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Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

Publié le jeudi 9 mai 2019 à 23h10min

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Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

L’observation de l’actualité nationale a inspiré à Maix cette réflexion appelant à la mobilisation des Burkinabè pour s’enrôler sur le fichier électoral.

Pour n’avoir pas voulu comprendre que le premier quinquennat post-insurrection devait être celui de la vraie Transition, nous sommes en passe de perdre cinq ans en plus de l’année de transition.

Comment imaginer qu’après 27 de règne d’un président, un virage à 180° soit possible en un an, au motif que nous avons fait une insurrection ?

Beaucoup de Burkinabè regardent avec envie le Rwanda de Paul Kagamé, ce président à poigne qui dirige son pays comme une caserne militaire.

Combien de Burkinabè pourraient supporter la discipline de fer que Kagamé impose à son peuple pour obtenir les résultats spectaculaires que nous envions ?

Ces policiers qui bloquent l’ONI pour exiger le départ de son DG ?

Ces GSP qui attaquent le domicile de leur ministre de tutelle ?

Ces salariés de la Sonapost qui molestent leur DG, l’expulsent du siège de la société et exigent son départ parce qu’il essaie d’assainir la gestion de l’entreprise ?

Ces salariés du MINEFID qui se targuent d’avoir eu la tête de leur ministre de tutelle et de mettre l’État à genoux en sabotant impunément les finances publiques ?

Ces écoliers qui battent leurs enseignants, saccagent leurs domiciles et brûlent le drapeau ?

Ces commerçants véreux qui exigent la fin des contrôles qualité sur les importations en tout genre ?

Ces populations qui attaquent les commissariats et les gendarmeries soit pour en extraire et lyncher des détenus, soit au contraire pour en libérer ?

Ces populations qui lynchent des policiers venus interpeler un contrevenant qui n’a répondu à la convocation de la justice ?

Ces populations qui envahissent les palais de justice, armes au point, pour soutenir des prévenus ?

On peut avoir quelques doutes.

Mais attendons de voir le Rwanda après le long règne de Kagamé pour savoir si cela se passera comme le Ghana de Jerry J. Rawlings ou la Côte d’Ivoire de Houphouët et le Zaïre de Mobutu.

Revenons au quinquennat actuel. Dès lors où les partis politiques du CFOP de 2014 ont été incapables de former une coalition gouvernementale afin de réaliser une alternance bloc à bloc, l’idée d’un quinquennat de transition était enterrée et on entrait de facto dans la politique politicienne en ce qu’elle a de pire !

Exit donc le quinquennat de transition. La bataille pour le match retour de l’insurrection et de la résistance au putsch du CND durera 5 ans.

Qu’importe le débordement du terrorisme du territoire malien au nôtre !

Qu’importent les exactions et le racket des Kogl-wéogo !

Qu’importent les affrontements et les massacres intercommunautaires !

Qu’importe la déstructuration de notre économie !

Qu’importe la désorganisation de nos Forces de sécurité et de défense, de nos services de renseignements !

Seule cette bataille pour le pouvoir compte. Et c’est la puissance financière respective de chaque camp qui pèsera.

Le piège est en place et la trappe va bientôt se refermer sur nous.

L’UPC de Zéphirin Diabré ayant fait une mauvaise analyse de son échec cuisant de 2015 semble désormais dans la posture du FPI de Gbagbo « l’essentiel, c’est d’arriver au pouvoir ».

Le CDP semble dans l’obstination de retrouver le « paradis perdu », avec l’argument massif « voyez, en notre temps c’était mieux ».

Ils n’ont pas exercé de droit d’inventaire sur les années Compaoré et fait leur aggiornamento. Dans la mesure où les autres n’ont pas pu faire mieux, cela valide de fait et, a posteriori, leur pratique de pouvoir. De ce fait, le temps les a vengés, ils attendent maintenant la formalité des urnes pour retrouver leur chose.

