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Banditisme : Encore des coupeurs de route sur la Nationale 7

Publié le jeudi 1er septembre 2005 à 04h46min

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On pensait passer un certain temps sans parler des coupeurs de route sur la Nationale 7. Voilà que dimanche 28 août 2005 aux environs de 20 heures 30 mn, ils se sont encore signalés en spoliant de plusieurs milliers de francs des marchands du retour du marché de Banfora et d’autres usagers tombés dans leur barrage.

Djibrill Bassolé et ses hommes ont été encore défiés sur la Nationale 7 par ces bandits de grands chemins.

En effet,, la présente attaque qui semble être la plus importante sur cette route depuis le début de l’insécurité grandissante, a été perpétrée à peu près au même endroit que la dernière attaque en date du 15 mai 2005. C’est bien entre Takalédougou et Toussinana, dans le virage un peu avant le pont où l’eau s’écoule en chute vers les champs de canne de la SN-SOSUCO. Selon certaines victimes, les bandits étaient habillés en treillis militaire et tous portaient des cagoules. Ils étaient tous armés de "kalachnikov" pour la plupart et portaient au moins un pistolet.

Dans un langage codé, ils s’appelaient entre eux : Djina ! Sergent ! Ces bandits sont arrivés à immobiliser plus d’une dizaine de voitures, de cars et de camions. Il paraît que les fouilles ont été très violentes et sans pitié avec le pistolet braqué sur le front, des coups de crosse de fusil par-ci, des coups de pied par-là. Les victimes devaient donner tous les billets de banque qu’ils avaient.

Ceux qui avaient la chance d’avoir quelque chose se mettaient d’un côté et étaient exemptés des coups, tandis que ceux qui n’avaient rien étaient à la merci de ces coups. Il semble que les bandits ne se sont pas préoccupés des portables de petites valeurs tellement ils en avaient assez. Des astuces que nous nous gardons de dévoiler ont pu sauver un tant soit peu certaines victimes.

La scène était pitoyable surtout du coté de ces pauvres femmes qui viennent vendre au marché de Banfora tous les dimanches. Il paraîtrait que partout c’était des cris et des pleurs de ces femmes quand bien même les hurlements d’un chauffeur de camion dominaient ou aggravaient cette terreur des bandits. Selon les victimes, les bandits auraient emporté plusieurs centaines de milliers de francs en moins de deux heures d’opération. Plusieurs victimes ont affirmé que c’est une voiture en provenance de Banfora qui est venue mettre fin à la terreur. En effet, elle est venue forcer le barrage on ne sait comment sans véritable réaction des bandits. Et dans les secondes qui ont suivi, les bandits ont pris le large dans la brousse en tirant des coups de feu en l’air avec leur butin.

Bravoure ou imprudence ?

Certains usagers en provenance de Bobo-Dioulasso ont pu échapper à l’embuscade grâce à des alertes et se sont immobilisés à Toussiana.

Un de ces usagers qui a alerté les hommes de Djibrill Bassolé à Bobo-Dioulasso et à Banfora à travers son téléphone portable après plusieurs appels, et qui ne les voyait pas venir a décidé de prendre des initiatives.

En effet, dès l’apparition de la première voiture en provenance du lieu de l’attaque après plus de 30 mn, il s’interposa sur la route avec son pistolet personnel au poing et obligea la voiture à s’arrêter. Il procéda aux fouilles.

Il paraissait que les occupants de la voiture qui ont dit être tombés eux aussi dans l’embuscade avaient sur eux dans leurs poches une certaine somme d’argent et ont affirmé avoir dans leur mallette qui se trouvait dans le coffre du véhicule, plus de 900 000 francs. A l’issue les fouilles et des déclarations de ces messieurs, notre brave jeune homme qui avait des soupçons sérieux, a conduit ces messieurs et leur véhicule comme un gendarme jusqu’à la brigade territoriale de gendarmerie de Banfora. Il paraîtrait qu’il a même tenté d’arrêter le deuxième véhicule qui était une voiture Mercedes qui n’a pas obtempéré.

Séance tenante à l’aide de son portable, il a eu à communiquer le numéro à Bobo aux forces de sécurité. Aux dernières nouvelles la gendarmerie, après ses différentes enquêtes a trouvé que ces derniers n’étaient pas suspects ; ils ont été simplement relaxés.

Mamadou YERE
AIB/Comoé

Sidwaya

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