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Togo : les forces de sécurité ont tué au moins 150 personnes selon Amnesty

Publié le mercredi 20 juillet 2005 à 07h35min

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Amnesty International a affirmé mardi que les forces de sécurité togolaises et des miliciens ont tué au moins 150 personnes après l’élection présidentielle du 24 avril et a appelé la France à s’assurer que l’équipement qu’elle fournit aux autorités togolaises n’est pas utilisé pour violer les droits de l’homme.

Dans un rapport, l’organisation de défense des droits de l’homme souligne que des témoins ont parlé aux enquêteurs de corps enterrés ou jetés dans des morgues anonymement, et estime que le nombre de tués pourrait être "beaucoup plus élevé".

Le ministre togolais de la Justice Jean Abi Tchessa s’est montré sceptique, déclarant à l’Associated Press : "Nous attendons de voir où et quand tout ces gens ont été tués au Togo."

Le dernier bilan confirmé des violences qui avaient suivi le scrutin faisait état de 22 tués. Les Togolais qui avaient fui dans les pays voisins avaient évoqué des violences meurtrières.

L’élection présidentielle a été remportée par Faure Gnassingbé, fils du défunt dictateur Gnassingbé Eyadéma, mais l’opposition togolaise avait dénoncé des fraudes électorales et de nombreux habitants étaient descendus dans la rue.

Les violences ont éclaté après le déploiement des forces de sécurité, provoquant la fuite de 40.000 personnes. "Les forces de sécurité togolaises soutenues dans la majorité des cas par des milices formées par l’armée ont commis de graves atteintes aux droits de l’homme", dénonce Amnesty.

Des violations qui incluent des meurtres extrajudiciaires, des enlèvements, des arrestations arbitraires et des "actes de torture et mauvais traitements dont des viols et tentatives de viol", précise l’ONG, basée à Londres.

"La réaction des forces de sécurité appuyées par les milices a été totalement disproportionnée", accuse Amnesty. Des tests ont montré que des balles en caoutchouc et une grenade lacrymogène utilisée par les forces de sécurité durant les violences étaient de fabrication française, précise l’organisation.

Les autorités françaises n’avaient pas réagi dans l’immédiat, soulignant ne pas avoir vu le rapport d’Amnesty.

AP

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