Le MPP et sa majorité ne semblent plus avoir comme seul programme que d’acheter la paix sociale y compris en donnant satisfaction aux revendications les plus illégitimes, les plus révoltantes.

Pour eux, c’est une question de survie. Ils savent que ce parti construit à la hâte en un an disparaîtra s’ils perdent les élections de 2020.

Les Rouges comme on les appelle, eux, continuent à dire de ne pas participer aux élections. D’abord parce qu’ils savent que s’ils y participaient, ils seraient laminés, que l’on pourra enfin mesurer leur faiblesse réelle. Ensuite, parce que le statu quo les arrange bien ! Ils ne vont pas tuer la poule aux œufs d’or !

Lorsque l’on prospère grâce à un problème, on n’a objectivement aucun intérêt à ce que ce problème soit résorbé ! C’est assez simple à comprendre !

C’est cette vacuité programmatique qui est le plus gros danger pour l’avenir.
Et dans cette situation désespérante, les OSC (syndicats et organisations de défense des droits) ne font pas mieux. Chacun broute là où il est attaché.
Les politiques cherchent le pouvoir pour manger.

Les OSC exigent de manger en contrepartie de la tranquillité sociale.
La réflexion structurante et prospective n’intéresse plus personne. Et ceux qui s’y aventurent sont férocement combattus, de la plus vile des manières.

Le piège qu’ils ont mis en place pour geler la situation, je vous en parle régulièrement depuis août 2018, et à chaque étape décisive, chiffres à l’appui, mais en vain.
Ce piège est désormais en place et le compte à rebours est lancé.

Nous n’avons pas été collectivement assez intelligents pour soutenir les innovations à la CENI qui auraient permis de s’enrôler toute l’année, et sans même avoir à se déplacer. L’enrôlement à l’ancienne sera donc employé.

Pour cette méthode d’enrôlement, le pays est divisé en 6 zones.
L’enrôlement par zone dure une semaine, soit 7 jours. 7x6 = 42 jours. Pas un jour de plus !
De sorte que seuls ceux qui se sont bien organisés en amont puissent s’enrôler. Et cette farce coûte 9 milliards, rien qu’à la CENI.
Cela, sans tenir compte du coût des autres intervenants :
- CSC : environ 2 milliards,
- Sécurité : environ 3 milliards,
- Justice : environ 500 millions, etc.

Les partis classiques, eux, ont une procédure bien huilée pour profiter de cette situation. Je vous l’ai déjà décrite en détail dans un précédent article.
Tout est donc en place pour qu’en 2020, on reprenne les mêmes et on recommence. Ou plus exactement, on prolonge le statu quo, l’immobilisme qui s’est transformé en régression depuis l’installation du terrorisme armé et administratif.

Mais tout n’est pas encore perdu.
Le fichier électoral, malgré l’enrôlement exceptionnel de 800 000 nouveaux électeurs en 2015, ne compte que 5,5 millions d’électeurs dont seulement 3,5 millions ont voté en 2015.

J’ai déjà attiré votre attention sur le fait que ce fichier n’ayant jamais été expurgé des morts depuis sa création, en tenant compte du taux de mortalité naturel du Burkina, il contient entre 300 000 et 500 000 morts qui ne voteront plus jamais.
Il reste donc 5 millions d’électeurs réels dans ce fichier.

Mais il y a un gisement de 4 millions d’électeurs non-inscrits au Burkina, dont une grande partie dans les villes et leurs non-lotis. Et ceux-là n’ont, à l’évidence, pas les mêmes préoccupations que les électeurs ruraux...

Si nous voulons donner une chance à une nouvelle offre politique d’émerger dès 2020, c’est dans ce combat-là et dans ce combat seul que nous devons désormais jeter toutes nos forces.

Maix

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Vos commentaires

  • Le 9 mai 2019 à 17:33, par Dr En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Très belle analyse ! Rien à ajouter. Mais comme tout peuple mérite ses dirigeants, allons seulement...

