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Saison de chasse 2003-2004 : Konkombouri ouvre le bal

Publié le lundi 22 décembre 2003 à 10h26min

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Ouverte depuis le 1er décembre dernier, la saison de chasse 2003-2004 a été "officialisée" le 20 décembre à Konkombouri dans le département de Madjoari, province de la Kompienga. C’est le ministre de l’Environnement et du Cadre de vie, Dakar Djiri, qui a présidé cette cérémonie importante.

Le choix de la province de la Kompienga n’était pas un "fait du hasard", celle-ci regorge environ 80% de nos ressources fauniques. Cette cérémonie qui, comme soulignée plus haut est loin d’être un rituel. En effet, la province regorge d’importantes ressources financières générées par le secteur (tant pour l’Etat que les populations riveraines des zones de chasse et les concessionnaires).

Elle a connu la présence d’autorités béninoises et nigériennes en charge de l’Environnement dans leurs pays. M. Moumouni Dermé, responsable du campement a dans son intervention relevé les difficultés rencontrées dans sa concession de chasse. Celles-ci qui ne sont pas loin de concerner ses autres confrères, vont de la rareté de l’eau à la dégradation environnementale observée au niveau des campements, sans oublier l’insécurité et le braconnage. Pourtant, son aire de chasse est giboyeuse, et on y rencontre des espèces rares comme les guépards et les léopards.

Le préfet de Madjoari, M. Bakary Sanogo, s’appesantira lui, sur le "tableau social" de la province aux antipodes de celui cynégétique, si tant est que le premier se caractérise par l’insécurité alimentaire et la pauvreté, alors que le second est riche. Le haut-commissaire Amos Oubda, après être revenu sur les étapes que la gestion de la faune a connues dans notre pays, est revenu sur la diversité écologique de sa province, qui permet à celle-ci "d’œuvrer" au développement socioéconomique du pays. 20% de la superficie de la province sont constitués par des aires de chasse, ce qui rapporte "gros".

Cependant, il y a des contraintes et des difficultés que sont l’occupation anarchique des aires fauniques par les hameaux de culture, les taux élevé de braconnage, l’absence de schéma national d’aménagement du territoire conciliant la gestion des aires fauniques à celle des autres espaces.

A cela s’ajoute le nombre insuffisant d’agents forestiers, permet au braconnage de "prospérer".

Protéger et rentabiliser la faune

Prenant note des difficultés énumérées, le ministre Dakar Djiri a surtout insisté sur la nécessité de "protéger et valoriser" nos ressources fauniques. Cette valorisation implique, pour leur "conservation et leur exploitation", l’établissement d’un cadre juridique approprié des actions d’encadrement de protection et de gestion. La revue des textes constituant le cadre juridique déjà entreprise sera poursuivie pour en corriger les imperfections. S’agissant de l’encadrement des acteurs on note, concernant les populations locales, la mise en place de 125 comités villageois de gestion de la faune (CVGF), moyen de responsabilisation par excellence des populations riveraines. Egalement la mobilisation de plus de cent millions (100 000 000) FCFA pour l’alimentation du Fonds d’intérêt collectif (FIC), instrument de financement du développement local.

Enfin, la réalisation d’investissements socio-économiques de plus de trois cent millions (300 000 000) FCFA à travers les composantes de développement local des projets.

Pour ce qui concerne les opérateurs privés, il est à signaler le regroupement des concessionnaires et guides en une organisation faîtière appelée le Royaume du Trophée, et la mise en place envisagée d’un examen de guides de chasse professionnels et l’organisation de diverses sessions de formation.

Enfin, concernant l’amélioration des conditions d’exploitation des concessions, à noter la mise en œuvre de 20 plans d’aménagement et de gestion avec des réalisations de plus de 10 000 km de pistes, 35 points d’eau, 30 postes de surveillance et 15 campements touristiques. Une manifestation qui tout en offrant l’occasion de mesurer les progrès accomplis dans la voie de la gestion rationnelle des ressources fauniques et fixer des nouveaux objectifs, traduit bien le souci du gouvernement, d’œuvrer au bien-être de l’ensemble des populations.

Boubakar SY
Mathieu LANKOANDE


Sidwaya honoré

Lors du lancement officiel de la saison de chasse 2003-2004, notre quotidien a été honoré. En effet, le photographe Moussa Koudougou de Sidwaya a remporté le premier prix au concours de tir sanctionnant chaque année la fin de la cérémonie. Et, le mérite de ce tireur d’élite d’un jour était d’autant plus grand, que dans la liste des candidats au titre convoité, figuraient des chasseurs professionnels, des forestiers, des militaires et autres habitués des armes.

Au troisième tir, notre "photographe-tireur" a logé la balle en plein dans le mille. Cela lui a valu les hommages mérités de l’ensemble des officiels et de la confrérie des chasseurs. Des honneurs qui ont rejailli sur la presse dans son ensemble, ce d’autant que notre confrère Ismaël Yaguibou du quotidien "Le Pays" a remporté le 4e prix. Bravo à ces "soldats" de la plume et de l’objectif.

B. SY
Sidwaya

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