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Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

Publié le vendredi 5 avril 2019 à 10h22min

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Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent  l’agenda

Comme annoncé par le Premier ministre, le président du Faso, Roch Kaboré, a rencontré le Chef de file de l’opposition politique au Burkina Faso (CFOP-BF) ce jeudi 4 avril 2019, au palais présidentiel de Kosyam. Cette rencontre qui s’inscrit dans la dynamique du dialogue politique entre le président du Faso et la classe politique nationale a fait la part belle aux évènements malheureux survenus ces derniers jours à Arbinda dans le Sahel et à Zoaga dans la région du Centre-est.

Après environ 1h30 d’échanges, c’est le ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la cohésion sociale, Siméon Sawadogo, qui a campé le décor du bref compte-rendu fait du tête-à-tête. Le ministre, dont le département assure la tutelle des partis politiques, a ainsi indiqué que les points de départ inscrits à l’ordre du jour étaient relatifs à l’adoption de la nouvelle Constitution, au vote en 2020…avant de s’attarder sur les évènements survenus ces derniers jours à Arbinda et à Zoaga.

« Il y a malheureusement dans notre pays, depuis un certain temps, des évènements malheureux de cette nature qui nous interpellent très fortement sur notre vivre ensemble, allié à notre combat contre le terrorisme. Sur ce combat-là, l’engagement de l’opposition n’a jamais fait l’ombre d’un moindre doute. Notre soutien ferme et indéfectible à nos FDS (Forces de défense et de sécurité) a toujours été réaffirmé. Et nous ne pouvons qu’exhorter le gouvernement à faire en sorte que l’ensemble des mesures qui permettent aux éléments des FDS de vaincre ce mal soient continuellement mis à leur disposition. Le second aspect a trait à notre vécu ensemble. Et là aussi, nous sommes aussi inquiets de ce que notre pays, qui était un havre de paix et d’harmonie entre des dizaines d’ethnies, se retrouve aujourd’hui être le théâtre d’affrontements que l’on ne saurait trop qualifier et qui mettent en face certaines de nos nationalités. Il faut non seulement condamner, mais également appeler largement les Burkinabè à avoir le sens de l’unité et de l’union. A ce niveau, il y a non seulement une responsabilité qui est collective à nous tous, mais il y en a une qui est particulière, qui est celle du gouvernement et nous voulons l’exhorter à faire en sorte que l’Etat et l’Etat de droit prévalent dans cette situation. Nous sommes un Etat de droit qui est organisé et qui est appuyé sur un certain nombre de piliers, dont la justice, et qui dicte, s’il y a des comportements qui sont répréhensifs (il y en a), il faut que ce soit fermement puni par la loi », a expliqué le Chef de file de l’opposition au Burkina Faso (CFOP-BF), Zéphirin Diabré, porte-parole de la délégation.

De l’objet de la rencontre à proprement dit, il a indiqué que l’opposition a répondu à une invitation du Chef de l’Etat pour une concertation sur un certain nombre de points qui étaient restés en suspens dans les discussions antérieures (notamment, la rencontre sur le nouveau Code électoral, en 2018, ndlr). « Mais, très rapidement, tout en nous félicitant que ces questions-là soient ramenées à l’ordre du jour, nous avons fait comprendre, et nous avons, de ce point de vue, obtenu un large consensus, y compris le Chef de l’Etat, que la situation de la nation est telle qu’aujourd’hui, il faudrait que tout cela soit complété rapidement par des questions profondes dans le cadre du dialogue politique qui a été annoncé. Notre pays traverse des difficultés, et pour les affronter , il est bon que l’ensemble de la classe politique puisse, de manière consensuelle, identifier le problème et s’asseoir pour échanger autour de ces questions. Je dois dire que la conclusion qui a été tirée par le président du Faso, c’est que cette rencontre, qui ne sera finalement que préparatoire, sera suivie par une autre, dans laquelle nous entrerons dans le fond du débat du dialogue politique… », a confié Zéphirin Diabré.

O.L
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 4 avril 2019 à 17:43, par RV En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    Paix aux âmes des disparus !
    La devise des politiques au Faso est Le pouvoir, rien que le pouvoir et tout pour le pouvoir !
    Juste les rappeler que la terreur ne les épargnera pas !
    Dieu sauve notre pays qui est maintenant dans une civile larvée.

  • Le 4 avril 2019 à 17:47, par Sidbala En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    Le problème du pays actuellement n’est plus simplement politique, c’est ce que le président n’arrive à voir, la situation du pays est struturelle et conjoncturelle.
    Le socle du pays s’est effrité, il faut des personnes très sages pour colmater les brèches, le president fait toujours confiance aux bandits qui l’entour, c’est déjà tard pour lui de revenir en surface.

    Le faire semblant ne marche plus, ZEPH n’a pas de solutions à tes problèmes, quand il sera aux affaires il fera lui aussi ce qu’il sait, seulement on se rend compte que toi tu n’es pas venu avec des solutions si non que des problèmes.

    Pour le président sorte par la grande porte de Kossyam, il faut qu’il se débarrasse rapidement des voyous qui l’entourent, les ministres OSC et autres mendiants ; au moins que lui aussi les ressemble.

  • Le 4 avril 2019 à 18:14, par @C’est le Burkina Qui Gagne En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    Quant on voit cela on est encore plus content d’etre Burkinabe ; que chacun cherche a gagner, rien de plus normal que cela, mais ne marchons pas sur les cadavres de nos freres et enfants pour le pouvoir et apres c’est quoi qui suit, on prend une autre nationalite et on vit la honte ; cela ne sert a rien ;
    Boxons nous s’il le faut mais ne nous tuons pas ; ce pays a besoin de tous ses enfants pour avancer et se hisser haut dans le concert des nations.
    tu es riche au Burkina mais tu es tres pauvre et neglige a quelques heures de vol d’avion parce que toi tu es riche mais ton pays est pauvre donc tu comptes moins.