  • Le 9 mai 2019 à 17:36, par dosso En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Salut mon ami et promotionnaire Maixent des années 80 à Bobo. Pour la première fois, je suis d’avis avec toi, c’est une analyse cohérente.

  • Le 9 mai 2019 à 17:43, par Pleure oh pays bien aimé En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Tout est dit, l’analyse est correcte même si l’auteur ne pouvait pas tout relater. seulement :
    - combien de burkinabè peuvent faire cette analyse encore ?
    - combien de burkinabè peuvent comprendre une telle analyse ?
    - combien de burkinabè sont prêts à se départir de leur égoïsme pour voir l’intérêt supérieur de la nation ?
    - combien de burkinabè peuvent comprendre la gravité de la situation ?
    Ce qui me fait le plus peur, c’est le durcissement des cœurs, l’absence de la crainte de Dieu, l’absence de l’amour du prochain.
    En tout cas merci pour la contribution, pour ma part l’optimisme qui me reste est totalement lié à ma foi en DIEU
    DIEU sauve le Burkina Faso

  • Le 9 mai 2019 à 18:03, par zabs En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Voila une bonne analyse qui mérite oreille attentive surtout du cote de l’ opposition.

  • Le 9 mai 2019 à 18:51, par Tenga En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Après avoir jouer au larbin du pouvoir mpp sans en tirer profit le pseudo intellectuelle revient à la raison c’est pas trop tôt. Lui qui considère que la démocratie est un luxe pour le Burkina.

    • Le 10 mai 2019 à 09:23, par freedom En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

      Mon cher Tenga, avoir fait confiance au MPP n’est pas une faute.
      Combien de Burkinabè ont voté ce parti ? La faute, c’est de ne pas savoir mériter la confiance et ça, ça n’engage que le MPP et ceux qui continuent de se pavaner dans ce parti. On peut duper un peuple une fois, mais jamais toutes les fois

    • Le 10 mai 2019 à 20:48, par Maix En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

      Mon cher Tenga avenir, contrairement aux lâches comme vous, je ne me suis jamais caché derrière l’anonymat des réseaux sociaux pour insulter quinque ce soit.

  • Le 9 mai 2019 à 20:03, par lumiere En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Vérités dures à saisir
    Vagues de lumières apportées à nos esprits infertils.
    Mon frère, tu as vu juste et très loin.!!

  • Le 9 mai 2019 à 23:24, par MKouka En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Une très belle analyse de notre situation socio politique, réelle mais.. vraiment triste. Les CDPistes n’ont pas avaler le fait que c’est leur anciens collègues qui dirigent en ce moment sans eux et du coup le MPP est leur ennemi juré, l’ UPC a aussi pour ennemi le MPP pour leur avoir raffle le fauteuil au dernier moment et le peuple habitué au système D a du mal à se remettre dans le droit chemin de la discipline , la justice le patriotisme et l’intégrité. Pendant ce temps les leaders du MPP ont du mal à se defaire de leur passé malgré leur volonté. Les 27 ans de l’ère cdp ont profondément souillés les esprits et cela prendra des décennies pour remettre les choses à la normale. Bien plus facile de détruire que de construire. Mais rien d’impossible . Merci pour l’article.

  • Le 10 mai 2019 à 00:21, par salou En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Analyse objective et véridique. Rien n’a changé positivement au contraire de la faiblesse, de la maladresse, de l’incapacité et du manque du courage.conséquence, c’est la masse laborieuse rurale qui souffre toujours. Une insurrection, un échec au coup d’état et tous ses sacrifices pour avoir du mouta-mouta. L’offre et l’alternative politique n’est pas aussi à la hauteur. Le BF a besoin des héros pour réalsier son destin pas des mangeurs.

  • Le 10 mai 2019 à 04:36, par Dedegueba SANON En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Rien à redire.Analyse propre et véridique. On tourne en rond et on se laisse toujours berner complaisamment par les mêmes tocards depuis 30ans. CDP, MPP, UPC,NAFA ADF/RDA sont les enfants d’une même mère. UNIR /PS étant devenue une "propriété privée" a déçu plus d’un. Il faut juste "balayer" la maison et la désinfecter pour espérer.
    Félicitations mon frère.

