Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
L’Institut Free Afrik a suspendu ses activités suite à l’arrivée du coronavirus au Burkina Faso, le 9 mars dernier. Il en a profité pour mettre en place une équipe de veille et de prospection stratégique pour déceler tout ce qui menace la vie des Burkinabè, sur le plan socio-économique, en lien avec le coronavirus. Dans sa production du 28 mars 2020, l’institut estime qu’en l’absence de réponses collectives et individuelles conséquentes, le Burkina Faso risque de perdre des milliers de personnes.
Les mesures pour contrer le coronavirus s’accentuent, mais la propagation de la maladie se poursuit à grande échelle. Même si les villes contaminées sont mises en quarantaine au Burkina, cela ne convainc pas l’Institut Free Afrik, qui déclare que « nous risquons des milliers de morts si nous n’opposons pas des réponses collectives et individuelles conséquentes ».
Le Burkina fait face au péril de la pandémie du Covid-19 dans des conditions singulièrement difficiles, avec une multitude d’autres crises (le défi terroriste, les exactions et massacres de populations civiles, la crise humanitaire qui touche plus de deux millions de personnes dont plus de 770 000 déplacés, et les nombreux conflits sociaux dans les administrations publiques).
Plus qu’ailleurs, l’efficacité de l’action publique et des réponses collectives comportent des enjeux de survie de la nation, selon Free Afrik. « La mobilisation communautaire est notre arme principale face à l’épidémie, elle est indispensable et urgente », estime l’institut. Selon Free Afrik, un confinement général de la population n’est pas possible sans conséquences dramatiques pour les populations les plus modestes.
En dépit des perspectives de thérapie encourageantes, la réponse centrée sur l’organisation des soins dans les hôpitaux ne sera pas suffisante à elle seule pour lutter contre la pandémie, quand le pays court le risque de milliers de morts. La véritable arme dont il dispose, est donc la mobilisation communautaire, qui constitue le meilleur moyen accessible pour limiter la propagation de cette épidémie, dans l’attente d’un vaccin efficace.
La mobilisation communautaire, pour l’institut, signifie que les Burkinabè s’approprient les mesures de protection individuelle et familiale, et que l’innovation sociale est développée en urgence au niveau local, dans les quartiers lotis et non-lotis, dans les cours. La diligence de la mobilisation communautaire sauvera des vies ; au contraire, les hésitations et les lenteurs occasionneront des morts. Il faut donc agir sans attendre, conclut l’institut.
Pour ce faire, Free Afrik propose une batterie d’actions à entreprendre pour la mobilisation générale des communautés. Il s’agit d’une vigoureuse campagne de communication de proximité ; d’une campagne participative engageant les autorités coutumières et religieuses, les leaders d’opinions, les artistes, les compagnies de téléphonie ; d’une chaîne de solidarité et des précautions sanitaires pour renforcer la résilience communautaire ; de l’intelligence collective et des performances citoyennes pour gagner contre le virus. Enfin, Free Afrik propose une coordination systématique et une mise en cohérence des initiatives locales.
E.L.
Lefaso.net
Vos commentaires
1. Le 29 mars 2020 à 19:15, par Ouedraogo P Victor En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
Bonjour,je pense que de tel langage ne doit passer à la commission de lecture .Y a quel intérêt à prédire le pire ?
Le 29 mars 2020 à 22:46, par Kouda En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
Ouedraogo P Victor,
il y a un intérêt certain à prédire le pire car "il faut se préparer au pire tout en espérant le meilleur".
Si cela ne vous suffit pas, je vous dit alors "si les autorités de ce pays s’étaient préparées au pire, alors le coronavirus n’aurait pas fait autant de victimes et de dégats car les voyageurs arrivant au Burkina Faso seraient automatiquement mis en isolement pour 14 jours au moins."
Quittez vos émotions à fleur de peau et affrontez la réalité. Quand on dirige un pays, on n’a pas à s’embarrasser des émotifs comme vous.
Le 30 mars 2020 à 11:39, par KingBaabu En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
@Ouedraogo P Victor. C’est un de-raisonnement incongru comme le votre qui ne doit pas etre diffuse. Vous trouvez qu’il faut continuer a cacher la tete dans le sable alors que tout le reste du corpsest dehors ? C’est triste et il faut vous reveiller. Au lieu d’etre la a faire dans l’emotion, vous feriez mieux de sensibiliser vos parents au village. Les deplacements sont impossibles a faire en ce moment, mais vous avez toujours la possibilite de le faire avec votre telephone.
