Le 19 mai 2005, sur proposition du ministère de la Promotion de la femme, l’Assemblée nationale a adopté deux projets de la loi portant autorisation de ratification, d’une part, du protocole facultatif à la Convention sur l’élimination à l’égard des femmes (CEDEF) et d’autre part, du protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples relatifs aux droits de la femme en Afrique.

"Ces documents viennent renforcer les législations nationales en faveur de la femme et combler les lacunes et insuffisances en matière des droits de la femme" a affirmé le ministre de la Promotion de la femme, Mme Mariam Marie Gisèle Guigma, dans sa note introductive.

Toutefois, le ministre a souligné que la persistance des pesanteurs socioculturelles continue d’influer négativement sur les droits des femmes et des jeunes filles. Afin d’y remédier, a-t-elle expliqué, des sessions de formations en "counseling" et en technique d’écoute sont organisées au profit des associations féminines. "Des appuis-conseils leur sont accordés et les femmes qui sont victimes de violences sont orientées vers des structures judiciaires compétentes", a précisé le ministre.

Mme Guigma, concernant l’exclusion sociale, reconnaît que c’est un phénomène culturel assez récurrent et bien que le gouvernement ait été interpellé sur la question, il faut une reconversion des mentalités, à l’aide de plaidoyer au niveau des autorités coutumières surtout, est convaincue que : "Sans tolérance, sans dialogue et sans changement de mentalité, le combat en faveur des droits de la femme restera vain". Et pour gagner le combat, elle estime qu’il faut un monde de solidarité et une conjugaison des forces et des efforts. "Fini le temps des héros solitaires", s’est-elle exclamée, dans cette logique.

De meilleures perpectives !

Pour permettre à l’ensemble des acteurs du ministère de s’approprier les nouvelles orientations du plan d’action harmonisé, ledit ministère tiendra les 29 et 30 juillet 2005, à Banfora le conseil d’administration du secteur ministériel de l’année 2005. Le 31 juillet 2005, le ministère célébrera toujours à Banfora, la Journée panafricaine de la femme sous le thème. "Femmes-dialogue des cultures et conversion des mentalités comme instrument de paix, de démocratie et des droits humains". A ceci, s’ajoutera l’organisation de la quatrième session annuelle de la Coordination nationale du plan d’action de la promotion de la femme, les 22 et 23 septembre 2005.

La session sera placée sous le patronage du Premier ministre, M Paramanga Ernest Yonli. Par ailleurs, les autorités du ministère vont partager leurs expériences avec d’autres organisations féminines au Danemark, pour le 25e anniversaire de coopération de "projet Five -o". Ça sera en septembre prochain.

Au cours de la conférence, le ministre a fait le point des actions menées depuis sa dernière rencontre avec la presse en février 2005.

Elle a cité les sessions de formation des groupements féminins (élaboration, gestion et suivi de projets, gestion de l’environnement, etc.), la sensibilisation des femmes sur leurs droits et devoirs civiques, le lancement de l’opération de construction de maison de la femme, la participation aux rencontres internationales sur les droits des femmes.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Aoua COULBALY (stagiaire
Sidwaya