  • Le 10 mai 2019 à 07:34, par SOFA En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Mais ce n’est pas comme cela que vous avez formé les jeunes ? C’est vous même qui les avez formé pour agir ainsi, défier tout. Maintenant vous voulez dire que quoi ? Que c’est les président élu ? Non, c’est vous les mentors des OSChiers.
    Nous, nous avons voté un individus capable, sachant qu’il y a des Simon et l’autre avec lui ; nous nous disions que ces deux là vont partir très tôt. En 2020, notre individus sera seul et nous le voterons encore par ce que nous somme plus nombreux à vouloir construire que vous qui voulez juste arriver.

  • Le 10 mai 2019 à 08:15, par HUG En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Très belle analyse. Vérité à 1000%.
    ’Le MPP et sa majorité ne semblent plus avoir comme seul programme que d’acheter la paix sociale y compris en donnant satisfaction aux revendications les plus illégitimes, les plus révoltantes.’ Vous avez tout dit dans cette phrase

  • Le 10 mai 2019 à 08:54, par Tidiane En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Maix mon voisin en tout cas ton écrit inspire du crédit. les burkinabe ont intérêt à s enrôler s’ils veulent voir la situation changée. Le peuple est devenu revanchard, haineux pour tout et contre tout. Ton analyse je le trouve pertinent. La faute c’est ce peuple là. Il peut s’il veut vraiment. Belle lurette je me suis tu et observe.

  • Le 10 mai 2019 à 09:15, par Victor En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Bjr mon frère. C est toute la réalité même.
    Merci d avoir pris de ton temps pour rédiger cet article.

  • Le 10 mai 2019 à 09:17, par DORO Harouna En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Rien à dire une analyse très pertinente d’ailleurs comme à ton habitude.
    Il aurait fallu juste après l’arrivée du président Rock au pouvoir définir un nouveau contrat social basé sur des valeurs fortes comme au temps de Thomas Sankara et ceci avec la participation de toutes les catégories sociales.
    Tout pouvoir post insurrectionnel est confronté à d’énormes défis car la demande sociale est si forte.De ce fait ce n’est pas un pouvoir classique majorité- opposition qui peut régler le problème.Il fallait rassembler au maximum au tours des idéaux de justice sociale ,de discipline ,de travail et de patriotisme, d’intégrité surtout sacraliser le bien et l’intérêt commun pour tous.En somme travailler à balayer et à purifier la société de ces rares de mal gouvernance.Mais au lieu de cela les burkinabés pour la boulimie du pouvoir et du gain facile se sont laissés entrainer sur le chemin du mensonge et de petits calculs égoïstes et individuels.Personne ne pensant à l’intérêt supérieur au point que certains sont allés soutenir des terroristes contre leur peuple.De memoire d’homme la morale n’avait jamais autant souffert dans notre pays.Soumettre les gens par la violence comme entre 1987 et 2014 et récupérer le pouvoir par tous les moyens même au prix du sang de tous les burkinabés.Une société totalement en décomposition morale avancée est créée où personne ne défend véritablement la vérité.Le pouvoir actuel aussi n’a pas su incarner la rupture par la prise de mesures fortes dès les premiers moments de sa gouvernance.Bien au contraire ce sont les signaux d’une continuité avec le régime terrifiant et corrompu de Blaise qui ont été envoyés au peuple avec la seule différence le fait de remplacer la famille par les amis.Combien sont ils les gens du MPP à hurler à longueur de journée leur déception de constater que le parti qui a servi à conquérir le pouvoir d’état soit mis totalement à l’écart ?La déception et la désillusion sont grandes et gravicimes .L’espoir en avenir du peuple retrouvé après l’insurrection s’est transformé en cauchemar.Le pouvoir n’a pas su entretenir la flamme de rêve des grands peuples.Nous venons donc une nouvelle fois de rater le grand tournant.Il est temps pour nous tous de nous ressaisir en commençant par la tête sinon nous partons droit dans le mur.

