Crise à l`Association des jeunes burkinabés de Côte d`Ivoire : Le bureau démissionne
A l`attention du Directoire de la société civile Burkinabé en Côte d`Ivoire
Par parallélisme des formes, nous venons par la présente faire une mise au point suite à vos préoccupations exposées dans la presse ("Dernières nouvelles d`Abidjan" n0065 du samedi 13 au lundi 15 août 2005).
Notre volonté aurait été de laver le linge sale en famille plutôt que de déballer les problèmes d`line communauté nationale (la communauté Burkinabé) de surcroît en terre étrangère. Mais le vin` étant tiré, il faudrait le boire jusqu`à la lie.
S`agissant de la fameuse Association des jeunes Burkinabé en Côte d`Ivoire (AJBCI) l`honnêteté voudrait que l’on reconnaisse qu`elle venait combler un vide au niveau de la diaspora Burkinabé en Côte d`Ivoire. A preuve outre son ambition de réunir la jeunesse Burkinabé dans une solidarité agissante.
L` AJBCI dans ses objectifs originels vise la naissance et l`émergence d`un nouveau type de jeunes formés et informés sur ses droits et devoirs civiques avec, à terme, le droit de vote pour cette diaspora. Mais voilà ! Entre les bonnes intentions, les méthodes d`application et même les personnes ressources, il y a eu un fossé dès la première sortie de l`AJBCI le 25 juin dernier à l`hôtel du district d`Abidjan.
Prenant tous les membres fondateurs et les membres du Bureau exécutif à contre-pied et au dépourvu, en solitaire, le président de l` AJBCI, M. Dominique Gnissi s`est aventuré dans des déclarations politiques, partisanes et irrévérencieuses vis-à-vis des partis d`opposition ivoirienne et de son excellence Emile Ilboudo, ambassadeur du Faso en Côte d`Ivoire auquel il a intimé le délais d`un mois pour faire adopter le droit de vote en question. Dès lors, outré et trahi chacun des membres de l`AJBCI à tiré à son niveau les conclusions qui s`imposaient et a remis au sieur Gnissi sa lettre de démission.
Un journal de la place en l`occurrence "Dernière Heure Express" à la page 5 de sa parution n0165 du mardi 28 juin 2005 en a fait cas dans un article intitulé :`Affaire les Burkinabés se prononcent sur la nationalité d`ADO :
Après Hermann Yameogo, un autre espion se dévoile".
Aujourd`hui grâce à votre déclaration de prestation nous, démissionnaires individuels de l` AJBCI, éprouvons la nécessité de nous constituer en collectif pour porter à la connaissance de l`opinion nationale et internationale que :
Nous condamnons avec la dernière énergie cette sortie malencontreuse de président de l`AJBCI du 25 juin 2005 .
Nous nous démarquons de toutes ses cOhnexions politiciennes avec la galaxie patriotique et le pouvoir en place, et conséquemment, le mettons en demeure de se servir de nos identités pour quelque action que ce soit.
lNous nous réservons le droit de donner une suite judiciaire à toute récidive .
lNous démissionnons collectivement de l`AJBCI . Nous entendons œuvrer à la cohésion entre Burkinabé mais également entre Ivoiriens et Burkinabé. Aussi très prochainement mettrons-nous sur pied une Association dénommée FIBAP (Flamme Ivoiro Burkinabé des Ambassadeurs de la Paix) en vue des défendre et de pérenniser les valeurs multiséculaires des deux Etats frères.
Pour le bureau démissionnaire de l`AJBCI
Kambou Yeri Edwige (Ex - secrétaire générale)
Abidjan, le 25 août 2005
(Source : Dernières Nouvelles d’Abidjan - Vendredi 26 Août 2005)