  • Le 4 avril 2019 à 21:38, par vico vico En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    Ce qui est sûr, pouvoir et opposition doivent conjuguer leurs efforts pour nous faire sortir de cette situation purement politique. Vous partagez la même responsabilité vis a vis du peuple et nous le peuple voulons un véritable vivre ensemble,

  • Le 5 avril 2019 à 08:43, par YAAM SOBA En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    Internaute @vico vous faîtes une lourde erreur en insinuant que l’opposition et le gouvernement ont les mêmes responsabilité.
    Le gouvernement gère l’appareil d’Etat, contrairement à l’opposition.

  • Le 5 avril 2019 à 08:52, par Bigbalè En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    Tant pis pour tous ces hypocrites qui croient que c’est sur les cadavres de nos parents qu’ils vont battre campagne pour les élections à venir ! C’est bien plus grave que ça et les burkinabè ont intérêt à comprendre que le système de mise sous coupe réglée de la vie des citoyens par cette horde de forces obscurantistes et leurs alliés politiques est en marche. Au lieu de gueuler à longueur de journée contre le gouvernement de Rock, on a intérêt à se battre pour notre liberté et celle de nos enfants ! Qu’on le veuille ou non, nous finirons par savoir qui complotent et pactisent avec les ennemis de notre peuple !

  • Le 5 avril 2019 à 10:34, par Sacksida En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    D’accord, avec l’analyse ou complainte de Konkonda qui indique également des réalités sociales et économiques difficiles du vaillant peuple Burkinabè. En réalité, les travailleurs et les ouvriers, les petits commerçants, les artisans, la majorité des paysans, les petits entrepreneurs, les chômeurs souffrent énormément la crise ou morosité économique. Sauf bien sur, les politiciens professionnels et les hauts fonctionnaires de l’Etat, les présidents d’institutions qui ont des avantages énormes, les gros commerçants et grosses entreprises qui sont dans une aisance économique ou salariales. De plus, il existerait à l’heure actuelle plus d’une dizaine de « Caisse Noire » et plus d’une « vingtaine de fonds commun » en faveur d’une certaine minorité de personnes. L’heure est donc grave et dans ce contexte, les petites combines entre politiciens et autres activités de la politique politicienne n’ont vraiment pas leur place, car l’urgence à relever des défis nationaux sont ailleurs. Du reste, le Président du Faso et son 1er gouvernement ayant raté le coche au début de son mandat (Janvier 2016) et n’ayant pas convoqué des assises nationales sur la situation économique et sociale et sécuritaire de la nation. Alors, l’on se retrouve dans un imbroglio économique, sociale et sécuritaire d’où il faut en sortir rapidement. C’est donc à cette tache titanesque que nos dirigeants actuels doivent s’atteler afin de trouver des réponses adéquates à la demande sociale. Sinon, tous les Burkinabè sont d’avis que la réconciliation nationale est cruciale, mais le cheminement pour y arriver est connu : Vérité, Justice et Réconciliation. Par conséquent, il est donc clair qu’il ne faut pas sauter des étapes, et que le HCRUN en charge des dossiers de crimes divers doit en faire sa priorité et en adoptant la justice transitionnelle concernant certains de dossier. Par contre, des crimes de sang et économiques doivent suivre leur cour normale dans les juridictions nationales et il faut trouver des solutions pour accélérer leur traitement. Enfin, le premier Ministre doit convaincre tout l’exécutif qu’il faut s’imposer à eux-mêmes d’abord des sacrifices économiques afin de mener un train de vie modeste, et ensuite l’on pourra demander des sacrifices sur des revendications et les doléances corporatistes. Car le changement ou la transformation des mentalités doit concerner tout le monde. C’est seulement à ce prix que la solidarité nationale tant réclamée par le peuple Burkinabè sera une réalité au Burkina Faso et l’on pourra évoluer dans l’équité, la justice et ainsi relever des vrais défis qui sont économiques et sociaux. Courage et Salut !

  • Le 5 avril 2019 à 11:29, par Issouf En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    Le personnel politique actuel n’est pas à la hauteur des défis qui se présentent. Ce même personnel est à la base de ce qui nous arrive aujourd’hui...de vrais égoïstes. Vous verrez...si entre temps, ils arrivent à s’accorder sur leurs intérêts, on aura un gouvernement de crise...de consensus, de large ouverture...que sais je encore…
    Notre problème dans ce pays aujourd’hui : personne n’aime vraiment le pays.

  • Le 5 avril 2019 à 12:27, par sawadogo En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    Dieu seul sai tou es dvnu confu l gouverma n sai plu koi fair sai aider les victims

  • Le 5 avril 2019 à 21:58, par Bebeto En réponse à : Rencontre président du Faso-Opposition : Les évènements d’Arbinda et de Zoaga bousculent l’agenda

    Depuis l’assassinat crapuleux de Thomas SANKARA par la clic de Blaise Compaoré, avec la bénédiction de certains groupuscules de gauche, vous connaissez encore combien de politiciens en dehors de Rock qui aiment le BF ?
    Actuellement, ils se battent pour que Rock ouvre les vanes des "djandjoba" politique, afin qu’ils puissent respirer et bien manger. L’opposition veut que Rock fasse les "djandjoba" politiques comme sous l’ex dictateur Blaise Compaoré. C’est leur propre survie politique que l’opposition est en train de négocier avec le Président. Le terrorisme n’est que du pain béni pour eux, même si ils ne le disent pas.

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