  • Le 10 mai 2019 à 09:23, par la sagesse En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    M. Maix vraiment une analyse très pertinent.
    Je suis tout ’a fait d’accord avec vous .
    Surtout du cotée de la durée de la transition car elle devais durée aux moins 3 ans pour pouvoir balayer tous les mauvaises herbes du pays et remettre en place une nouvelle base pour un lendemain meilleur.
    Mais il n’ai jamais tard car il faux que le pouvoir mpp se réveil au risque d’avoir un réveil douloureux

  • Le 10 mai 2019 à 09:36, par Diallo En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Votre analyse, sans être exhaustive est juste et reflète la situation politique et de gestion du pouvoir d’état de notre pays. Les intellectuels que nous sommes (aujourd’hui) n’aimons pas notre peuple, n’avons pas de vision. Aucun esprit de sacrifice pour notre progéniture... même pas un sursaut d’honneur et de dignité de la part des politiques pour redresser tous les travers de la société burkinabè. Somme nous toujours des "hommes intègres" et travailleurs ?
    La démocratie à l’occidentale n’est pas le bonne solution pour l’Afrique. L’Afrique doit réinventer son modèle de démocratie et de gestion du pouvoir public. Cette démocratie africaine doit être basée sur notre identité, notre culture, notre histoire ainsi que le niveau de développement de l’Afrique en tenant compte des valeurs universelles de justice, d’équité, de mérite.

  • Le 10 mai 2019 à 09:44, par Relwendé En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Une très belle analyse qui semble non partisane pour son impartialité. une telle contribution est constructive pour notre nation dans le contexte actuel. Je demanderai à l’auteur de nous revenir pour des pistes de solution pour sortir de cet enlisement.
    Merci pour l’article

  • Le 10 mai 2019 à 09:51, par Sage de Bobo En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    A mon humble avis, je pense que le Président Roch et son MPP n’avait pas de vision pour ce pays. Ce sont des gens qui ont mis beaucoup d’argent pour battre campagne et ils ont remporté les élections, il fallait partager maintenant le gâteau.
    Ils oublient que Kagamé avait une vision pour le RWANDA. Ils ont pris trois pour former leur gouvernement en amenant PKB qui ne connait même pas les réalités du pays. Leur premier originel c’est de satisfaire les magistrats croyant contrôler l’appareil judiciaire créant donc une injustice sociale entre les fils et filles de ce pays.
    Ensuite leur erreur, c’est de laisser Zéphirin, la deuxième force politique, pour aller faire coalition avec des partillons qui ne font pas de poids.
    Autant de faits qui illustrent le manque de vision de la part de Roch et son MPP.

  • Le 10 mai 2019 à 10:09, par Regard En réponse à : Situation nationale : Un deuxi\xe8me quinquennat perdu ?

    Diagnostic parfait de la situation. En effet le mandat transitoire qui devrait panser les plaies de la crise a été sabordé par l UPC parce que Considérant le MPP comme usurpateur de la victoire d’une lutte qu’il aurait menée en tant sue precurseur. Il y a aussi des acteurs politiques qui se voient des destins de président louvoyant tout compromis politique.également des jeunes qui se sont affranchis vis a vis de leur mentor se projette en Sankara sans en avoir les talents. L autre aspect ce sont les vélléités de vengeance de ceux qui ont perdu le pouvoir et ceux qui instrumentalisent les attaques terroristes comme offres politiques. Les citoyens sont désemparés et chacun fat sa loi même au sein des travailleurs supposés connaître la loi. Seules l affirmation des Institutions pourra nous sortir de cette mauvaise passe.

  • Le 10 mai 2019 à 10:21, par AC3 En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Belle analyse,une nouvelle transition digne de ce nom s’impose sur une durée minimale de 2 ans pour tout assainir dans ce Burkina Faso qui nous est cher.

