LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Avec de la persévérance et de l’endurance, nous pouvons obtenir tout ce que nous voulons.” Mike Tyson

Autorité du bassin de la Volta : Un nouveau projet pour lutter contre la dégradation des écosystèmes et des eaux

Publié le mardi 5 novembre 2019 à 15h00min

PARTAGER :                          
Autorité du bassin de la Volta : Un nouveau projet pour lutter contre la dégradation des écosystèmes et des eaux

Du 5 au 7 novembre 2019, Ouagadougou abrite un atelier régional de validation du document du projet « Inversion des tendances à la dégradation des écosystèmes et des eaux dans le Bassin de la Volta (REWarD) ». Un projet initié par l’Autorité du Bassin de la Volta en collaboration avec l’IUCN et le PNUE et qui sera financé par le Fonds pour l’environnement mondial (FEM).

Le Bassin de la Volta à l’instar d’autres bassins fluviaux dans le monde est victime des effets néfastes du changement climatique. En outre, l’action de l’homme contribue également à la dégradation des écosystèmes et des eaux dans le bassin commun à six pays d’Afrique de l’Ouest, mettant en danger la vie des populations.

C’est au regard de cette situation, que la 6e session ordinaire du Conseil des ministres de l’Autorité du Bassin de la Volta (ABV) tenue en juin 2016 a invité l’ABV, l’IUCN (Union internationale pour la conservation de la nature) et le GWP-AO à élaborer un programme régional sur la conservation et la restauration des fonctions des écosystèmes du bassin de la Volta. Le processus d’élaboration du programme a été déclenché sous la conduite de l’IUCN en collaboration avec le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et la Direction exécutive de l’ABV. Un document provisoire du projet intitulé « Inversion des tendances à la dégradation des écosystèmes et des eaux dans le bassin de la Volta (REWarD) a ainsi été élaboré.

Le processus a abouti donc au présent atelier de validation qui permettra aux participants de s’approprier, d’améliorer et de valider le contenu du document du projet REWarD qui s’articule autour de quatre composantes, afin qu’il réponde au mieux aux préoccupations des Etats membres de l’ABV. La première composante concerne l’amélioration de la base de connaissances et développement d’outils de gestion pour un processus décisionnel éclairé ; la seconde composante concerne le renforcement des capacités pour la gouvernance, la planification transfrontalière et les événements extrêmes liés au changement et/ou à la variabilité climatique ; la troisième composante a trait à la conservation et la restauration des écosystèmes dans le bassin de la Volta ; et la quatrième porte sur la gestion et le partage des connaissances et suivi-évaluation.

Pour le ministre de l’Eau et de l’assainissement, Ambroise Niouga Ouédraogo, qui a présidé la cérémonie d’ouverture de l’atelier, le projet REWarD se positionne comme une réponse aux défis auxquels est confronté le bassin de la Volta. Des défis en termes de protection et de préservation des ressources en eau du bassin et qui mettent en péril l’existence et l’intégrité des écosystèmes qui le composent. « L’urgence s’impose à nous tous de rechercher des solutions durables et la meilleure manière d’y parvenir passe par la conjugaison des énergies (...) L’architecture hydrographique du fleuve Volta illustre une situation d’interdépendance entre les six Etats et commande par conséquent une synergie d’actions pour une gestion rationnelle et durable des ressources naturelles, ainsi que la sauvegarde et la préservation des écosystèmes de ce bassin partagé. », dira le ministre. Puis d’ajouter que la mise en œuvre réussie du projet augmentera de façon significative la résilience des populations.

Ambroise Niouga Ouédraogo, ministre de l’eau et de l’assainissement

Un avis partagé par Robert Dessouassi, directeur exécutif de l’Autorité du bassin de la Volta qui affirme qu’avec ce projet, l’ABV pourra mener des actions d’alerte et sera un véritable outil d’aide à la décision pour les Etats membres de l’ABV.
A l’issue de l’atelier et une fois le document final adopté, le projet REWarD sera financé par le Fonds de l’environnement mondial (FEM).

Justine Bonkoungou
Lefaso.net

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Changement climatique : La planète envoie des signaux