Gérard Justin Sawadogo aurait été recruté dans les rangs de la gendarmerie nationale en 1991 et a servi à la gendarmerie mobile de Ouagadougou. Onze ans plus tard, soit en 2002, il est radié de l’effectif des pandores pour faute lourde (vol d’armes). L’ex-gendarme n’a rien trouvé à faire que de se reconvertir en braqueur. Avec son complice qui se faisait appeler Charles Bonzi, ils ont investi le 18 août dernier la maison d’un retraité français de 82 ans au secteur n° 8 de Ouagadougou. Ce Français a adopté un jeune burkinabè comme son fils. Les deux bandits se sont fait passés pour des policiers et seraient à la recherche de faux tampons et de drogue (cannabis et cocaïne) que détiendrait un employé du Français. Au même moment, une infirmière, brue du vieux Français arrivait pour passer un coup de fil aux Etats-Unis.

Cette venue inattendue perturbera l’opération des 2 faux policiers (officier Yaméogo et assistant Bonzi). Après plusieurs questions sur le fils adoptif du Français, les braqueurs ont pris le numéro de téléphone de ce dernier avant de prier l’infirmière de les déposer à leur garage. Chemin faisant, ils prétextent une urgence, descendent et disparaissent. C’est alors qu’ils passent plusieurs coups de fil au fils adoptif pour lui donner des rendez-vous dans un bar. Leur tactique était d’user de leur fausse identité pour soutirer de l’argent à leur victime. Mais en bon père de famille, celui-ci a pris le soin d’avertir la police. C’est ainsi que le commissaire Elie Tiendrébéogo, chef de service du SRPJ dépêchera des éléments pour assister au dernier rendez-vous entre les braqueurs et leur future victime dans un débit de boissons le 22 août 2005, les policiers ont interpellé le sieur Gérard Justin Sawadogo après 30 minutes de lutte. Il détenait sur lui un pistolet de calibre 9 millimètres.

Après vérification, l’arme provenait de la brigade territoriale de gendarmerie de Tiébélé (Pô). Charles Bonzi, lui, a pris la fuite et fait l’objet d’une recherche. L’ex-gendarme de 34 ans sera déféré au parquet et transféré à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO). L’arme quant à elle, sera restituée à la gendarmerie. Gérard Justin Sawadogo a affirmé qu’il était à son premier forfait mais le commissaire Elie Tiendrébéogo dit ne pas accorder beaucoup de crédits à ces dires.

Sidgomdé
Sidwaya