  • Le 10 mai 2019 à 10:42, par Lassané NIKIEMA En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Une très belle analyse qui a le mérite de toucher tous les pans de notre devenir commun sauf que nous faisons la sourde oreille qui entraînera inéluctablement l’ouverture de la deuxième porte de l’enfer. Agissons pendant qu’il est encore temps.

  • Le 10 mai 2019 à 11:36, par YAAM SOBA En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Toujoursdans ses délires obuesques, le sieur Maixent Somé compare l’opposition burkinabè aux FPI, aux génocidaires du Rwanda et autres rebelles de Centrafrique. Pour lui, pour qu’il y ait la paix au Burkina, l’opposition doit s’asseoir croiser les bras, se laisser piétiner les testicules, et avaler toutes sortes de couleuvres. Pendant que lui ses mentors pille, malgouvernent et sèment la merde. Tenez :

    - Le MPP vote par force une loi PPP pour légaliser le pillage et construire des infrastructures biodégradables,

    - Le MPP achète cash des députés de l’opposition ;

    - Le MPP déstabilise les mairies dirigées par des opposants,

    - Le MPP impose un code électoral qui lui permet de frauder et de rester au pouvoir 50 ans, comme ils le proclament,

    - Les MPPistes parlent mal et multiplie les opposants par zero. Djandinou dit qu’ils payent même des jeunes pour ça,

    - Le MPP paye des V8 et Talisman à 3 milliards, pendant qu’on a besoin de 88 millions pour achats de protections pour nos FDS,

    - Le MPP est le premier parti à utiliser l’ethnicisme, la xénophobie, le régionalisme et toutes sortes de division pour rester au pouvoir.

    Avec tout ça, ce pseudo intello de Maixent dit que c’est l’opposition qui veut brûler le pays. Qui a brûlé le pays pour venir au pouvoir ? Ouf, j’oubliais : Le chef des miliciens, grand gourdinier et Kalachien devant l’éternel, est aujourd’hui à la tête du MPP. Il s’appelle Simon Compaoré. Et à propos de ce bout d’homme et compagnie, Norbert Zongo disait : « Ils sont capables de brûler le pays pour chauffer leur café ».

    Si ce Maixent veut mendier des postes, qu’il le fasse au lieu de nous rabâcher les oreilles avec des leçons insensées.

  • Le 10 mai 2019 à 13:40, par M.S. En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Ainsi, très très peu de nos compatriotes pensent en termes d’avenir, de nos enfants, de nos petits-enfants ..... des arrières petits-enfants de nos petits-enfants. Investissements ? Renvoyés aux calendes grecques. Pourvu que nous mangions, aujourd’hui et maintenant. Et les masses de populations en manque de soins, d’éducation, de voies, du minimum vital ? Et nos ’concasseuses’ de granit ? Nos balayeuses de rues et rassembleuses de sable et de gravillons pour la survie ? Que diantre ! Tout pour moi et rien pour les autres ! Ainsi, l’éternel complot des diplômés et dits intellectuels africains contre leurs peuples continue son bonhomme de chemin. Futures futures générations, pardonnez nous pour nos devoirs manqués !

  • Le 10 mai 2019 à 14:27, par BELOUM Mamadou En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Je lis rarement jusqu’au bout ce genre d’article. La mauvaise foi, l’insuffisance du niveau de langue m’ont toujours repoussé. Ah ! Cette fois-ci c’est tout le contraire. Bravo pour l’objectivité dans l’analyse et la qualité dans l’expression. Bonne continuation

