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Recherche scientifique : Le ministre Alkassoum Maïga dans les champs de l’INERA

Publié le mercredi 14 août 2019 à 13h25min

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Recherche scientifique : Le ministre Alkassoum Maïga dans les champs de l’INERA

Ce mardi 13 août 2019, Pr Alkassoum Maïga, ministre en charge de la Recherche scientifique, est allé s’imprégner des réalités de fonctionnement de la station de Kamboinssin de l’Institut de recherche environnementale et agricole (INERA). Objectif, encourager les chercheurs et constater les difficultés rencontrées par cette structure de recherche.

La visite de Pr Alkassoum Maïga, ministre en charge de la Recherche scientifique, à la station de Kamboinssin de l’Institut de recherche environnementale et agricole (INERA) a duré plus de trois heures d’horloge. Après les brèves salutations d’usage à ses anciens collaborateurs à l’institut (puisqu’il y a travaillé durant sept années en tant que contractuel), le ministre a entamé une visite guidée dans les laboratoires et les champs d’expérimentation agricole.

Du laboratoire de phytopathologie à celui de nutrition et de biologie animale, en passant par celui d’entomologie, de génétique et de sol-eau et plantes, il a pu constater le mode de fonctionnement et recueillir les préoccupations des responsables de ces départements. Certains responsables de laboratoire ont fait ressortir un manque de financements, d’équipement ; une insuffisance de techniciens et d’ingénieurs.

Des variétés de semences présentées

Après les laboratoires, Pr Alkassoum Maïga était dans les champs de niébé, de riz, de sorgho et de production fourragère de l’INERA. Au vu des productions de ce centre de recherche, le ministre a estimé que le pays ne doit plus mendier. Pour cela, on doit faire en sorte que les choses s’améliorent davantage pour que la recherche puisse donner le plein de potentiels au service du développement, a-t-il suggéré. « Il n’y a pas 36 000 solutions. Le développement passera par la recherche scientifique et l’enseignement supérieur (…). La satisfaction morale pour nous chercheurs, c’est d’être les garants de la transformation de notre économie. Encore faut-il qu’on vous donne les moyens d’être pleinement la solution », a-t-il souligné.

L’insecte ravageur du sorgho présenté au microscope

La recherche scientifique peut être une question de souveraineté

Cette visite aura permis au Pr Maïga de s’enquérir des réalités des centres de recherche du pays. Et si le constat dans certains laboratoires laisse entrevoir une centralisation des opérations dans la capitale, le ministre en charge de la Recherche scientifique a rappelé la nécessité d’avoir des relais dans les autres régions. D’autant que certaines recherches agricoles sont spécifiques à des espaces géographiques.

Pr Alkassoum Maiga dans le laboratoire de phytopatologie

A cet effet, il a insisté sur l’importance de la recherche pour des questions de souveraineté. « Les instruments que nous avons, tels que le FONRID, doivent être intensifiés pour que les chercheurs puissent se sentir dans leurs domaines. Si vous comptez sur l’argent d’autrui, vous serez toujours en avance dans les idées mais à l’arrivée, vous serez toujours derniers parce qu’ils vont récupérer les raccourcis et vous devancer », a déclaré le ministre.

Visite dans le laboratoire entomologie

Des échanges directs entre les chercheurs et le ministre ont mis fin à cette visite.

Mariam Ouédraogo
Lefaso.net

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