2. Le 29 mars 2020 à 21:29, par Sacksida En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
A contrario, je pense que c’est une analyse sur la base des elements concrets et surtout, il vaudrait mieux toujours prevenir, prendre des precautions utiles dans une telle epidemie ou l’on ne sait pas pour le moment par quelles voies cette maladie est en train de rentrer dans notre chere patrie. En tout etat de cause, vaut mieux prevenir que guerir, dans le cas du Burkina Faso, ou rien n’avait ete prevu pour ca, des politiciens s’afferant plutot pour leur campagne politico-politicienne malgre le lourd et grave tribut que notre peuple paye quotidiennement du fait du terrorisme. Que Dieu viennent en aide a notre peuple integre et courageux. Salut.
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3. Le 29 mars 2020 à 22:26, par Elouss En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
Merci à l’Institut Free Afrique pour cette mise en garde avisée.
De nombreuses voix et pas des moindres (OMS, Tony Blair Institute etc) tirent également la sonnette d’alarme.
Malheureusement, comme toujours nous continions de penser et de croire que comme c’est nous (peuples croyants), il n’en sera pas ainsi.
Pendant qu’il est encore temps, nous devons nous organiser pour donner une réponse `adéquate à cette pandémie.
Il ne suffit pas d’édicter des mesures contre la propagation de la maladie,encore faut-il s’assurer de l’effectivité de ces mesures.
Qui d’autre , mieux que la population organisée pour veiller à l’application stricte de ces mesures ?
Je soutiens la proposition de Free Afrique pour l’implication populaire.
4. Le 29 mars 2020 à 23:07, par P. Victor Ouedraogo En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
Merci pour la remarque . Respectons
les différentes mesures prises par les autorités.
5. Le 30 mars 2020 à 05:44, par Moham l’idéologue En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
Je pense que notre gouvernement est consommé par l’égoïsme et méchanceté et tout laisse a pensé que ces pas une incapacité mais juste un plan bien venus pour éviter les élections au vue de ce faire renversé par l’opposition.je vous Briffe impeu(pas de regroupement donc pas de grève ,couvre feux a 19h pour metr a bien leur plan,et d’ici la il seront les seule a avoir l’argent pour détruire l’opposition.
6. Le 30 mars 2020 à 09:31, par Philomène KABORE En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
L’heure est grave à mon avis il faudra se pencher sur comment trouver le remède contre ce mal et parvenir à non seulement guérir surtout ceux qui sont malades et protéger la population saine. En effet la vitesse de progression est liée au fait que lorsqu’une personne est infectée tous ceux que la personne a eu à côtoyer les deux dernières semaines ainsi que sa famille sont des personnes à risque. Et à leur tour également d’infecter d’autres personnes si des mesures de protection ne sont pas prises. Alors je pense que le gouvernement doit voir sa position par rapport à l’accompagnement aux chercheurs dans le domaine de la santé pour que l’on puisse mettre à la disposition de la population le médicament et soigner rapidement les malades. Ce n’est que de cette manière que nous pourrions briser la chaîne de transmission et stopper la maladie.
7. Le 30 mars 2020 à 11:32, par NANA MAHAMADI En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
Ça c’est une bonne analyse et proposition de solution ! Et merci ! Si on se prépare au pire on pourra le contrecarrer avec des solutions à la hauteur.
Mais une chose, il faut que beaucoup arrête de rejetter toujours les fautes au gouvernement. Si le citoyen prend conscience que la bonne gouvernance commence toujours par la gestion (dans la dignité, détermination et honnêteté et intégrité) des ces problèmes familiales et autour de lui alors le pays sera bon malgré le président !
" Quand l’homme est bien, le monde autour de lui est bien" Napoléon Hill.
8. Le 30 mars 2020 à 14:43, par Kone saidou En réponse à : Covid-19 : « Nous risquons des milliers de morts au Burkina Faso si nous n’opposons pas des réponses conséquentes », déclare l’Institut Free Afrik
Il faut une sensibilisation à toutes les niveaux la majorité des gens ne se rendent pas compte de la gravité et la rapidité da la contamination de cette maladie. Merci à cette institution qui nous dit la vérité même si sa choque nous pouvons éviter se dedrame par la sensibilisation faire bien comprendre les modes de contamination metena avant que sa ne soit tard. Nous avons la chance de voir chez les autres les conséquences du négligence