  • Le 10 mai 2019 à 14:51, par Rîmbila En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Très bel article.
    Prochainement, ne faites jamais l’économie du détail des "évidences" du genre : "Mais il y a un gisement de 4 millions d’électeurs non-inscrits au Burkina, dont une grande partie dans les villes et leurs non-lotis. Et ceux-là n’ont, à l’évidence, pas les mêmes préoccupations que les électeurs ruraux...
    Si nous voulons donner une chance à une nouvelle offre politique d’émerger dès 2020, c’est dans ce combat-là et dans ce combat seul que nous devons désormais jeter toutes nos forces."
    Combien de politiques, surtout les nouveaux venus, sinon les nouveaux candidats comprennent que c’est ce gisement qui peut leur permettre de réaliser le miracle macronien au Faso en 2020 ? Ces nouveaux venus ne savent pas que le système est déjà verrouillé. Les grands partis ont déjà chacun son agenda pour engranger sa part des 5,5 millions d’inscrits actuellement. Vous ne pouvez compter que sur "les troubles fêtes" qui sont ces 4 millions d’inconnus embusqués, qui peuvent changer le sort de nos élections de 2020 !!! Œuvrez à ce qu’on dispose d’un fichier de 10 millions d’inscrits et préparez bien votre stratégie de communication et de persuasion. Car en ce moment, la corruption électorale sera quasi-inexistant. Le poids de l’argent sur le résultat des élections sera minime... Et donc, tout sera possible ! Au soir du dernier jour de l’enrôlement, si les nouveaux inscrits sur les listes électorales valent 4 millions, personne, ni au MPP, ni au CDP, ni à l’UPC n’aura le sommeil tranquille ! Qui n’a pas peur des inconnus ? Car comment les convaincre ? Comment les mobiliser ?
    Encore merci, Maix pour cet éclairage !

    • Le 10 mai 2019 à 21:02, par Maix En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

      Cet article fait partie d’une série débutée en août 2018 sur ce site.
      Tout y est décrit. Tous les chiffres y ont été donnés.
      Et jusqu’à présent, personne ne les a contestés.
      Il y a un moteur de recherche sur lefaso.net. recherchez ces articles et lisez. Vous verrez !

  • Le 10 mai 2019 à 14:54, par Cricris En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Voici enfin une belle analyse froide et profonde de la situation nationale. Il faut voir la situation en face, nous avançons doucement et sûrement vers le syndrome malien. Êtes-vous sûr de l’organisation de ces élections en 2020 au moment oû la carte sécuritaire couvre presque tous le territoire en rouge (tandis que nous avons une pléthore de policiers municipaux en ville pour contrôler les pièces des véhicules). Ce qu’il nous reste à faire, c est d’eviter à tout prix que nos vaillants jeunes combattants de l’armée ne tombent pas dans le syndrome du corporatisme qui est à la mode maintenant au Burkina. Autrement, il faudrait déjà commencer à négocier des accords de défenses et de sécurisation du territoire avec... A bon entendeur SALUT

  • Le 10 mai 2019 à 16:56, par RIMBILA En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Très bel article. Prochainement, ne faites jamais l’économie du détail des "évidences" du genre : "Mais il y a un gisement de 4 millions d’électeurs non-inscrits au Burkina, dont une grande partie dans les villes et leurs non-lotis. Et ceux-là n’ont, à l’évidence, pas les mêmes préoccupations que les électeurs ruraux...
    Si nous voulons donner une chance à une nouvelle offre politique d’émerger dès 2020, c’est dans ce combat-là et dans ce combat seul que nous devons désormais jeter toutes nos forces." Combien de politiques, surtout les nouveaux venus, sinon les nouveaux candidats de 2020 comprennent que c’est ce gisement qui peut leur permettre de réaliser le miracle macronien au Faso en 2020 ? Ces nouveaux venus ne savent pas que le système est déjà verrouillé. Les grands partis ont déjà chacun son agenda pour engranger sa part des 5,5 millions d’inscrits actuellement. Vous ne pouvez compter que sur "les troubles fêtes" qui sont ces 4 millions d’inconnus embusqués, qui peuvent changer le sort de nos élections de 2020 !!! Œuvrez à ce qu’on dispose d’un fichier de 10 millions d’inscrits et préparez bien votre stratégie de communication et de persuasion. Car en ce moment, la corruption électorale sera quasi-inexistant. Le poids de l’argent sur le résultat des élections sera minime... Et donc, tout sera possible ! Au soir du dernier jour de l’enrôlement, si les nouveaux inscrits sur les listes électorales valent 4 millions, personne, ni au MPP, ni au CDP, ni à l’UPC n’aura le sommeil tranquille ! Qui n’a pas peur des inconnus ? Car comment les convaincre ? Comment les mobiliser ?
    Encore merci, Maix pour cet éclairage !

