travaillent sur des renseignements avec des ordres. C’est pas des cons qui tirent sur tout ce qui bouge.
    Un peu de respect à nos FDS et félicitons les quand il font du bon travail.

    Félicitation a nos FDS. Et tuez tout terroriste que vous rencontrez.
    Le burkina faso n’a pas les moyens pour nourrir soigner un terroriste dans nos prisons
    Droit de l’homme on s’en fout. Le terroriste n’a pas de droit

  • Le 26 mai 2020 à 09:46, par Le Pacifiste En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Félicitations au journaliste qui a fait ce reportage. C’est un genre journalistique un peu difficile en presse écrite contrairement à la radio et à la télé. Je suggère à Mr Tiga Cheick Sawadogo de présenter cet article pour les prix Galians 2021. Par ailleurs, nous savons que les FDS travaillent pour nous. Mais cela ne doit pas les empêcher de préserver la vie des citoyens partout où ils se trouvent. Autre chose : il faut que l’entente, la collaboration qui a prévalu eu entre FDS et population lors du putsch manqué du 16 septembre 2015et jours suivants ne se fissurent pas. Les populations avaient porté en triomphe les FDS, notamment les jeunes officiers et les hommes du rang qui avaient décidé de marcher sur Ouagadougou et sur le Camp Naaba Koom II. Rappelez-vous bien, Fada, Koupela, Dédougou par exemple, lorsque les cortèges de soldats passaient on applaudissait à tout rompre. Rappelons-nous ces moments forts pour que rien n’ébranle la cohésion et l’entente entre forces de l’ordre et populations civiles.

  • Le 26 mai 2020 à 13:07, par Zalzaki En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Foutez la paix aux gens. A quelques kilomètres de tawalbougou, a ougarou, de pauvres miniers ont été sauvagement tués, pas par des extraterrestres, mais par des ordures de la races humaine, dont les cousins et autres parents ont certainement jubilé dans les tréfonds de leurs cases lugubres.
    Là, il n’y a pas eu de condamnation, ni de chronique de la bestialité barbare a conter.
    Que ceux qui pensent pouvoir distribuer la mort gratuitement, sachent qu’ils finiront un jour ou l’autre par renifler l’odeur de celle- ci, Dieu y veillera.

  • Le 1er juin 2020 à 08:30, par Daniel Kabore En réponse à : Tanwalbougou : Chronique d’une chasse à l’homme

    Les gendarmes agissent sur du renseignement.
    Laissez les travailler comme il se doit. Ne les découragez pas s’il vous plait.
    Le cousin qui est décédé, je pense pas qu’il dira au député qu’il est terroriste.

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