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CSC : Audition du journal « Le Dossier »

Publié le mardi 26 février 2019 à 14h30min

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CSC : Audition du journal « Le Dossier »

La commission chargée de la liberté de la presse, de l’éthique et de la déontologie du Conseil supérieur de la communication (CSC) a auditionné, le jeudi 14 février 2018, le Directeur de publication du journal « Le Dossier », monsieur Adama OUEDRAOGO dit Damiss. Il avait à ses côtés son avocat Me Ambroise FARAMA.

Cette audition a fait suite au constat par le CSC de la diffusion sur les réseaux sociaux d’un document sonore signé par la rédaction du journal portant sur la riposte des Forces de défense et de sécurité contre les terroristes dans les communes de Kain, de Bomboro et de Banh.

La Commission a voulu savoir si le Directeur de publication du journal reconnaissait la paternité du document sonore et les raisons pour lesquelles celui-ci s’est retrouvé dans les réseaux sociaux. En tant qu’organe de presse écrite, l’information destinée au public devrait « se réaliser à travers des publications générales ou spécialisées imprimées, des dépêches d’agence et tout autre support écrit, imprimé par voie de presse écrite » (art 5 loi n°057-2015/CNT portant régime juridique de la presse écrite au Burkina Faso).

Dès que la diffusion de ce document sonore, sans recoupement, ne se fait pas conformément au statut juridique de l’organe, il tombe sous le coup de la loi.
Monsieur Damiss a reconnu la paternité du document mais a dit ne pas savoir comment cet élément s’est retrouvé sur la toile. « Je suis attristé. Je cherche à comprendre comme vous comment cet élément précieux s’est retrouvé sur les réseaux sociaux. Cela me cause également un préjudice », a-t-il affirmé.

Par ailleurs, la Commission a attiré l’attention du Directeur de publication sur des irrégularités constatées dans la création du journal. Il s’agit du non-respect de la déclaration d’existence auprès de l’institution, du non-respect du dépôt légal et de l’inexistence dans l’ours des références du récépissé de reconnaissance délivré par le procureur du Faso.

Toutes ces observations ont été reconnues comme justes par Monsieur OUEDRAOGO. Il s’est excusé auprès du CSC et a promis les réparer.
Les conclusions de l’audition feront l’objet d’appréciation au sein du Collège des conseillers lors d’une session pour décision à prendre.

La Direction de la Communication et des Relations publiques

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Vos commentaires

  • Le 26 février 2019 à 16:39, par Ka En réponse à : Audition du journal « Le Dossier »

    Totalement d’accords avec le CSC : Et nous pouvons confirmer que sincèrement la démocratie et la liberté d’expression sont une réelle réalité au Faso de 2019. Mais est-il productif de laisser les journalistes écrire impunément n’importe quoi ? C’est comme Lefaso.net que je félicite de passage qui sanctionne sans pitié les internautes dénigreurs dont je cautionne totalement, car, Il y a une déontologie, si elle n’est pas assortie de mesures réellement contraignantes et appliquées, où va-t-on ?

    Aujourd’hui je trouve que la presse écrite au Burkina a perdu totalement sa crédibilité. Et des journalistes comme Adama Ouédraogo dit DAMISS sont comptables de cette perte de crédibilité. Si je le dis cela, c’est en matière de diffamation : malheureusement faire un procès a un certains DAMISS a propos diffamatoires lui donne une grande publicité monstrueuse.

    Pourtant le travail du journaliste, c’est d’informer, et ce, le plus objectivement possible. Les manipulations et autres trafics d’influence sont en-dehors de ses attributions, voire franchement contraire à la déontologie de la profession. La presse ne doit pas se laisser instrumentaliser par qui que ce soit.

  • Le 27 février 2019 à 10:01, par TIEMTORE ADAMA En réponse à : CSC : Audition du journal « Le Dossier »

    MONSIEUR OUEDRAOGO

    Si vous etes un journaliste de profession, agissez en professionnel, comportez vous en professionnel. Comment pouvez vous affirmer que vous ne savez pas comment cet élément sonore s’est retrouvé sur la toile ? C’est grave. Avez vous mesuré l’impact ou les dégâts crées par cette bande sonore ? Dommage mr OUEDRAOGO. Oui à la liberté de presse dans le respect des textes REGLEMENTANT cette liberté.

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