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Escroquerie : un faux officier arrêté

Publié le vendredi 12 août 2005 à 07h27min

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Les hommes du commissaire Elie Tiendrébéogo, chef du Service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Ouagadougou, ont mis la main sur un bandit d’un genre nouveau. De son vrai nom Salifou Aminoulaye, il arnaquait essentiellement les jeunes filles en se faisant passer pour un docteur-pharmacien, banquier, un officier de l’Armée guinéenne, etc. A son actif, on peut dénombrer une trentaine de mobylettes volées.

C’est un monsieur barbu, de teint clair, soigneusement menotté, qui a été présenté à la presse le 11 août dernier dans les locaux du SRPJ à Wemtenga. Salifou Aminoulaye alias Abdoul Kader Malick, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait jeté son dévolu sur les jeunes filles de ouaga dont il confisquait mobylettes, portables... Une dizaine de plaintes déposées par une certaine d’entre elles a conduit les hommes du commissaire Elie Tiendrébéogo sur la piste du sinistre individu. Il fut appréhendé le 1er juillet 2005.

Comment procédait-il ? "Sa stratégie consistait à aborder les filles, à les mettre en confiance, pour disparaître après avec leurs engins. Celles qui découvraient le manège et tentaient d’opposer une quelconque résistance étaient systématiquement assommées", a fait remarquer le chef du SRPJ. Le truand a avoué avoir fait main basse sur une trentaine d’engins composés de motos JC, P50, Yamaha, Ninja, qu’il aurait écoulés au Théâtre populaire de Ouaga, à Tenkodogo et à Cinkansé au Togo, après avoir falsifié les papiers.

A la date du 11 août, un seul engin (une P50) a été retrouvé au commissariat central de police de Tenkodogo. Cependant, a précisé le commissaire Elie Tiendrébéogo, des receleurs ont été interpellés et les enquêtes sont en cours dans les brigades des localités citées.

Pour convaincre ses victimes, le fameux dragueur exhibait plusieurs pièces professionnelles sous différentes identités. Avec ces papiers, qu’il se serait procuré avec l’aide d’un faussaire résidant à Bamako (Mali), l’escroc se présentait tantôt comme un docteur en pharmacie, tantôt comme un banquier. Il se faisait également passer pour un officier de l’Armée bissau-guinéenne membre de la garde présidentielle ou encore commerçant togolais. Cela, sous les noms Abdel Kader Fatigah, Kader Malik Diallo. Sur sa carte de visite, il est mentionné "Présidence de la République de Guinée : Fatigah-Abdel Kader - Lieutenant-officier de l’Armée de la garde présidentielle".

En réalité, Salifou Aminoulaye est un repris de justice et réside depuis 2003 au Burkina dans le quartier Dassasgho. Il a été condamné en 2000 à Bamako (Mali) à 3 mois de prison pour trafic d’enfants et a purgé la même peine en 2001 au Burkina pour filouterie (escroquerie) d’hôtel. Son pays d’origine est le Togo où il est né le 30 septembre 1968. Pour les forfaits qu’il vient de commettre, cet imposteur qui, du reste, n’a pas franchi le cap du cours moyen première année (CM1), répondra devant la justice des chefs d’accusation d’association de malfaiteurs, vols aggravés, faux et usage de faux, abus de confiance, escroquerie et recel.

Kolonguemanegba
Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 14 août 2005 à 10:56 En réponse à : > Escroquerie : un faux officier arrêté

    Des réfugiés économiques figurent parmi les Togolais exilés au Bénin, et tout doit être fait pour empêcher "ceux qui veulent passer par l’intermédiaire de cet atout " pour aller en Europe ou aux Etats-Unis, a estimé vendredi le ministre béninois de la Communication et des Technologies nouvelles, Frédéric Dohou.

    "Il y a des réfugiés de type économique parmi les réfugiés au Bénin aujourd’hui", a relevé M. Dohou qui a indiqué qu’on les apprête pour qu’ils regagnent leur pays.

    M. Dohou est arrivé au Togo porteur d’un message du président béninois Mathieu Kérékou au chef de l’Etat togolais Gnassingbé Faure.

    Interrogé par les médias officiels sur la question des réfugiés togolais au Bénin, il a fait état de personnes qui passent pour des réfugiés ou qui veulent passer par l’intermédiaire de cet atout pour regagner l’Europe ou les Etats-Unis. Il a souligné que se disant réfugiés il leur est facile d’avoir les visa pour leur destination.

    "Nous allons freiner tout ça et faire en sorte que tous rentrent chez eux", a indiqué le ministre béninois qui a reconnu que près de 25 000 réfugiés togolais vivent dans son pays.

    Cette position exprimée par le ministre béninois intervient deux jours après que le président togolais eut lancé un appel aux Togolais qui ont fui le pays à rentrer.

    "Qu’ils viennent, qu’ils n’aient pas peur. Qu’ils aient eu à poser des actes répréhensibles ou pas, je pense que c’est par le dialogue que nous pouvons essayer de nous expliquer, de nous entendre et surtout de tirer les leçons de ce qui s’est passé", avait adressé le président togolais aux réfugiés.

    quel honte

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