  • Le 10 mai 2019 à 22:59, par Mostaph En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Belle analyse objective de la vie politique au Faso .
    Rmq : je suis fièr qu’un intectuelle du Burkina donnent une vue nouvelle du pays . Mon frère , ton message participe à l’ouverture d’esprit de tout le peuple . Merci

  • Le 11 mai 2019 à 09:01, par Chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Quand de vieux politicards en fin de cycle instrumentalisent des drogués pour ériger le violence en mode de conquête du pouvoir (pompeusement baptisée insurrection populaire), voilà où cela nous mène.
    Zeph a en fait compris sur le tard qu’il a été proprement enc......Il a compris que le tenants actuels du pouvoir ont rejoint les manifestations de mécontentement en début 2014 pour mieux contrôler le mouvement et manœuvrer dur pour échapper à la colère du "PEUPLE". Une fois BC parti, ils ont infiltrer tous les compartiments de la transition afin de la contôler au profit exclusif de leurs intérêts égoïstes (en cela pas mal de pseudo-intellectuels se faits leurs complies). Une fois le pouvoir acquis, les mêmes méthodes qu’ils développées et implémentées sous BC ont repris leurs droits. Mais étant très rusés, ils ont introduit (sans trop y croire) quelques phrases de Sankara dans leurs discours pour faire bonne figure. Même le port du Faso-Danfani est une manœuvre d’escroquerie grossière dans laquelle beaucoup de monde s’est laissé prendre. Et ça se voit gros comme le nez au milieu de la figure que l’intention de ces gens est de rester au pouvoir jusqu’à la fin de leurs minables vies, à moins que .....

  • Le 11 mai 2019 à 11:25, par Chasseur d’insurrescrocs En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Quand de vieux politicards en fin de cycle instrumentalisent des drogués pour ériger le violence en mode de conquête du pouvoir (pompeusement baptisée insurrection populaire), voilà où cela nous mène.
    Zeph a en fait compris sur le tard qu’il a été proprement enc......Il a compris que le tenants actuels du pouvoir ont rejoint les manifestations de mécontentement en début 2014 pour mieux contrôler le mouvement et manœuvrer dur pour échapper à la colère du "PEUPLE". Une fois BC parti, ils ont infiltrer tous les compartiments de la transition afin de la contôler au profit exclusif de leurs intérêts égoïstes (en cela pas mal de pseudo-intellectuels se faits leurs complies). Une fois le pouvoir acquis, les mêmes méthodes qu’ils développées et implémentées sous BC ont repris leurs droits. Mais étant très rusés, ils ont introduit (sans trop y croire) quelques phrases de Sankara dans leurs discours pour faire bonne figure. Même le port ostentatoire du Faso-Danfani est une manœuvre d’escroquerie grossière dans laquelle beaucoup de monde s’est laissé prendre. Et ça se voit gros comme le nez au milieu de la figure que l’intention de ces gens est de rester au pouvoir jusqu’à la fin de leurs minables vies, à moins que .....

    • Le 11 mai 2019 à 20:38, par Fils de l’homme En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

      Bonne analyse de Monsieur Maixent. Le drame de notre pays est que tout le monde veut le changement mais ce processus doit commencer par les autres et non par sois même. Nous admirons le Rwanda alors que ce pays s’est inspiré du Burkina de Thomas Sankara.

  • Le 14 mai 2019 à 04:20, par serein En réponse à : Situation nationale : Un deuxième quinquennat perdu ?

    Arrêtez de vous prendre pour un illuminé. Vous faites de graves amalgames !

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